Histoire inventée

Démarche de soins n°1

Madame T est née le 5 Mai 1963, elle est âgée de 50 ans.

Sur le plan social : Mme T est célibataire et vit seule dans la maison familiale à la Trinité de Reville.

Elle est autonome dans les gestes de la vie quotidienne, elle s’occupe seule sa maison, elle a juste besoin d’une aide pour entretenir l’extérieur de sa maison.

Elle n’a pas d’enfant. En ce qui concerne sa situation professionnelle, elle n’exerce aucune activité. Elle touche une Allocation pour Adulte Handicapé (AAH). Madame T à été mise sous protection judicaire c'est-à-dire sous curatelle.

Celle-ci possède une sécurité sociale (CPAM de l’Eure).

Sur le plan physique : Mme T mesure 1,55m et pèse 64,65kg. C’est une femme coquette.

En ce qui concerne son enfance, la mère de Mme T aura deux enfants : Madame T l’aînée et un fils. Elle parle de sa mère comme quelqu’un qui ne s’occupe pas d’elle, qui lui interdit presque tout.

Mme T n’est pas capable de prendre des initiatives, elle ne fait rien chez elle. Elle à une relation très conflictuelle avec sa mère. Elle exprime le fait que sa mère soit méchante avec elle.

Son père travail à la télémécanique. C’est un monsieur dépressif non suivi médicalement. Il est souvent d’une humeur labile et semblerait avoir une addiction pour l’alcool. Son père crie beaucoup sur sa mère et elle. Madame T parle de son père comme quelqu’un de violent avec sa mère, ayant des aventures avec d’autres femmes. Le père de Mme T ne la considère pas comme sa fille, il la traite de folle et ne s’occupe pas d’elle.

A l’âge de 18 ans, elle perd son grand père retrouvé pendu, ce qui pour elle est un traumatisme. Par la suite, elle perdra sa grand-mère maternelle qui décède le 27 Avril 1991, elle était au V160 depuis 1987. Mme T était proche de sa grand-mère, elle lui faisait ses courses, l’aider si besoin avant son entrée au V160. Elle lui rendra beaucoup visite. Ce décès provoquera chez elle un choc.

Pendant sa scolarité Mme T à des difficultés relationnelles à l’école, elle est seule et elle n’a aucun camarade. Elle dit avoir subi « des moqueries, des conflits et des violences »

A l’âge de 8-10 ans elle vivra avec le fils des amis de ses parents dans un appartement à Bernay. Choix de sa mère, qui venait tous les jours lui montrer comment une femme au foyer devait vivre. Mme T à très mal vécu cette expérience.

Antécédents psychiatriques :

Sur le plan psychologique, Mme T à été hospitalisée plusieurs fois.

Sa première hospitalisation au CHS de Navarre date du 12 Juin au 29 Septembre 1984. Elle est alors âgée de 21 ans. Elle sera hospitalisée pour « dépression nerveuse » avec troubles du comportement, mutique et refus de contact. A cette époque c’est une femme immature, inhibée.

A sa sortie, elle aura des consultations psychiatriques régulières où elle n’ira pas systématiquement due à des problèmes de transport. Madame T est une jeune fille inhibée, apragmatique qui passe toutes ces journées dans sa chambre sans aucun désir d’autonomisation.

Elle sera de nouveau hospitalisée le 17 Août 1987 pendant une période de 20 jours parce qu’elle présentait des paralysies ou pseudo-paralysies des jambes. A sa sortie un projet thérapeutique est élaboré. Un traitement neuroleptique est donc mis en place avec la décision que Mme T intègre l’hôpital de jour.

En 1988, elle désire quitter l’hôpital de jour, elle dit que  « c’est trop long » et exprime le fait qu’il n’y a pas beaucoup de jeunes. C’est une femme qui présente peu de motivation, semblant ne pas avoir confiance en elle. Elle exprime en revanche son envie de trouver du travail, quelques heures de ménage. Pendant cette année, on constate chez Mme T une aménorrhée, elle pèse 55kg, en 1989 elle pèse 69kg puis elle arrive petit à petit à stabiliser son poids à 66kg.

En 1993, elle s’installera avec son ami à Bernay, qu’elle fréquente depuis plusieurs mois. Elle entretien de bonnes relations avec sa belle famille. Elle ne cherche pas à s’incérer professionnellement et se plaît dans le rôle de femme au foyer.

Puis du 10 Août au 20 Août 1994, Madame T sera hospitalisée une troisième fois. Elle présente des difficultés sentimentales (rupture avec son ami) avec un arrêt de son traitement neuroleptique. Elle serait aussi dans une situation conflictuelle importante avec sa mère, elle se sentirait persécutée.

A sa sortie, elle se réinstalle dans sa famille.

Suite à cela, des difficultés apparaissent avec sa mère, elle dirige tout et empêche sa fille d’avoir des initiatives auprès de son père. Un accompagnement infirmier lui est proposé, en parallèle elle refuse une nouvelle prise en charge à l’hôpital de jour.

Par la suite, elle retournera de nouveau au CHS de Navarre du 30 Septembre au 19 Octobre 1994. A l’arrivée dans le service Mme T est sub-excitée, logorrhéique, très discordante. Il semblait effectivement que se mettait en place une nouvelle poussée processuelle de la psychose. A sa sortie, une prise en charge ambulatoire sera mise en place avec un suivi infirmier ainsi qu’une nouvelle prise en charge à l’hôpital de jour. Elle s’intègre bien au groupe de l’hôpital de jour, s’impliquant dans les activités, prenant des initiatives et ayant un comportement tout à fait adapté.

Lors de ces deux dernières hospitalisations sa mère exprime le souhait d’aider sa fille.

Mme T est une jeune fille n’ayant pas de relations avec le monde extérieur, elle reste chez elle et effectue des taches ménagères, l’hôpital de jour lui permet de se socialiser. En revanche elle s’intèresse beaucoup à la mode, le maquillage. Elle s’est intéressée à l’esthétique.

Au niveau professionnel, Mme T effectuera une remise à niveau et participera à des cours d’anglais. Elle effectuera également un stage dans une épicerie ainsi qu’un stage en informatique.

Passage de l’hôpital de jour au CATTP :

Après 7 ans passés à l’hôpital de jour, Mme T intègre le CATTP en 2001. La passerelle lui permet de faire des activités comme bleu banane, ce qui lui permet d’être détendue, elle aime dessiner et peindre. Elle aime aussi la cuisine, la musique et apprécie les sorties extérieures (cinéma, musée...), montre son désintérêt

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