Analyse De Pratique: Pose de sonde urinaire

ANALYSE DE PRATIQUE

PHASE DESCRIPTIVE

Qui : Le patient, l’infirmière et moi-même

Quoi : Pose de sonde urinaire

Où : Dans la chambre du patient.

Quand : Le matin.

Comment : Ce matin là l’infirmière me dit que la sonde de M.R est en place depuis 1 mois, il faut donc la changer. Après avoir fait le tour des constantes elle me dit qu’elle me laisse aller préparer le matériel et que je l’appelle lorsque c’est bon. Je vais prévenir le patient que je vais lui changer la sonde urinaire, il me dit qu’il est d’accord et qu’il a l’habitude. En effet ce patient est porteur de sonde urinaire depuis 6 mois, ce n’est donc pas la première fois qu’on lui change. Après avoir prévenu le patient, je vais préparer mon matériel et appelle l’infirmière avec qui on se rend dans la chambre du patient. Je procède donc à la pose de sonde urinaire selon le protocole, tout se déroule très bien, le patient ne se plaint pas de douleur, 400cc d’urines sont dans la poche. L’infirmière me dit de vider la poche afin de surveiller après vidange de la poche la diurèse de ce patient qui n’était pas très bonne ces derniers temps. Je vais donc chercher ce qu’il me faut dans la salle de bain et là j’entend le patient me dire qu’il a mal, je retourne dans la chambre et découvre qu’il y a maintenant 1200 cc d’urines dans la poche. Je clampe vite la sonde urinaire et prend les constantes du patient. Les constantes sont correctes. Je vide la poche et ensuite j’explique au patient que je vais laisser sa sonde urinaire clamper et que je reviendrais plus tard pour la déclamper. On sort de la chambre et on va expliquer au médecin ce qui vient de se passer. Il nous dit de déclamper dans 30 minutes. 30 minutes après je retourne dans la chambre de M.R est lui explique que je vais déclamper et que s’il ressent une douleur il faut qu’il me le dise afin que je reclampe. Au bout de 400cc écoulés M.R me dit que ça le brûle, je clampe donc la sonde urinaire et lui dit que je reviens dans 30 minutes. M.R ayant une infection urinaire, les brûlures paraissent normales. Je retourne ainsi trois fois dans la matinée déclamper ça sonde pour une total de 2700cc d’urines et un patient très anxieux à l’idée que je déclampe ça sonde aux vues des brûlures ressenties. A l’heure où je dois partir je vais voir le patient pour m’assurer qu’il va bien, il me dit qu’il a peur d’avoir mal et qu’il a peur qu’on s’occupe pas bien de lui dans l’après midi. Je le rassure et lui explique qu’on s’occupera très bien de lui et que l’équipe d’après midi est au courant de ce qui est arrivé mais il me dit que ce n’est pas pareil parce qu’avec moi il a confiance. En effet ce patient étant un des patients qui m’a été attribué, une relation de confiance s’est instaurée car il a souvent à faire à moi.

Le lendemain il me dit que l’après midi de la veille s’est bien passé mais qu’il était plus anxieux avec les autres personnes qu’il ne l’était avec moi.

Problématique : Quels rôles jouent la peur et la douleur dans la relation soignant/soigné ?

PHASE EXPLICATIVE

Soin invasif : Les soins invasifs pratiqués par l’infirmière s’inscrivent dans un cadre juridique, déontologique et pratique.

Au niveau juridique : ils sont définis par le code de la santé publique relatif aux actes professionnels qui détermine l’habilitation des IDE pour les actes sur prescription médicale et sur rôle propre : injections, perfusions, prélèvements, réfection de pansements, ablation de redons, d’agrafes, de fils…

Au niveau déontologique : D’après le décret de février 1993, remplacé par le code de la santé publique (devoirs envers les patients), « l’infirmière applique et respecte la prescription médicale. » Elle doit également faire « respecter les règles d’hygiène dans l’administration des soins. »

La loi bioéthique du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain, pose un ensemble de principes fondamentaux protecteur du corps humain. Cette loi est renforcée par l’article 16-3 du code civil qui interdit l’atteinte à la dignité de la personne et garantie le respect de l’être humain tout au long de sa vie. Toutefois, la loi stipule qu’il « ne peut-être porté atteinte à l’intégrité du corps humain qu’en cas de nécessité médicale pour la personne (…) Le consentement de l’intéressée doit être recueilli préalablement. »

D’un point de vue pratique, les soins invasifs sont prescrits par le médecin par rapport à différentes indications. L’infirmière réalise donc les soins sur prescription médicale. L’IDE est amenée à réaliser ce type de soins à tous les âges de la vie, à des moments différents et dans des lieux différents (hôpital, domicile…).

Sondage vésical : Selon le Larousse médical le sondage vésical est l’introduction d’une sonde dans la vessie. La sonde peut être retirée immédiatement ou laissée en place un certains temps ; dans ce cas elle est reliée à un sac plastique destiné à recueillir les urines. Le sondage vésical permet d’évacuer le contenu de la vessie en cas de rétention d’urines.

Anxiété : Selon le site anxiete.fr, l’anxiété est une émotion souvent ressentie comme désagréable qui correspond à l’attente plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir. L'anxiété est un phénomène normal, présent chez tous les individus. Elle peut cependant prendre un caractère excessif et pathologique dans différentes situations : on parlera alors de troubles anxieux.

Selon le Docteur Jean-Claude Nataf lorsque les situations de soins sont répétitives, le sujet se sent toujours anxieux avec une sensation de peur irraisonnée, une impression de tête vide. Les comportements des sujets stressés sont variables : irritabilité, impulsivité, pouvant aller jusqu’à l’agressivité.

Relation de confiance : Elle équivaut à la confiance relationnelle qui est, selon le livre des concepts infirmiers, une croyance particulière dans les actions ou le résultat des actions entreprises par autrui.

Elle peut être rattachée aussi à la relation soignant/soigné qui est une relation entre quelqu’un qui vient pour être aidé et quelqu’un qui aide.

Relation

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