Démarche Clinique : Paralysie
Mémoire : Démarche Clinique : Paralysie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Mai 2012 • 2 604 Mots (11 Pages) • 1 334 Vues
Analyse Mr Pierre
Mr Pierre âgé de 19 ans, célibataire, est hospitalisé ce jour, le 27 Janvier, dans un service spécialisé en rééducation fonctionnelle. Il présente une paraplégie flasque, complète, due à une fracture de la 4ième vertèbre dorsale causé lors d’un accident de voiture. Mr Pierre vit chez ses parents dans une maison de plain-pied. Depuis l’accident, Mr et Mme Pierre sont très présents et rendent visite à leur fils régulièrement et le reçoivent à domicile le weekend. Ce sont des aidant naturels et des ressources pour le patient, ainsi que le frère, âgé de 21ans, avec qui Mr Pierre entretient des relations privilégiées. Mr Pierre a un réseau de soutien, ses amis du club de rugby (qu’il pratiquait avant l’accident), ainsi que les musiciens d’un groupe où il joue du saxophone. Le sport que pratiquait le patient représente un risque d’accident.
Le 31 Décembre 2011, Mr Pierre à un accident de voiture sur la voie publique après avoir fêté la nouvelle année avec ses amis, il perd le contrôle de son véhicule dans un virage alors qu’il roulait à une vitesse excessive. Il a été admis dans le service de réanimation neurochirurgicale du a un traumatisme crânien sans perte de connaissance. Mr Pierre a bénéficié d’un scanner, permettant de mettre en évidence une fracture fermée de la 4ième vertèbre dorsale. Cette fracture est la rupture de la continuité osseuse, ainsi, cette fracture est une lésion de la moelle permettant le passage les voie motrice et sensoriel : les voie sensitives ont donc été endommagée. Le patient présente une atteinte de la voie pyramidale, c’est-à-dire cerveau, tronc cérébral ou moelle épinière, et des voies sensitives ascendantes, provoquant une altération de l’état cutanée lié au déficit sensitif. De plus, la fracture fermée a été réduite par ostéosynthèse : c’est une intervention chirurgicale sur un os cassé ou une articulation avec fixation des os par des plaques, vis, boulons. Elle permet de libérer le canal rachidien en cause des troubles neurologiques, de réduire la fracture et de stabiliser les lésions. Les suites opératoires à ce jour sont favorables. Mr Pierre ne présente pas de signes généraux d’infections dû à la plaie chirurgicale, en effet la température prise à ce jour, le 30 Févier est de 36,8°C, la normale étant de 37°C.
À J-6, le 6 Janvier 2012, Mr Pierre est transféré en service de neurochirurgie et le chirurgien pose les diagnostics suivant : Une paraplégie flasque, complète et définitive suite à la fracture de la 4ième vertèbre dorsale. C'est un symptôme neurologique définit comme un déficit moteur, d'intensité variable, mais touchant les 2 membres inférieurs. La paraplégie flasque définitive : témoigne en général d'une atteinte médullaire grave d'origine traumatique ou pour cause médicale. D’autre part, le chirurgien annonce, un dysfonctionnement neuromusculaire de l’appareil urogénital et anal.
La fracture de la vertèbre a entrainé une lésion médullaire responsable de troubles neurologiques déficitaires, ils sont généralement bilatéraux. C’est le cas chez Mr Pierre. La lésion située est à l’origine d’une paralysie des membres : la paraplégie flasque ici. En effet, le syndrome pyramidal, les réflex ostéotendineux vif, le réflex cutané plantaire, les contractures, peuvent gêner la position assise en fauteuil (douleur).
D’autre part, Mr Paul bénéficie d’une séance quotidienne de kinésithérapie et d’ergothérapie, dans le but d’acquérir l’autonomie lors des transferts lit-fauteuil. Pour cela, le patient doit renforcer la musculature de ses membres supérieurs, et ses inférieurs, afin d’assurer la rectitude de la colonne vertébrale pour équilibrer le tronc et de rééduquer certaines tensions musculaires dû à la paraplégie flasque qui peuvent devenir hypertonique et donc douloureuses. Ces séances doivent être accompagnées obligatoirement par un soignant pour prévenir le risque de chute ou de blessure chez Mr Pierre. Cela peut être ponctuel car le patient n’a pas toutes les connaissances sur les transferts. Malgré des progrès évaluable de Mr Pierre sur son autonomie à se mobiliser avec son fauteuil roulant et ses transferts ; il nécessite une aide pour l’installation à la douche puis à la toilette du dos et du siège (il est autonome pour le reste de la toilette) et pour l’habillage du bas du corps. Cependant, Mr Pierre verbalise une douleur dû à la fracture lors des mobilisations, notamment lors de l’habillage et du déshabillage. Il note cette douleur à 3/10 sur l’échelle numérique. Cette échelle permet au patient de donner une note de 0 à 10 (ou 100). La note 0 est définie par « douleur absente » et la note maximale 10 (ou 100) par « douleur maximale imaginable ». Pour traiter la douleur le médecin a prescrit du DOLIPRANE® 1g, ce médicament est un antalgique et un antipyrétique qui contient du paracétamol. Il est utilisé dans cette situation dans le traitement des affections douloureuses. Il est important de ne pas dépasser 4g/jour (c’est-à-dire 4comprimés maximum par jour), car cela pourrait entrainer un risque de surdosage qui peut être toxique pour le foie. L’effet indésirable de ce traitement est exceptionnellement une réaction allergique cutanée.
De plus, pour les atténuer les contractures ressentis lors des mobilisations, le médecin a prescrit du BACLOFÈNE® 10mg, a raison de 3comprimés à 8h, 12h et 18h. Ce médicament est un myorelaxant qui exerce une action décontractante sur les muscles. Il est utilisé dans le traitement des contractures douloureuses qui certaines paralysies. Effets indésirables possibles du médicament sont fréquemment de la somnolence, surtout en début de traitement, fatigue, parfois des nausées, confusion des idées, vertiges, céphalée, troubles digestifs, bouche sèche, modification du goût, baisse de la tension artérielle, éruption cutanée, ralentissement du rythme cardiaque, troubles urinaires, augmentation des transaminases. Cependant, l’équipe de nuit a constaté que Mr Pierre ne mettait pas, contrairement à la prescription, les barrières de sécurité pour réaliser les rotations. Cette indicative est une conduite à risque pouvant entrainer le risque de chute.
Le premier lever et l’installation dans le fauteuil roulant ont été faits le 28 Janvier. Le patient ne s’est pas levé depuis pratiquement 1mois. Le premier lever doit se faire accompagner de deux soignants, généralement avec l’infirmière et le kinésithérapeute, pour une raison de sécurité et d’encadrement pour le patient. Il s’effectue de manière suivante : le patient est redressé sur le lit en faisant glisser les jambes vers le rebord du lit. À
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