Analyse De Pratique: la toilette
Note de Recherches : Analyse De Pratique: la toilette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar durden57 • 8 Février 2014 • 1 118 Mots (5 Pages) • 1 955 Vues
Lieu : USLD
Situation vue :Dans cette situation j’ai été amené à me rendre dans la chambre d’un patient (que je nommerai monsieur V.) dans le but d’effectuer sa toilette matinale. Toilette que je réalise à l’accoutumée dans la salle de bain , le patient étant en capacité de marcher. Monsieur V. est un patient de 78 ans atteint de la maladie d’Alzheimer , celle-ci se présentant déjà en stade avancé. En découle donc une extrême apathie et une apraxie englobant presque tous les types (comme dit précédemment l’apraxie de la marche n’ayant pas cours chez monsieur V.). Ce matin là , monsieur V. ne parvenait pas à se mobiliser , ou tout du moins aurait pu parvenir à se mobiliser mais cela n’aurait pas été judicieux compte tenu du risque de chute encouru à ce moment là. J’ai donc pris l’initiative de réaliser sa toilette au lit. A contrario , le lendemain je me suis à nouveau rendu dans la chambre de monsieur V et ai pu réaliser sa toilette (qui fut une douche ce jour là) dans la salle de bain , le patient étant même en capacité de rester debout.
Questionnement/étonnements : Le cas de ce patient m’a amené à m’interroger sur les fluctuations de l’état général d’un patient. Dans le sens où les variations possibles des aptitudes d’un même patient ne peuvent aller de pair avec les automatismes quant à la prise en charge de la personne que le soignant a pu intérioriser.
En vue des faits cités plus haut nous serions donc en droit de nous demander : comment serait-il possible de personnaliser la prise en soins de Monsieur V , dont l’autonomie est fluctuante ?
Pôle théorique : Selon moi , la difficulté réside dans la capacité d’adaptation du soignant. Et dans le cas de Monsieur V qui est atteint de la maladie d’Alzheimer cette capacité d’adaptation est d’autant plus sollicitée. En effet , la progression de la maladie d’Alzheimer se divise en 4 stades, avec une progression caractéristique de troubles cognitifs. La phase pré-démentiel se caractérise essentiellement par la perte de mémoire, qui se manifeste par des difficultés à se souvenir de faits récemment appris et à acquérir de nouvelles informations. S’en suit la phase légère, qui elle voit apparaître l’émergence de symptômes autres que les problèmes de mémoire tels que des problèmes liés au langage, aux fonctions exécutives, à l’identification(agnosie) ou encore à l’exécution des mouvements (apraxie). Vient ensuite la phase modérée qui résulte en la détérioration progressive des différentes fonctions cognitives qui conduisent à la perte d’indépendance. Le sujet n’est plus capable d’effectuer seul les activités de la vie courante et les difficultés du langage deviennent évidentes (paraphasie). Puis la phase finale durant laquelle le patient est complètement dépendant du personnel de soin. Le langage est réduit à quelques phrases simples ou même seulement à des mots, ce qui conduit à une perte complète de la parole. Les patients les plus avancés quant à eux ne sont plus capable d’effectuer la moindre tâche motrice sans assistance. En vue de mon questionnement quant à cette situation rencontrée il me paraît important de souligner le fait que la durée de chaque phase varie d’un patient à l’autre. Cependant , dans le développement de la maladie d’Alzheimer, le retour à une phase antérieure est impossible. La prise en charge
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