Comparaison de la fable le corbeau et le renard au texte de Phèdre
Compte rendu : Comparaison de la fable le corbeau et le renard au texte de Phèdre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louis Deméocq • 6 Avril 2021 • Compte rendu • 1 080 Mots (5 Pages) • 1 865 Vues
LE CORBEAU ET LE RENARD
Comparaisons du texte de phédre et de celui de La Fontaine
Avant de commencé la lecture des deux textes je vous propose la présentation des auteurs pour bien vous remettre dans le contexte et pour que vous y voyez plus clair. Plus d’un millénaire séparant les deux auteurs
Phèdre est un fabuliste latin du premier siècle av J.C ,d'origine thrace il fut affranchi par l'empereur. À peu près le tiers de son œuvre est repris d’Ésope dont il adapte les fables ; les deux autres tiers sont issus de son imagination. Tout comme son prédécesseur, Phèdre raconte des histoires d’animaux, mais il met en scène aussi des personnages humains et parmi ceux-ci Ésope. Au total, il composera 5 livres de fables. Ses fables comparer à celle de La fontaine sont en vers sénaires sinon elles restent les mêmes.
Jean de La Fontaine, lui est né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes. On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste. Son texte est une fable c’est à dire un court récit en vers ou en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle se caractérise souvent par un récit fictif de composition naïve et allégorique mettant en scène des animaux qui parlent, des êtres humains ou d’autres entités à l'aspect animal mais personnifiés. Une morale est exprimée à la fin ou au début de la fable
Les fables de Phédre sont grandement inspirée d’Esope (le créateur des fables)
Qui inspira aussi La Fontaine, les œuvres ont donc un même point d’encrage mais pas la même interprétassions en fonction de l’auteur et de l’époque
Vulpis et corvus :
Qui se laudari gaudent verbis subdolis,
Seræ dant pœnas turpi pænitentia.
Cum de fenestra Corvus raptum caseum
Comesse vellet, celsa residens arbore,
Hunc viditVulpis, deinde sic cœpit loqui:
O qui tuarum, corve, pinnarum est nitor!
Quantum decoris corpore et vultu geris!
Si vocem haberes, nulla prior ales foret.
At ille, dum etiam vocem vult ostendere,
Emisit ore caseum; quem celeriter
Dolosa vulpes avidis rapuit dentibus.
Tum demum ingemuit Corvi deceptus stupor.
Hac re probatur, ingenium quantum valet,
Virtute et semper prævalet sapientia.
Traduction :
Ceux qui aiment les artificieux en sont punis plus tard par un amer repentir.
Un Corbeau avait pris un fromage sur une fenêtre, et allait le manger sur le haut d’un arbre, lorsqu’un Renard l’aperçut et lui tint ce discours : « De quel éclat, ô Corbeau, brille votre plumage! que de grâces dans votre air et votre personne! Si vous chantiez, vous seriez le premier des oiseaux. » Notre sot voulut montrer sa voix; mais il laissa tomber le fromage, et le rusé Renard s’en saisit aussitôt avec avidité. Le Corbeau honteux gémit alors de sa sottise.
Cette fable prouve la puissance de l’esprit d’adresse l’emporte toujours sur la force.
Texte de PHédre
tutu
LE CORBEAUX ET LE RENARD :
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau,
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie,
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Le Corbeau honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
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