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La corrida, art culturel ou cruauté animale?

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Par   •  19 Mai 2021  •  Dissertation  •  13 015 Mots (53 Pages)  •  574 Vues

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Table des matières

Introduction        2

Chapitre 1 : Histoire et origines        3

La tauromachie        3

Origine de la tauromachie et de la corrida        3

Évolution de la corrida        4

Les débuts        4

Les toreros à pied        4

D’hier à aujourd’hui        5

L’église et la corrida        6

Chapitre 2 : la corrida et ses protagonistes        8

Le matador        9

Le picador        10

Le péon        10

Le banderillero        11

Le taureau        11

La corrida        13

Les règles de l’art. (Étapes de la corrida)        14

L’encierro        14

Le sorteo        14

Le paseo        15

La lidia        16

Les tercios        16

L’estocade        18

On distingue trois grands types d’estocade :        18

Le descabello et le puntillero        19

Le(s) trophée(s) ou la grâce !        20

Le classement        21

La Corrida de rejon        21

Les pays organisateurs        23

Après la mort… Viande consommée ? viande saine ?        24

Chapitre 3 : Le folklore, l’art et la brutalité.        25

La feria et l’économie        25

Le terme « art » pour la tauromachie est-il justifié ?        27

Brutalité et souffrance animale        28

Un futur « sans sang ni mort » ?        31

Conclusion        32

Sitographie :        34


Introduction

De nos jours, en Espagne, mais également en France, se pratiquent la corrida. Surnommée également spectacle de mise à mort ou cruauté animale selon une large partie de la population européenne, la corrida est, encore actuellement, un des plus grand sujet polémique de notre société.

D’autres pays en proposent également sous diverses formes, mais ce qui caractérise principalement l’Espagne et la France c’est que le taureau, animal central du spectacle, est tué en public à la fin de la représentation.

Issue d’une tradition de tauromachie, la corrida ne cesse de diviser la société depuis des années mais continue d’être proposée dans plus de 570 arènes fixes en Espagne et dans une quarantaine de communes en France (pour ne citer que ces 2 pays).

Pourtant tous les sondages réalisés ces dernières années démontrent qu’une majorité de la population occidentale souhaite la voir disparaitre. En 2018, 74% des français selon l’IFOP, sont favorable à sa suppression définitive. L’Espagne, plus réservée, a déclaré récemment que 81% de sa population est « indifférente » aux spectacles taurins.

Malgré cela, on peut entendre souvent entendre parler de l’art taurin, ou l’art de la corrida. On peut également voir que cette formulation est très contestée par tous ses opposants.

Alors pourquoi ses défenseurs disent-il que l’Espagne a élevé la corrida au rang d’art ? N’est-elle, finalement, qu’un spectacle cruel dans le but d’assouvir une forme de « voyeurisme sanglant » par une minorité de la population ? L’avenir des corridas est-il menacé à court terme par les ligues de défense animales, par les militants anti-corrida ou encore par une forme de lassitude de son public ?

Un éclairement sur cette « tradition taurine » ainsi que sur son rituel et sur les pratiques diverses liées à la tauromachie peuvent tenter d’y apporter quelques éléments de réponse.


Chapitre 1 : Histoire et origines

La tauromachie

Selon le dictionnaire LAROUSSE, la tauromachie est l’Art de combattre les taureaux de race sauvage dans un affrontement dont la forme la plus répandue est la corrida, aussi appelée course de taureau. Le terme de tauromachie comprend d’autres formes de jeux taurins tels que la corrida de rejon, les courses landaises (France) les courses camarguaise (France), mais aussi le jaripeo mexicain, la course de recortadores portugais, l’encierro ou encore le célèbre rodéo. On peut également y joindre d’autres jeux plus burlesques ou de courses de taureaux alternatives. Deux formes principales existent en tauromachie, il s’agit de course avec la mise à mort du taureau (corrida, corrida de rejon, tourada « corrida portugaise ») ou course sans la mise à mort (la camarguaise, la landaise, la course de recortadores, le jaripeo, le toreo comique ainsi que toute les formes de rodéo)

Origine de la tauromachie et de la corrida

Aujourd’hui encore, selon une majorité d’experts et d’historiens, il est très difficile d’émettre une hypothèse sur l’origine historique de la corrida. Les premières traces de courses de taureaux sembleraient dater des fêtes royales données par le roi Alphonse II des Asturies (791-842), en l'an 815. Le fait pour lequel les avis des spécialistes semblent s’accorder est la présence de taureaux de combats, ou plus exactement de son ancêtre l’auroch[1], sur le territoire espagnol remontant à l’antiquité. Les peintures retrouvées dans les grottes d’Altamira, et les peintures néolithiques d’Albarracin font partie des preuves attestant leurs origines. Une peinture rupestre datée de 2000 av. J.-C., a également été mise au jour à Cnossos en Crète. Elle montre des hommes et des femmes sautant au-dessus du dos d’un taureau qui les charge. La tauromachie était déjà une pratique associée aux religions comme les chercheurs ont pu le constater lors de découvertes de représentation religieuses en Thessalie, région traditionnelle et historique de Grèce.

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