LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dissertation sur l'avortement

Dissertation : Dissertation sur l'avortement. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 320 Mots (6 Pages)  •  18 551 Vues

Page 1 sur 6

Dissertation concernant l’avortement

L’avortement volontaire est un acte ancien qui remonte à l’Antiquité, comme certains passages du serment Hippocrate le mentionne. Actuellement le droit à l’IVG (Interruption volontaire de grossesse) est autorisé dans les pays occidentaux contrairement aux pays en voie de développement où l’IVG est encore interdite.  En Europe, toutes les 27 secondes un avortement a lieu. Cela fait une grossesse sur cinq qui finit par un avortement. Plus qu’un acte médical, l’IVG est devenue un véritable phénomène sociétal.

D’un point de vue juridique, le nouveau-né ne dispose de sa personnalité juridique qu’à la naissance. Avant la naissance, il n’est pas encore considéré comme une personne. Néanmoins la déclaration universelle des droits de l’homme déclare en son article 3 « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et la sureté de sa personne » et en son article 5 « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. » Ces deux notions contraires sont à l’origine dans toutes nos sociétés de nombreux débats, au sein des institutions politiques, religieuses et des populations, où s’opposent les partisans et les adversaires à l’avortement.

Ci-dessous les arguments pour et contre l’avortement seront développés.

Commençons par les arguments en faveur de l’IVG :

  • Premièrement, les femmes ont le droit de disposer de leur corps. Si une femme tombe enceinte sans vraiment l’avoir voulu, elle a le droit de décider si oui ou non elle voudrait avorter. Jusqu’au début du 20e siècle, les femmes qui tombaient enceintes hors mariage, étaient bannies de la société et de leur famille et se retrouvaient dans un état de précarité avec leur enfant. Grâce à l’association MLF (Mouvement de libération des femmes), créée en 1970, les femmes en France ont obtenu après un long combat le droit de disposer de leur corps et notamment de pouvoir avoir recours à l’avortement. Ceci a apporté aux femmes d’aujourd’hui une plus grande liberté et de ne pas subir une grossesse non voulue. Ce droit à disposer de leur corps peut aussi être nécessaire lorsqu’une femme est enceinte suite à des situations dramatiques comme un viol ou un inceste.

  • En effet, tomber enceinte à la suite d’un viol est une chose plus fréquente qu’on ne le pense. Cela est un problème énorme à gérer pour la personne concernée, que ce soit déjà une femme ou une adolescente. D’après l’assistance publique française, la solution la plus choisie dans ce cas-là est l’avortement, car la plupart du temps, la victime n’a pas la possibilité d’élever seule un enfant, que ce soit à cause de son jeune âge, de ses occupations… Par ailleurs, émotionnellement, il est très dur d’élever un enfant conçu lors d’un viol. Cela peut constamment rappeler la victime ce qui s’est passé.
  • De même, d’autres cas tout aussi dramatiques peuvent entrainer la décision d’avorter comme une pathologie découverte au cours d’une grossesse. Si l’embryon souffre d’un handicap futur ou d’une maladie grave, cela pourrait être un poids lourd et de la souffrance pour les proches et la société ainsi que par l’enfant concerné.  La trisomie 21, une anomalie incurable, est un cas très fréquent. En France, 96% des cas dépistés avant la naissance sont suivis d’une interruption médicale de grossesse.
  • De plus, si la mère est atteinte d’une maladie grave ou que sa vie est en danger pendant sa grossesse, l’avortement serait une solution qui éviterait toute complication. Quelques pays n’autorisent pas l’avortement sauf lorsque l’état vitale de la mère est engagé. Certaines religions, comme le judaïsme, autorisent l’avortement lorsque le pronostic vital de la mère est en danger. En effet dans cette religion, la vie de la mère est prioritaire sur le fœtus.
  • En dernier lieu, les femmes auront quand même recours à l’IVG, mais dans des circonstances clandestines. Cela apporterait des risques ou des conditions dangereuses, voire barbares. Même si l’avortement était interdit, les femmes trouveront toujours un moyen d’avorter que ce soit de manière clandestine ou illégale. Chaque année, près de 20 millions d’avortements sont fait de façon clandestine, dont 97% dans des pays en développement et plus de 68 000 femmes meurent à cause des avortements à risques. Il est donc nécessaire d’autoriser l’avortement dans tous les pays pour qu’ils soient réalisés dans des conditions sanitaires et médicales encadrées.

A présent passons aux arguments s’opposant à l’IVG :

  • Tout d’abord, certaines personnes considèrent que dès les premiers jours après sa conception, un embryon constitue un être vivant et s’opposent à l’avortement qui pour eux, autorise une personne à intentionnellement prendre la vie d’un être humain. Dans la religion chrétienne, l’église s’oppose à l’avortement considérant le fœtus dès sa conception comme cadeau sacré de Dieu.

  • D’autre part, il faut prendre ses responsabilités, les précautions nécessaires si on ne veut pas tomber enceinte. De nos jours, il existe beaucoup de moyens de contraception, comme la pilule et le préservatif. Dans la majorité des cas, les femmes utilisent l’avortement comme une autre forme de la contraception, ceci ne doit être en aucun cas confondu.
  • De plus, l’avortement peut avoir des conséquences néfastes à l’échelle globale, engendrant des catastrophes démographiques. Dans certains pays d’Asie ou d’Europe orientale, comme l’Inde, la Chine, le Népal, le Viet Nam, la Corée du sud, Taiwan, etc…, où l'avortement est légal depuis les années 1970, celui-ci est dans la majorité des cas détourné de son usage afin de sélectionner le sexe des enfants[], on appelle cela l’eugénisme sexuel. Dans ces pays-là il est très important d’avoir un garçon, puisque la culture de ces pays privilégie la naissance des garçons, pour des questions d'honneur, de patrimoine familial ou de culte religieux. Contrairement à l’interdiction de l’avortement dans la plupart de ces pays, des millions de fœtus féminins sont éliminés chaque année. Il en résulte donc un surplus de naissances masculines depuis plus de vingt ans en Asie, et donc un déficit massif de femmes. Le continent asiatique est ainsi le seul continent à être devenu majoritairement masculin, et des millions d'hommes sont célibataires, faute de pouvoir trouver une épouse.
  • Finalement, l’avortement peut laisser des séquelles physiologiques et psychologiques chez la femme. De nombreuses études Américaines, Canadiennes, Anglaises, Finlandaises, etc…, démontrent que pendant la première année qui suit un avortement, les femmes consultent leur médecin de famille, 80% de plus pour raisons physiologiques, et 180% de plus pour raisons psychologiques. En guise de conclusion, une étude suédoise révèle que le taux de mortalité associé à l’avortement est de 40 décès pour 100 000 avortements, dont un taux deux fois supérieur à celui de l’accouchement, dû principalement au taux augmenté de suicide. De même qu’une femme ayant déjà avorté et qui retombe enceinte risque de devenir stérile, de faire des fausse-couches ou de donner naissance à des enfants prématurés et handicapés.

A mon avis et pour conclure, l’IVG est un acte médical conséquent qui ne doit pas être banalisé et dont la décision doit toujours être prise avec sérieux. En aucun cas elle doit être confondue avec un moyen de contraception aux vues des nombreuses séquelles physiologiques et psychologiques qu’elle entraine. D’un côté société il est nécessaire d’encadrer juridiquement cet acte pour éviter toute dérive qui pénaliserait notre civilisation.

...

Télécharger au format  txt (8 Kb)   pdf (78 Kb)   docx (395.4 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com