Cigarette électronique, dangereuse pour la santé ?

Cigarette électronique, dangereuse pour la santé ?

En France, comme dans beaucoup d’autre pays la cigarette électronique se trouve dans un total flou juridique, et surtout, on ne sait à peu près rien de ses risques éventuels pour la santé malgré quelques rares études scientifiques livrant comme par hasard les conclusions souhaités par les firmes qui les ont commandées.

Ainsi, les fabricants évacuent la question des e-liquide contenus dans les recharges. Par exemple, la glycérine contenu dans ces recharges serait « végétale et naturelle » et soumise à une limite tellement haute qu’elle serrait inoffensive, indique une étude de la marque Nicorette.

Etude selon laquelle la cigarette électronique serait 400 fois moins dangereuse que la cigarette classique. Tandis que le problème du glycol qui donne l’illusion de la fumée serait un additif alimentaire anodin utilisé aussi dans les boites de nuit, tandis que les études portées sur les aromes n’ont pas rapporté d’effets tératogènes.

En résumé, le seul danger potentiel de cette cigarette serait la présence de nicotine, composé reconnu pour créer une dépendance.

Mais malgré cela, rien n’empêche le consommateur de vapoter un e liquide sans nicotine, ou bien de réduire progressivement le dosage jusqu’à se contenter de 0% de nicotine.

De cette façon, si l’e-cigarette permettait une telle réduction de la dépendance, elle pourrait revendiquer le statut de médicament. Mais l’organisation mondiale de la santé persiste à considérer que les cigarettes électroniques, n’ont pas d’effets thérapeutiques démontrés.

Surtout, il se trouve que l’objet ne requière d’aucun contrôle, fait que l’on ne pourra jamais être tout à fait rassuré.

Même si les différents constituant chimiques s’avéraient tout à fait inoffensifs, nous n’avons pas la garanti que rien d’autre ne se cache dedans. Que ce soit par inadvertance, par fraude ou par nécessité lucrative.

[D’ailleurs on rappelle que la quasi-totalité de ces objets sont made in china…]

Certain spécialiste considèrent que les e-liquides peuvent irriter les voies respiratoire et provoquer des réactions allergique et ils constatent que l’air expiré par les e-fumeurs présente des traces de formaldéhyde,

D’acétaldéhyde

D’acroléine

De diéthylène glycol

De nikel

De chrome et de plomb. Bref, la fumé semblerai aussi affolante que celle du tabac.

Mais il ne faut pas oublier que dans ces cigarettes électroniques, il n’est nul question d’oxyde de carbone, de goudron, de benzène ou de polonium radioactif, qui sont les ingrédients les plus dangereux de la cigarette classique.

De plus, la plupart des spécialistes admette qu’à défaut d’arrêter complètement le tabac, la cigarette électronique semble préférable, bien qu’elle semble perpétuer la gestuelle fatale.

Source : Le Nouvel Observateur 30/05/13 – 05/06/13

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