La Santé Pendant Le Tabagisme
Documents Gratuits : La Santé Pendant Le Tabagisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar annemariefnr • 23 Mai 2013 • 2 007 Mots (9 Pages) • 945 Vues
Le terme « tabagisme » est à l'origine un terme médical désignant l'intoxication aiguë ou chronique provoquée par l'abus du tabac1. Par extension, il désigne également la consommation de tabac en général23. La dangerosité du tabagisme en fait depuis la fin du xxe siècle un enjeu de santé publique dans de nombreux pays.
Le tabagisme est parfois spécifié « actif » par opposition à l'expression tabagisme passif qualifiant l'inhalation involontaire de la fumée de tabac contenue dans l'air environnant. Le tabagisme résiduel résulte de l'inhalation de dépôts potentiellement toxiques restant dans un local où l'on a fumé.
Le tabac a été fumé en premier lieu par les Amérindiens depuis des temps indéterminés. En 1556, André Thévet introduit la plante en Europe et la cultive près d'Angoulême. C'est par Jean Nicot, diplomate français au Portugal, qu'il est popularisé en France. La première illustration botanique du tabac est donnée par Nicolas Monardes en 1571.
Appelé nicotiane en l'honneur de son découvreur, le tabac rencontre un grand succès à la cour de France, où on lui prête des vertus médicinales.
L'introduction du tabac rencontre toutefois aussi une forte opposition dès son introduction. Le sultan Mourad IV, à la tête de l'empire ottoman de 1623 à 1640, essaie de l'interdire au nom de la morale et de la santé publique. À la même époque, l'empereur de Chine Chongzhen publie un édit interdisant sa consommation. Un peu plus tard en Chine, les mandchous de la dynastie Qing font de fumer un crime. Pendant l'époque d'Edo au Japon, le shogun reproche à la culture du tabac de concurrencer d'autres plantations plus utiles. En 1634, le patriarche de Moscou interdit la vente de tabac et impose des châtiments corporels sévères aux contrevenants. Le pape Urbain VII condamne aussi l'usage du tabac dans les lieux saints en 1624. Le roi Jacques Ier d'Angleterre, très hostile au tabac et auteur d'un traité intitulé « Riposte contre le tabac », essaie de contrecarrer cette nouvelle mode par une taxe de 4 000 %, mais il ne parvient pas à inverser la tendance.
Le Cardinal de Richelieu instaure une taxe sur le tabac, et Colbert établit un monopole d'État de la vente en 1674. L'usage du tabac se popularise, mais il devient aussi une marque de raffinement bourgeois. La cigarette est introduite en France en 1825.
Jusqu'au milieu du xixe siècle, il n'était pas convenable de fumer en société 4.
Au début du xxe siècle le cigare devient un symbole de réussite et de pouvoir, attribut des hommes d'affaires et des magnats de la presse4.
En 1950 Graham et Wynder publient la première étude épidémiologique faisant le lien entre tabac et cancer du poumon 4. Les premières évocations du risque tabagique apparaissent dans la presse, ce qui entraine en 1952 l'invention de la cigarette filtre présentée comme moins toxique4.
En 1964 le ministre de la Santé américain Luther Terry lance la première campagne de prévention4.
Pratiques [modifier]
Plaisirs du tabagisme [modifier]
Robert N. Proctor réfute cet aspect plaisir « C’est une différence fondamentale avec d’autres drogues comme l’alcool et le cannabis. La cigarette n’est pas une drogue récréative : elle ne procure aucune ébriété, aucune ivresse. Elle ne fait que soulager celui qui est accoutumé au tabac, elle le rend fonctionnel »5.
Formes de consommation [modifier]
Effet du mode prise sur l'absorption de la nicotine.
Article détaillé : Tabacs non destinés à être fumés.
Le tabac est consommé de plusieurs manières :
fumé (cigarette, pipe, cigare, cigarillo, bidî, en vrac à rouler, en joint - c'est-à-dire mélangé à du cannabis, mélangé avec de la mélasse parfumée dans un narguilé, etc.) ; lorsqu'il est roulé, le tabac peut être « au filtre », au « maroco » ou « au toncar » ;
prisé (par inhalation nasale) ;
chiqué : par mastication ou en plaçant une boulette entre lèvre et gencive. Le snus suédois est un tabac fermenté présenté en petits sachets.
Toutes les formes sont aussi dangereuses4. On constate un fort attachement des utilisateur à leur marque de cigarette
L'OMS estime que 5 500 milliards de cigarettes sont produites dans le monde chaque année pour une consommation d'environ 11 milliards de cigarettes chaque jour. On compte plus d’un milliard de fumeurs dont 20 % environ sont des femmes. Plus de 80 % de ce milliard de fumeurs vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire7.
En Europe, l'image sociale s'est fortement dégradée dans les pays nordiques (le fumeur est vu comme un individu incapable de maitriser ses pulsions) alors qu'elle est restée plus positive dans les pays latins4.
En Belgique [modifier]
Le tabagisme belge a chez les plus de 15 ans diminué de 2002 à 2007 (27 % de la population fumait en 2007), mais a réaugmenté en 2008 (30 % de fumeurs) selon un sondage8, + 11 % de fumeurs en 2008 par rapport à 2007.
5 860 000 Belges (48 % de la population) n'ont jamais fumé ; 2 840 000 fument (dont 3 % uniquement occasionnellement) et 1 630 000 sont ex-fumeurs (19 % de la population), avec de légères différences régionales ; 29 % des flamands fument, de même que 29 % des bruxellois mais ils sont 32 % en Région wallonne. L'augmentation récente serait due à un recul des campagnes de prévention et d'incitation (pas d'augmentation des taxes en 2008, et contrairement à ce qui se passe en France, l'interdiction de fumer dans les cafés n'est pas respectée, note la Fondation contre le cancer9. En Belgique, des règles spéciales existent pour l'horeca, l'interdiction n'est pas absolue. L'exploitant peut réserver un lieu spécial pour les fumeurs10.
En France [modifier]
Le nombre de cigarettes vendues légalement est de 55 milliards par an. La consommation moyenne est de 15,1 cigarettes par jour pour les hommes et de 12,6 pour les femmes11. Parmi les 15-85 ans, environ un tiers des individus se déclarent actuellement fumeurs de tabac, soit 26,9 % de fumeurs quotidiens et 4,7 % de fumeurs occasionnels. Dans la
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