Note de synthèse sur les déserts médicaux
Étude de cas : Note de synthèse sur les déserts médicaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dimst • 29 Novembre 2018 • Étude de cas • 950 Mots (4 Pages) • 1 450 Vues
Préparation concours des IRA
Devoir n°3
En 2016, 12 départements français affichaient une densité médicale déficitaire de plus de 20%.
Avec une démographie médicale vieillissante, l’accès aux soins de 1er recours de la population, déjà problématique dans certains territoires, va s’accentuer au cours de la prochaine décennie.
Notre commune est particulièrement touchée par cette tendance puisqu’elle va perdre près de 80 % de sa dotation en médecins généralistes. En effet, six d’entre eux vont faire valoir leur droit à la retraite d’ici 2022.
Cette note aura pour objet de présenter la problématique de la désertification médicale, avant de proposer des orientations pour notre commune.
Selon les chiffres publiés annuellement par le Conseil de l’Ordre des Médecins, l’âge moyen de la retraite pour les médecins est à 65 ans. Sachant que les médecins de plus de 60 ans représentent 25.6 % de l’effectif total exerçant en libéral, le problème de leur remplacement, notamment des médecins généralistes - qui assurent les soins de 1er recours - devient un enjeu majeur pour garantir à la population un service de qualité.
Outre une démographie médicale vieillissante, se cumule le problème d’une densité médicale critique dans certains territoires. La densité nationale moyenne est de 1.53 médecins généralistes pour 1 000 habitants. Elle oscille entre 0.94 et 1.32 dans 36 départements. Les départements principalement ruraux comme le Var, les Alpes Maritimes, la Corse du Sud, le Tarn, le Vaucluse, les Hautes Alpes apparaissent comme les plus touchés.
L’enjeu des pouvoirs publics est donc d’assurer aux citoyens un accès aux soins de proximité, quel que soit son lieu de vie. Un pacte national de lutte contre les déserts médicaux est adopté en 2015, par un amendement de la loi de modernisation du système de santé du 21/07/2009.
Il prévoit deux grands axes : la promotion, la formation, l’installation des médecins en fonction des besoins des territoires et l’accompagnement des conditions d’exercice.
Ils se traduisent par dix engagements dont parmi les mesures phares : l’augmentation du numerus clausus, un contrat d’engagement de service public pour les jeunes diplômés, la création de 200 maisons de santé pluridisciplinaires supplémentaires, et la promotion de la télémédecine.
L’augmentation du numérus clausus de + 6.4 % doit permettre d’augmenter le nombre de médecins dans dix régions identifiées.
Le contrat d’engagement de service public pour les jeunes médecins a pour objectif d’inciter leur installation en territoire fragile. Ainsi, 1 500 étudiants se sont déjà engagés en 2017 en contrepartie d’une allocation versée dès la 2ème année d’études.
L’objectif de passer de 174 maisons de santé pluridisciplinaires en 2012 à 800 en 2015 s’inscrit dans le souhait de favoriser le travail en équipe pour rompre l’isolement de l’exercice libéral, facteur limitant à l’installation des médecins en milieu rural.
Ces orientations nationales ont été déclinées dans les communes.
Nous pouvons souligner plusieurs initiatives locales.
Les premières concernent la création ou l’extension de Maison de Santé Pluridisciplinaire où de Pôle de Santé, regroupant plusieurs professionnels (médecins, spécialistes, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues, diététiciens) comme la commune de Bonny sur Loire ou de Montagneux Perche.
Les secondes concerne un salariat médical comme à Bernay ou encore un partenariat avec l’hôpital comme à Aubenas.
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