Analyse De Pratique sur Madame B, 80 ans, autonome en terme de mobilité, atteinte de dépression depuis 15 ans

ANALYSE DE LA PRATIQUE

Présentation du lieu : J’ai réalisé ce soin dans le cadre d’une résidence médicalisée qui accueille des personnes âgées.

Exposé de la situation : Je me présente vers 8h15 accompagnée de la formatrice de l’IFSI et de la cadre de santé, dans la chambre au rez de chaussée de Madame B pour réaliser une douche, avant son petit déjeuner. Madame B, 80 ans, autonome en terme de mobilité, atteinte de dépression depuis 15 ans, est entrée dans l’établissement en 2007 suite à un syndrome de glissement avec des troubles intellectuels et apathie. Madame B passe d’une émotion à une autre très rapidement. C’est une dame qui ne parle pas beaucoup et qui cherche ses mots.

Son rythme et ses habitudes de vie sont très importantes pour elle car cela la rassure.

Ce matin-là, Madame B attendait dans sa chambre. Je lui ai proposé mon aide pour la douche.

Observations :

Lors de la préparation du matériel nécessaire j’avais oublié le sous vêtement de Madame B et donc j’ai dû ressortir de la salle de bain. Bien évidemment, il faut s’organiser et disposer tout le matériel nécessaire adapté afin d’éviter ce scénario.

Lors du soin j’ai réalisé un effleurage au Dexeryl sans les gants car Madame B présentait des rougeurs dues à sa protection. Une fois le soin terminé, je me suis lavée les mains avec une solution hydro alcoolique. Ma formatrice a souligné que j’aurais dû prévoir une autre paire de gant pour éviter la SHA sur des mains grasses.

Une fois le soin terminé, j’ai pris la poubelle en plastique remplie de la protection et des gants souillés et je l’ai vidée dans un grand sac poubelle réservé à cet effet dans le couloir.

Ma formatrice m’a interpellé sur le fait que j’aurais dû prévoir un sac poubelle dans la salle de bain de Madame B pour l’évacuation des déchets.

Ma communication lors de cette analyse n’a pas été impersonnelle car je me suis impliquée en utilisant le « Je » mais à moment donné j’ai dit à Madame B « On va vous emmener le petit déjeuner ». Ma formatrice me l’a judicieusement fait remarquer.

Pour terminer, j’ai noté le soin et fait la transmission écrite et orale, ce qui est utile pour la prise en charge de cette personne mais de petites erreurs ont été notées par ma formatrice.

Points d’enrichissement :

La communication verbale : J’ai su me décentrer de ce soin technique et je n’ai pas omis d’expliquer à Madame B ce que je faisais. Le fait que je parle à Madame B permet aussi à celle-ci de moins rire car elle détourne son attention et cela évite qu’elle se sente mal à l’aise. Je l’ai respectée et j’ai utilisé l’humour afin de créer un climat chaleureux.

L’expression verbale de Madame B est à prendre en compte mais durant le soin celle-ci n’a pas communiqué verbalement.

La communication non verbale : Elle permet de traduire l’état d’esprit dans lequel se trouve Madame B. La communication passe pour Madame B par le toucher, les mimiques, le regard. Pour la soignante que je suis, toucher Madame B s’est accepter comme elle est, et

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