Analyse D'une Toilette dans le cadre d'une formation
Dissertations Gratuits : Analyse D'une Toilette dans le cadre d'une formation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Novembre 2013 • 593 Mots (3 Pages) • 1 260 Vues
La notion principale de notre formation est d’avoir constamment un questionnement sur ce que ce que l’on fait, c'est-à-dire avoir une prise de recul sur notre pratique. Il faut utiliser les bases que l’on nous a donné lors de la formation tout en s’adaptant à la situation car chaque être humain est différent, c’est pourquoi on ne peut pas utiliser une méthode type pour tout le monde.
Mr M ne pouvant pas se lever suite à son problème neurologique, il a fallu s’adapter pour lui permettre d’avoir une bonne hygiène car il ne pouvait pas être douché et comme dans le service où j’étais, il n’y avait pas de chariot douche, nous avons dû réaliser ses toilettes au lit très scrupuleusement. Il s’agit de la toilette personnelle la moins hygiénique. Mais pour faire une bonne toilette au lit, il ne faut pas être rigoureux que dans la technique d’hygiène, il faut aussi s’assurer que le patient soit dans une posture de bien être physique et mental. C’est un moment privilégié où le soignant peut se permettre de prendre du temps pour mieux comprendre son patient et ainsi de pouvoir réaliser ses attentes. Mr M était une personne qui parlait peu mais au fur et à mesure, au fil des journées, une relation de confiance s’est instauré entre Mr M et moi-même et petit à petit, Mr M s’est ouvert à moi et c’est comme ça qu’il m’a révélé quelques petits points que je pouvais améliorer ou que j’omettais comme le fait qu’il aimait l’eau très chaude car cela lui faisait du bien dans les douleurs occasionnées par les manutentions (même s’il me disait qu’il comprenait que l’on devait le mettre sur le côté ) . Il était reconnaissant que je prenne le temps d’écouter ses demandes et je pense que la reconnaissance du patient dans le bon travail que l’on accomplit est la plus grande victoire que l’on peut espérer. Je mettais beaucoup plus de temps que les 20 minutes réglementaires pour sa toilette car Mr M avait un tel besoin de discuter avec moi, que mentalement cela lui faisait du bien. J’ai pu assister à un grand changement dans son comportement suite à ces discussions qui sont si importantes pour un patient étant dans une détresse morale.
Je souhaitais faire participer le plus possible Mr M en lui laissant le choix d’exprimer ses préférences. En effet, bien qu’handicapé par les contraintes dues à l’immobilisation, il était autonome en terme de choix (la température de l’eau, l’utilisation de son rasoir électrique plutôt que d’un rasoir à main) mais j’essayais aussi de le mobiliser comme pour la flexion de ses genoux pour que je puisse laver sous ses jambes sans le mettre sur le côté. Il me semblait que, malgré la fatigue générée par cette mobilisation, Mr M se sentait valorisé.
J’ai été touché par l’attitude de mes collègues car ils faisaient quotidiennement preuve d’une humanité que je voyais comme obligatoire pour un métier du médical. L’intimité des patients était respectée même lors des visites du médecin et de ses internes /externes. J’ai beaucoup appris à leur contact.
Pour conclure, je peux dire que cette expérience m’a permis de prendre du recul, de me questionner sur ma façon de travailler (qui était loin d’être parfaite avec par exemple mes habitudes quant à la mobilisation ou l’intimité des patients ainsi que la faculté de discuter afin de découvrir
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