Améliorer la communication avec les patients
Commentaire de texte : Améliorer la communication avec les patients. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Septembre 2014 • Commentaire de texte • 401 Mots (2 Pages) • 848 Vues
Améliorer la communication avec les patients
Toute personne impliquée dans la prise en charge des patients en réanimation devrait y être préparée. Les patients ont besoin d'informations, d'autant plus que l'hospitalisation est brutale, non programmée. Pourtant, de nombreux obstacles s'opposent à leur demande : la maladie elle-même, qui limite leur capacité d'élocution, la sonde d'intubation, l'agitation environnante rendent la communication difficile. Les patients peuvent vivre cet isolement comme une torture [19]. Il est donc essentiel d'anticiper leur demande. Dans ce contexte particulier, il faut certainement apprendre à communiquer différemment ; c'est une question de patience et de volonté [20].
La participation des proches à l'explication des événements vécus par le patient peut être très profitable. Cela implique que la famille soit elle-même correctement informée, d'une part, afin de démystifier cet environnement étrange voire effrayant, d'autre part, pour favoriser son implication dans les soins et renforcer les informations communiquées par le personnel au patient [20].
Au-delà de la communication verbale, la communication non-verbale a une place d'autant plus considérable que les contraintes physiques sont importantes (intubation, ventilation artificielle, voies veineuses, drainages, etc.) car elles réactivent l'angoisse de mort et favorisent une régression vers des modes de communication archaïques, privilégiant le toucher, le regard, la voix [21]. Ainsi, le regard devient un repère déterminant et une discordance entre un regard inquiet et un discours rassurant peut être décelée par le patient. Le toucher doit être accompagné d'un ton de voix sécurisant qui compte plus que le contenu du message verbal. Les soins corporels dont le nursing, la kinésithérapie, peuvent alors permettre au patient de réinvestir son corps, mais à l'inverse, une manipulation trop mécanique, froide, peut être ressentie comme une agression ou une torture [21]. C'est aussi par la communication non-verbale, même lors des grandes défaillances viscérales, que les actions de soutien telles que l'encouragement, l'attention, la réassurance, autant d'actions souhaitées par les patients, seront les plus efficaces [14].
L'accompagnement psychologique est une forme particulière de dialogue, très profitable dès que le patient peut s'exprimer. Dans notre expérience, l'utilisation d'entretiens semi-directifs ont fait la preuve de leur efficacité dans la réduction des complications à court terme après traumatisme grave [6]. Ces entretiens sont en fait des espaces de parole et d'écoute qui permettent de contenir les effets des traumatismes psychiques. Cette démarche devrait être aussi nécessaire que lors des expériences traumatiques collectives (attentats, catastrophes naturelles) puisque l'incidence de la névrose traumatique y est très comparable [6] [22].
...