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Interculturalité et intercommunication -

Analyse sectorielle : Interculturalité et intercommunication -. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 552 Mots (7 Pages)  •  1 498 Vues

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1. Interculturalité et intercommunication

Table des matières

I. Axes de définition de l’ « interculturel »

A. Variation terminologique et positions contrastées

B. Reconnaissance des cultures

C. Avantages et limites du paradigme positiviste

D. Reconnaissance d’autrui

1. Pensée constructiviste

2. Approches théoriques

II. Impact de la culture invisible sur les interactions professionnelles

A. Perception de la culture d’autrui

1. L’universalisme

2. L’ethnocentrisme

3. Images stéréotypées

B. Réconciliation du général et du particulier

III. Études de cas

A. Relations professionnelles au quotidien

B. Le travail d’équipe

Conclusions

Texte intégral

I. Axes de définition de l’ « interculturel »

A. Variation terminologique et positions contrastées

Les fluctuations et les controverses sémantiques dans le champ de l’« interculturel », dues souvent à la confusion entre objet d’étude et analyse (ABDALLAH- PRETCEILLE,1996), sont étroitement liées aux controverses suscitées par le mode d’approcher le concept de culture. À ce propos, on peut distinguer en gros deux paradigmes en opposition : le paradigme positiviste et celui constructiviste. (DASEN, 2000).

En accord avec la pensée positiviste, dont font partie les recherches appelées culturalistes - où l’unité dominante est la culture nationale -, la culture existe en dehors de l’individu, en tant que structure (système, phénomène social global), respectivement comme un ensemble de composantes (de facteurs ou de variables) qui influencent l’individu.

Si les tenants du positivisme considèrent que l’individu est le produit de sa culture, les adeptes du constructivisme social apprécient que l’individu et la culture se construisent mutuellement.

En plus du choix de l’une ou de l’autre de ces deux positions contrastées, on observe également une troisième voie stratégique, pour laquelle nous plaidons dans cet article : l’usage complémentaire des deux positions, dans la mesure où l’on accepte que les cultures se trouvent, comme le remarque ABDALLAH-PRETCEILLE (1996, 2004), à la croisée d’une logique d’appartenance, opérant sur les notions de structures et de codes, et d’une logique relationnelle, évoquant l’idée de dynamisme, de processus.

À noter que dans le syntagme « approche interculturelle », l’adjectif signifie tantôt analyse contrastive des cultures, tantôt comparaison des cultures et/ou des processus d’interaction entre individus (groupes) relevant de différents enracinements culturels, ou bien modalité de gérer la diversité culturelle. Le qualificatif peut traduire également l’examen de la tension, lors des interactions intersubjectives en milieu bi- ou pluriculturel, entre la typicalité culturelle et la personnalité propre, entre le singulier et l’universel, en d’autres mots, l’examen du jeu entre le respect des normes groupales et leur transgression par le biais d’une rhétorique au service des stratégies individuelles de défense ou d’affirmation de soi. (ABDALLAH-PRETCEILLE, 1996).

Au-delà des fluctuations terminologiques et des désaccords qui subsistent sur la définition de l’« interculturel », on peut identifier une constante : la prise en considération du préfixe « inter » de ce terme, qui est un indicateur de relation, d’échange, et non de simple juxtaposition. (cf.COSTE et al. 1998 ; PORCHER, 2004). Les diverses approches et thématiques de l’interculturel se placent ainsi du côté des éléments qui entrent en relation. La nature de ces éléments, les types de relations et leur impact communicationnel représentent tout autant d’axes de définition de l’interculturel.

B. Reconnaissance des cultures

Relié, au milieu des années soixante-dix, à la prise de conscience des différences culturelles et de leur implication dans la scolarisation des générations issues de l’immigration, l’interculturel était vu comme une option, comme un choix proposé, visant le partage et l’échange des cultures dans le but d’un enrichissement mutuel (PORCHER, 1995).

Ultérieurement, le Conseil de l’Europe est passé de ce projet d’éducation consacré aux « culturellement différents », à « l’éducation de tous à la découverte de la diversité, de l’altérité, et à la formation des capacités et des aptitudes afin d’en maîtriser la dynamique ». (PEROTTI, 1994). L’interculturel élargit ainsi son domaine d’application et son objectif initiaux (développement éducatif et culturel des travailleurs migrants et de leur famille) pour devenir opératoire dans un contexte plus vaste. Il s’applique progressivement à tous les phénomènes se produisant chaque fois que les cultures entrent en contact. Selon TODOROV, ces contacts connaissent d’innombrables variétés en fonction de l’attitude face à l’étranger. Comme la xénophilie et son opposé, la xénophobie, sont les positions les plus fréquentes, l’influence réciproque s’avère être l’exception plutôt que la règle. L’auteur plaide pourtant pour une fécondation mutuelle à travers la transvaluation, c’est-à-dire à travers le retour vers soi d’un regard informé par le contact avec l’autre :

« Le meilleur résultat d’un croisement des cultures est souvent le regard critique qu’on tourne vers

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