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La Peau

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Par   •  11 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  3 211 Mots (13 Pages)  •  644 Vues

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La peau

La peau, ou tégument externe, constitue l'enveloppe de revêtement de l'organisme, qu'elle protège du milieu extérieur. Elle se continue par une muqueuse au niveau des orifices naturels.

On évalue son poids à environ 5 kg chez l'adulte, son épaisseur variant de 0,5 à 5 mm. Au total, il y a 2 m² de surface de peau. La vascularisation et la pigmentation (due à la présence d'un pigment, la mélanine mais aussi au carotène et aux vaisseaux sanguins) donnent sa couleur à la peau. Elle a une fonction protectrice (barrière mécanique) et joue un rôle dans la réaction immunitaire, mais elle joue aussi un rôle dans la thermorégulation, dans la perception, dans l’excrétion ou absorption et dans la synthèse de vitamine D.

Elle présente à décrire 3 régions :

- l'épiderme, disposé à la surface de l'organisme.

- le derme, sous-jacent, formé par un tissu conjonctif dont le réseau élastique a une individualité histologique propre et mérite une description spéciale.

- l'hypoderme, tissu conjonctif lâche plus ou moins infiltré de graisse, qui relie le derme aux structures sous-jacentes.

Les annexes cutanées se partagent avec la peau une origine épiblastique. Elles comportent les follicules pilo-sébacés, les appareils sudoraux (eccrines et apocrines) ainsi que l'ongle. Les annexes élaborant de la kératine (poils et ongle) constituent par définition les phanères.

I. L’épiderme.

L'épiderme est la couche superficielle de la peau, qu'il recouvre intégralement. La transition avec les muqueuses malpighiennes (buccale, nasale, ano-génitale, ...) se fait sans solution de continuité.

Cet épithelium malpighien (pavimenteux stratifié) kératinisant repose sur le derme dont il est séparé par une membrane basale. Il réalise une unité symbiotique où coexistent plusieurs populations cellulaires :

- Les cellules proprement épidermiques, ou kératinocytes qui sont des cellules ectodermiques : elles produisent de la kératine (protéine fibreuse très résistante) et sécrètent des glycolipides. Elles sont imperméabilisantes. (90%)

- Les mélanocytes, formant le système pigmentaire de la peau. (8%)

- Les cellules de Langerhans. (2%)

- Les cellules de Merkel, qui jouent sans doute un rôle de récepteur sensoriel. (Très minoritaires)

- Et facultativement, des cellules lymphoïdes.

Ne possédant pas de vaisseau sanguin, l’épiderme est totalement dépendant du derme et de l’hypoderme. Il ne possède pas de vaisseau lymphatique non plus mais il est innervé.

A. Organisation générale.

L’épiderme est composé de quatre couches cellulaires différentes :

1. La couche basale (ou stratum basale).

C’est la couche la plus profonde de l’épiderme, elle est séparée du derme par une lame basale.

Elle est constituée d’une rangée de kéranocytes prismatiques ou cubiques à disposition palissadique. Ces cellules possèdent un noyau arrondi ou ovalaire, un cytoplasme basophile (beaucoup de ribosomes, REG, Golgi), du cytosquelette (filaments intermédiaires : tonofilaments de kératine), desmosomes et hémidesmosomes, de cellules souches en mitose donc c’est une couche germinative : (stratum germinativum) il y a donc un renouvellement épidermique, et enfin de mélanocytes et de cellules de Merkel.

On trouve de nombreux grains correspondant à la mélanine avec différents aspects en microscopie électronique (prémélanosomes ou mélanosomes, souvent organisés en mélanosomes complexes entourés d'une membrane et contenant une matrice finement particulaire).

2. La couche épineuse (ou stratum spinosum).

Elle est composée de 8 à 10 épaisseurs de kéranocytes polyédriques de 10 à 15 mm, s'aplatissant au fur et à mesure de leur ascension. Le réseau de tonofilaments est de plus en plus dense (tonofibrilles). On observe aussi des prolongements de mélanocytes et de cellules de Langherans.

Les cellules séparées par des ponts intercellulaires avec un petit renflement central (nodule de Bizzozero), correspondant en ultrastructure à des desmosomes.

En microscopie électronique, présence dans les couches supérieures de mélanosomes et de kératinosomes ou MCG (membrane coating granules) de 0,1 à 0,5 mm de long avec une alternance de lamelles denses (2 nm) et claires (8 nm) - de nature et de rôle inconnus.

Elle a une valeur germinative (mitoses bien visibles à la partie profonde).

3. La couche granuleuse (ou stratum granulosum).

Elle est composée d’une à cinq couches de kéranocytes de plus en plus aplaties d'un diamètre de 25 mm. Les cellules contiennent deux types de granules :

- des granules de kératohyaline, basophiles de 1 à 2 mm sans membrane, dispersés dans le cytoplasme : elles permettent de regrouper les tonofibrilles présentes.

- des granules lamellaires constituées de glycolipides hydrophobes avec membrane qui forment les revêtements imperméabilisants et un ciment intercellulaire ainsi qu’un épaississement des membranes.

En microscopie électronique : présence de grains étoilés de kératohyaline tandis que les kératinosomes deviennent périphériques et fusionnés avec la membrane plasmique.

Au fur et à mesure de l'ascension, les cellules perdent leurs organites, les noyaux dégénèrent, la membrane plasmique se densifie. En effet, l’épiderme n’ayant pas de vaisseau sanguin, les cellules trop éloignées du derme ne sont plus assez nourries.

 Apoptose

4. La couche cornée (ou stratum corneum).

Elle est plus ou moins épaisse, c’est la couche superficielle

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