Analyse De Situation Infirmière: post-opération

ANALYSE DE LA PRATIQUE

LIEU : Durant un stage en orthopédie, je fus confronté à un refus de traitement d’une patiente. Lors du tour de 8h, l’infirmière et moi procédons à l’administration des traitements dans la salle. Je prends en charge Mme A. 53 ans, à J6 pour une fracture T5 hyperalgique dans un contexte de cancer du sein droit métastatique.

DESCRIPTION : S’était installée une relation de confiance dès le début de son hospitalisation entre cette patiente et moi. Ce jour, je lui amène ses antalgiques. Celle-ci ne relève pas ma présence. Je réessaie alors en l’interpellant à nouveau, elle se retourne alors brusquement vers moi, en pleurs, le visage crispé, me demande de repartir avec mes traitements qui la rende malade en les pointant du doigt. Et continue ainsi : Je ne les prendrais pas car ils ne me servent à rien. Je ne prends jamais de médicaments, d’habitude je fais des tisanes et il n’y a que cela qui me soulage un peu. Stop ! Ca fait trop longtemps que je prends vos traitements et à ce jour j’ai toujours mal. Je n’en veux plus. Et fond en larmes.

Je décide alors de m’installer auprès de la patiente et de négocier l’observance du traitement. J’évalue son EN, qu’elle cote à 9 voire 10/10. Lui demande depuis quand elle souffre ainsi. Elle répond : depuis hier après-midi, qu’elle n’a pas dormi. Et n’a prévenu aucun membre de l’équipe. Je m’applique alors à lui expliquer l’importance de confier toutes informations qu’elle juge nécessaire à l’équipe pour une meilleure prise en charge de sa douleur. Ensuite je lui conseille de ne pas attendre que la douleur devienne insupportable car plus tôt elle est soigné mieux elle est soulagée, et qu’il fallait prendre régulièrement les antalgiques car les médicaments ont une durée de vie. Qu’il fallait qu’elle renouvelle régulièrement leur absorption par son organisme, qui avait subi une intervention chirurgicale. Cette dernière avait abimé certaines terminaisons nerveuses, d’où la douleur. L’importance d’aider l’organisme par l’absorption de substances antalgiques : les médicaments. Je précise que le traitement de la douleur dans ce cas est un phénomène continu. Que la tisane serait moins efficace qu’une bonne observance à mon avis. Mais que j’allais transmettre cette information au médecin. Enfin que c’est un processus plus ou moins long en effet, de se remettre d’une intervention, mais que l’équipe était là pour l’accompagner durant son hospitalisation. Elle finit par accepter de prendre son traitement antalgique. En la remerciant, je mets un terme à l’entretien.

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