L'obésité

1. Introduction
2. « Obésité, une prise en charge globale »

Cet article, écrit par Jean-Michel OPPERT, chef de service, professeur des universités et praticien hospitalier ; introduit la problématique de l’obésité en expliquant que l’OMS a donné l’statut de maladie à l’obésité jusqu’à 1997 en raison de la forte incidence dans nombreuses populations à travers le monde. Aussi, il fait une remarque sur l’importance et la nécessité d’une approche multidisciplinaire et multiprofessionnelle pour la prise en charge au long cours de cette maladie, ainsi que les nombreux progrès dans cette prise en charge tel que le développement exponentiel de la chirurgie bariatrique. Cependant, des nombreux défis subsistent pour les professionnels impliqués.

Concernant la définition de l’obésité, qui repose sur l’indice de masse corporelle (IMC), Oppert souligne que cet indicateur est limité, puisqu’il rend imparfaitement compte de la composition corporelle. Il dit que le concept et la mesure de la composition corporelle (masse grasse et non grasse) devraient se généraliser en sachant que les seuils de masse grasse associés à des événements cliniques sont à mieux définir par la population. Par ailleurs, il indique l’existence des nouvelles classifications de l’obésité, comme celle d’Edmonton, qui incluent la présence de comorbidités, des troubles psychologiques associés, ainsi que le retentissement fonctionnel de l’obésité. Et leur pertinence doit être évaluée à large échelle.

Il indique aussi, que la prise en charge des patients obèses reste fondée sur les modifications des habitudes alimentaires et de l’activité physique, associé à un soutien psychologique et un suivi régulier. Selon Oppert, cette affirmation semble facile, cependant, multiples freins économiques, organisationnels et socioculturels se présentent. Pour cela, l’observance est un enjeu essentiel. Également, l’impact des inégalités socio-économiques sur le suivi des thérapeutiques non-médicamenteuses doit être prise en compte, surtout quand le mode de financement de soins reste peu initiatif à la prescription non-médicamenteuse.

Cet article remarque aussi le fait qu’actuellement, la chirurgie tend à être proposé plus largement, en particulier pour les patients diabétiques, car malgré les bénéfices solides en termes de poids, le chemin peut être long et compliqué.

Ainsi, la mise en place des centres spécialisés de l’obésité (CSO) a permis d’structurer l’offre de soins et le soutient aux patients en obésité sévère et le soutient en particulaire financier doit être maintenu dans la durée. Également, Oppert souligne l’importance cruciale de la coordination des professionnels en santé, impliqués dans la prise en charge des patients obèses. Et dans cette coordination, le médecin généraliste doit rester au centre du parcours et doit se coordonner avec les médecins spécialistes, les paramédicaux, diététiciens, psychologues et autres professionnels ou centres spécialisés de référence publiques ou privés. Il est nécessaire une appréciation du rapport coût-bénéfice.

Selon Oppert, en tant que soignant, quand on envisage la prise en charge de l’obésité, il faut d’abord écouter les patients avec l’objectif de redonner son autonomie à une personne en demande d’aide. Il remarque que la formation à la prise en charge global du patient obèse restera un enjeu essentiel à cause de sa complexité.

1. « Physiopathologie, déterminantes et complications de l’obésité »

L’article écrit par Pauline faucher, praticien hospitalier contractuel, et Christine Poitou, professeur des universités et praticien hospitalier ; définie l’obésité comme un excès de masse grasse ayant des conséquences néfastes pour la santé, reconnue depuis 1998 par l’OMS comme une maladie en raison des répercussion sanitaires et économiques et de son indice mondial. Aujourd’hui, l’obésité concerne la quasi-totalité de la planète, selon une étude mené en 2015 le 10,8% et 14,9% des hommes et femmes respectivement, souffrent d’obésité, et pour l’année 2025, cela devrait atteindre respectivement 18% et 21% pour les hommes et femmes. En France, 15% des adultes étaient touchés par l’obésité en 2012.

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