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Fiche De Lecture: Le souci de l’autre de Marie de Hennezel

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Par   •  12 Mars 2014  •  1 742 Mots (7 Pages)  •  2 839 Vues

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Fiche de lecture

Le souci de l’autre

Marie de Hennezel. Le souci de l’autre. Paris : Editions Robert Laffont, 2005.

Présentation de l’auteur(1)

Marie de Hennezel est une psychologue, psychothérapeute, née à Lyon, le 5 août 1946. Diplômée de langues étrangères, de psychologie, psychanalyse et en recherche et développement de l’haptonomie, sa carrière est orientée vers la prise en charge relationnelle et de l’affect des patients. Très vite, la psychologue semble consciente de l’importance du « prendre soin » dans sa globalité, puisque dès 1987, elle intègre la première équipe de soins palliatifs créée en France. De cette expérience ainsi que de celle au sein de l’Unité Soin Sida de l’hôpital Notre dame de Bon Secours, naît son premier livre intitulé « La mort intime ».

Ses connaissances, Marie de Hennezel les transmet par le biais de conférences, formations, mais également différents rapports remis aux ministres (« fin de vie, le devoir d’accompagnement », octobre 2003, ayant inspiré la Loi Léonetti- et- La France palliative, 2007). Parallèlement, elle écrit d’autres ouvrages (notamment L’art de mourir (1997), La quête du sens(2000) ou encore Mourir les yeux ouverts (2005). L’auteur fait partie de plusieurs associations, dont Sida et ressourcement, qu’elle a cofondé avec Jean-Louis Terrangle, et dont elle est présidente d’honneur ; elle est par ailleurs présidente d’une autre association : Une île…des auteurs. Enfin, elle est membre de plusieurs comités (Comité d’honneur du Collectif Plus Digne La Vie, Comité scientifique du Fonds pour les soins Palliatifs, Comité national du suivi du développement des soins palliatifs.

Ses œuvres et sa carrière lui ont valu les insignes de chevalier de la Légion d’honneur le 9 juin 1999 ainsi qu’Officier de l’ordre National du mérite en mars 2003.

Genre et thème de l’ouvrage

Selon la définition donnée par le site Wikipédia(2), « Le souci de l’autre » est un essai puisqu’il « […] est une œuvre de réflexion portant sur un sujet précis et exposé de manière personnelle, voir subjective par l’auteur ».

En l’occurrence, dans ce livre, Marie de Hennezel s’appuie sur des témoignages, des enquêtes et sur son expérience professionnelle pour traiter de la déshumanisation lors des soins et de la relation soignant-soigné.

Synthèse

L’ouvrage est introduit par une histoire qui fait prendre conscience du « souci de l’autre », car elle confronte à ce qui pourrait être la vie de tous les humains : «L’autre est un autre moi-même. Il est notre semblable ».

L’auteur nous fait ensuite connaître le témoignage de deux soignants qui deviennent soignés, se retrouvant confrontés aux difficultés qu’éprouvent tous patients (négligence, manque d’attention, manque d’explications, d’informations, manque de temps consacré à la personne…). Leur expérience leur permet de modifier leurs pratiques puisqu’ils prennent conscience de certaines erreurs.

Plusieurs témoignages de patients illustrent cette absence du souci de l’autre par le biais de différentes réactions : infantilisation, profit de la vulnérabilité de l’autre, manque d’information, indifférence à l’égard de patients. Elle cite notamment Jean de Kervasdoué qui dénonce des dysfonctionnements, des négligences humaines et matérielles subies par les patients.

Marie de Hennezel constate une plainte générale des patients qui ne se sentent pas écoutés, ne reçoivent pas suffisamment d’attention, ne se sentent pas acteurs de leur guérison. Ils voudraient des consultations plus longues pour plus d’explications, que les professionnels se montrent plus disponibles, désireraient être traités comme des personnes (ils ont actuellement un sentiment de parcellisation du corps ou de n’être qu’une pathologie, un cas). Pourtant, un patient impliqué dans sa prise en charge semble faire davantage confiance aux équipes qui s’occupent de lui.

L’auteur dénonce par ailleurs un manque de solidarité préjudiciable aux malades : entre patients, entre personnels soignants et personnes soignées mais également entre soignants (d’une même équipe, ou médecine hospitalière/ médecine de ville pour un meilleur suivi et/ou accompagnement de la personne malade). De plus, elle regrette que les familles ne soient pas inclues dans les soins ce qui apporterait plus de sérénité pour le patient, ses proches et les soignants. Le soignant doit prendre soin de lui pour pouvoir prendre soin des autres. Il doit humaniser ses rapports entre soignants et entreprendre une approche psychologique du patient.

La violence dans les soins n’est pas généralisée, et ne doit pas se banaliser. Elle peut être consciente ou inconsciente, physique, psychologique ou due à des négligences, et peut être expliquée par le manque de personnels, la démotivation et l’épuisement de ceux-ci. Les infirmières ont le sentiment de ne pas faire un travail correct et de ne pas réussir à apporter l’humanité nécessaire dans leurs soins. La déshumanisation apparaît parce le soignant ne se rend plus compte de ce que représente la dépendance, et que de plus en plus l’organisation des soins et le souci du confort des équipes dictent les modalités de prise en charge et participent à cette déshumanisation. Le personnel se sent méprisé (manque de reconnaissance, valorisation, stress). Il a besoin d’être reconnu en tant qu’humain avec toutes composantes et ses valeurs. L’un n’est pas le fort, et l’autre le faible. Le soignant doit prendre soin de lui pour pouvoir prendre soin des autres. Il doit assumer le plaisir de soigner, humaniser ses rapports entre soignants et entreprendre une approche psychologique du patient.

A tout cela, il faut

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