Les Problèmes De Santé Lié à La Nutrition
Documents Gratuits : Les Problèmes De Santé Lié à La Nutrition. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar solene.geslin • 27 Février 2013 • 1 905 Mots (8 Pages) • 1 462 Vues
Les problèmes de santé liés à la nutrition sont nombreux. Ils sont devenus une priorité de santé publique au sein de l’Europe. Afin de lutter contre ces pathologies, la France a mis en place un Plan National de Santé Publique : le Programme National Nutrition Santé. C’est pourquoi nous allons démontrer en quoi les problèmes de santé liés à la nutrition sont-ils un enjeu pour les politiques de santé publique ? Dans un premier temps, nous présenterons le rôle des différentes formes de l’épidémiologie en matière de politique nutritionnelle. Puis dans un second temps, nous montrerons en quoi ces problèmes sont une priorité de santé publique en France et en Europe.
L’épidémiologie est l’étude des rapports existant entre les maladies et les divers facteurs susceptible d’exercer une influence sur leur fréquence, leur attribution et leur évolution. Pour cela on distingue trois aspects de l’épidémiologie :
- l’épidémiologie descriptive qui consiste à décrire l’état de santé d’une population donnée, elle permet d’apprécier la fréquence des pathologies et l’ampleur de la morbidité et de la mortalité.
- l’épidémiologie analytique qui consiste à étudier les causes et les facteurs de risque des maladies, elle s’appuis sur des enquêtes épidémiologiques.
- l’épidémiologie évaluative qui consiste à mettre en place des actions de santé publique (discipline qui s’occupe de la santé globale d’une population sous tous ses aspects préventifs, curatifs, éducatifs et sociaux) et d’évaluer leur efficacité.
La politique nutritionnelle est la mise en place de mesures et d’actions prisent par les pouvoirs publics, visant à réduire l’incidence et la prévalence des pathologies liées à la nutrition, telles que l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension, le diabète de type II, l’ostéoporose, et les divers cancers.
Le rôle de l ‘épidémiologie descriptive en matière de politique nutritionnelle est de montrer l’évolution de l’obésité et des autres pathologies liées à la nutrition, au sein d’un Etat ou comme dans le cas présent en Europe. Une étude épidémiologique descriptive doit permettre, à travers des données quantitatives, d’identifier la population cible : le sexe, l’âge, et les catégories socioprofessionnelles. Elle doit aussi permettre de localiser les patients, c’est à dire lister les régions françaises, les états européens où l’incidence est la plus forte et la moins forte. Ainsi, l’épidémiologie descriptive montre qu’au sein de l’Union Européenne, 38% des femmes, 27% des hommes, 5 millions d’enfants souffrent d’obésité en 2008, selon Frédérique RIES, dans « La lettre des entretiens européens », n°9, datée de 2008. L’épidémiologie descriptive montre que les maladies de l’appareil circulatoire (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, hypertension artérielle…) sont la deuxième cause de mortalité en France. Or nombreux de ces cas sont directement liés à un comportement nutritionnel néfaste. L’épidémiologie descriptive montre encore que 80% des diabètes sont liés à des surcharges pondérales et à des déséquilibres nutritionnels. Enfin, l’épidémiologie descriptive montre que les personnes en situation de grande précarité ou les personnes âgées sont des populations à risque face à des carences alimentaires. Les femmes âgées par exemple développent couramment l’ostéoporose. Les femmes étaient 10% à 50 ans, 20% à 60 ans et 75% à 75 ans, à être atteintes d’ostéoporose en 2008, selon le ministère chargé de la santé. Toutes ces données quantitatives sont rendues possibles grâce à l’épidémiologie descriptive. Elles sont essentielles à la recherche des causes de ces pathologies, c’est à dire à l’épidémiologie analytique.
Le rôle de l’épidémiologie analytique est d’identifier les déterminants de santé (facteurs influençant favorablement ou défavorablement la santé ou le bien-être social de l’individu) responsables de l’obésité et des autres pathologies liées à la nutrition. Les facteurs de risque peuvent ainsi être classés en différentes catégories : déterminants comportementaux, biologiques, environnementaux, psycho-culturels, socio-économiques et sanitaire. Ainsi, les actions mises en œuvre sont diversifiées, visant à résoudre les causes multiples de ces pathologies. Les déterminants de la surcharge pondérale et de l’obésité sont principalement comportementaux, psycho-culturels, socio-économiques et environnementaux. Le mode de vie actuel pousse les individus à se nourrir rapidement, souvent dans la journée, avec des produits achetés préparés. Parallèlement, l’activité physique a été réduite dès le plus jeune âge et a laissé place à des activités d’écran toujours plus longues et fréquentes (regarder la télévision, travailler sur ordinateur, communiquer par internet, jouer à des jeux sur ordinateur ou télévision). La sédentarité et la « malbouffe » conjuguées sont plus ou moins présentes en fonction de la catégorie socioprofessionnelle : les ouvriers et les agriculteurs étant les plus touchés par l’obésité, les cadres étant les moins touchés. L’analyse de ce constat montre que certaines catégories socioprofessionnelle sont moins informées des risques et ont économiquement moins de moyens pour acheter des fruits et des légumes. Ces aliments sont plus coûteux et moins consistants que des pâtes, du riz, voire des steaks hachés surgelés « bas de gamme ». A ce sujet, une des causes aussi de l’obésité croissante de la génération actuelle, est le fait que les industriels produisent des aliments préparés avec un excès de sel, de sucre et de matières grasses. De même, les publicités pour ces produits sont présentes sur tous les médias, et en particulier sur des chaînes télévisées destinées aux enfants, qui s’approprient ainsi une culture de la nutrition parfois incompatible avec une bonne santé.
Le rôle de l’épidémiologie évaluative est d’étudier les actions de lutte mises en place et d’en évaluer les impacts. Cela permet de réduire l’incidence (nombre de nouveau cas d’une maladie), la prévalence (nombre total de cas d’une maladie), la mortalité prématurée (nombre dé décès intervenant avant l’âge de 65 ans) liée à ces pathologies, cela permet aussi de rendre
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