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L'autonomie

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Par   •  12 Novembre 2012  •  Cours  •  432 Mots (2 Pages)  •  1 367 Vues

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La nuit décisionnelle

Dans ses principes, l’autonomie est liée au concept d’indépendance, d’autodétermination. Chez les anglo-saxons, l’autonomie est le droit du patient à agir selon ses valeurs et croyances personnelles. L’autonomie est un acte social et personnel, une liberté de décision conforme aux souhaits du patient dans le cadre du respect des lois que se fixe la société.

La liberté est pour Rousseau une « obéissance à la loi qu’on s’est prescrite ».

L’autonomie « repose sur le sens du devoir » selon la logique Kantienne. C’est un impératif qui implique de ne pas se laisser guider par ses affects, mais en respectant la « loi morale en nous ». Pour Kant la liberté est liée à la loi, à l’obéissance, à la soumission. L’autorité publique peut forcer l’individu à obéir à ses lois, aux lois de la communauté. La loi universelle qui dirige chacun est celle à laquelle il faut obéir. L’autonomie du patient est déterminée dans le temps, elle est universelle mais limitée.

Il existe plusieurs types d’autonomie : l’autonomie physique que nous n’aborderons pas, et l’autonomie mentale, elle-même divisée entre autonomie de pensée et autonomie de volonté.

L’autonomie de pensée est le « pouvoir de mener une argumentation cohérente et réfléchie, comprendre les informations, avoir un esprit critique » (N. Kopp). Nous proposons ici un parallèle avec la prescription de psychotropes. L’autonomie de volonté comprend la souveraineté (se positionner seul face à son bien-être, avoir une « conception personnelle du bien »), l’auto-limitation (« se soumettre aux seules lois qu’il a choisi »), la capabilité (se déterminer, exécuter des actes de la vie quotidienne).

Le concept d’autonomie est essentiel pour la décision du patient face aux attitudes de l’équipe soigante. L’autonomie est « la possibilité de se donner une ligne de conduite ». Selon A. Donnagan, « l’être humain est autonome, il agit à la lumière de la conception qu’il a de lui-même, des autres et de son monde, selon des principes d’action qu’il a choisis et pour lesquels il est responsible ».

Le concept de liberté est ici important car lié aux définitions de l’autonomie et du consentement qui doit être “libre et éclairé”. Le patient non autonome ne possède plus sa capacité à consentir et à prendre une décision, il ne peut plus s’autogouverner, il perd sa liberté. Quand l’autonomie fait défaut, on considère que l’individu vulnérable est privé de liberté. Il existe alors, dans cette nuit décisionnelle, un risque de maltraitance, de prescriptions abusives, d’un vide compréhensif.

L’autonomie prend aussi en compte la volonté personnelle. Celle-ci s’oppose à la volonté générale qui sert les intérêts de la communauté.

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