L’importance de l’identitovigilance avant un soin

                         L’importance de l’identitovigilance avant un soin

Pour mon premier stage de ma première année, pour une durée de cinq semaines, je me trouve en milieu hospitalier au service UHCD (unité hospitalière de courte durée) un service qui accueil des patients nécessitant une surveillance venant du service des urgences. Les patients sont accueillis pour une durée de 24h a 48h et sont ensuite transférés dans différents services selon leurs pathologies ou dirigés vers un retour a domicile. Le service dispose de 12 lits dont une chambre seule pour les patients nécessitant un isolement. Le service est composé d’une infirmière de jour et une de nuit, d’une aide-soignante de jour et une de nuit ainsi qu’un médecin référent. Mes horaires sont de 7 h à 14h30 quand je suis du matin et de 12h a 19h quand je suis de l’après-midi, une semaine sur deux.

Je suis actuellement du matin il est 7h, avec l’ide nous sommes à l’infirmerie pour la relève avec l’équipe de nuit, puis nous commençons notre tour pour les prises des constantes ainsi que la distribution des thérapeutiques. Nous finissons vers 9 h. Le médecin nous demande d’effectuer un bilan sanguin a madame D âgée de 84 ans entrer la veille aux urgences pour traumatisme crânien (TC) à la suite d’une chute survenue à son domicile et ayant comme antécédent de HTA^[1] (hypertension artérielle), DID^[2] (diabète insulinodépendant), et dont les résultats du bilan sanguin de la vielle présenté un taux de potassium bas : hypokaliémie >2mmol/L (norme : 2.2 - 2.6 mmol/L)

L’ide me demande si j’ai déjà effectué une prise de sang, je lui réponds non, elle me demande si je veux essayer, je lui réponds oui. Comme j’avais observé les infirmières lors de la préparation du matériel, je lui propose de me laisser préparer le bon de prélèvement pour l’envoie des tubes en laboratoire et le matériel nécessaire ( dispositif de prélèvement : aiguilles à ailettes,  un corps de prélèvement, un  garrot, 2 paquets de 2 compresses stérile dont un imbibé d’alcool, du sparadrap, tubes sanguin nécessaire pour la demande de bilan  selon la prescription médicale et une paire de gant non stérile, que  je place sur un  plateau désinfecté ainsi que le collecteur OCPT ( collecteur pour objet coupant, piquant, tranchant) un flacon de SHA ( solution hydro alcoolique)  et les étiquettes contenant l’identité de la patiente ainsi qu’un haricot qui servira à évacuer le matériel utilisée lors du prélèvement selon habitude du service. J’installe le tout sur un chariot également désinfecté. J’effectue un lavage simple des mains. J’informe l’ide que je suis prête, je tape à la porte et entre dans la chambre avec l’ide, m’étant présentée lors du tour du matin, je l’informe que je vais lui faire une prise de sang car une demande de bilan sanguin a été demandé par le médecin, je mets la présence et m’installe, je monte le lit a bonne hauteur. Une fois prête je demande à la patiente de se détendre quand l’ide m’interpelle en me disant ‘tu n’as rien oubliée’, étonnée et sentant le stress monter en moi, je me questionne : j’ai bien informé la patiente sur le fait que j’allais lui faire une prise de sang, mon installation me paraissait correct (le lit était monté à bonne hauteur, le matériel nécessaire était à ma portée). Je lui réponds que je ne voie pas ce que j’aurais pu oublier. Elle s’adresse donc à la patiente en lui demandant si le fait que je sois une élève ne la dérangée pas, en précisant bien que ce serait une première pour moi, Mme D accepte gentiment en ajoutant « il faut bien une première fois » l’ide ajoute, Mme pouvez-vous me dire votre nom et prénom ainsi que votre date de naissance, Mme D lui réponds, elle me demande ensuite de vérifier les étiquettes patientes que j’avais préparée avec le bon pour la demande de bilan sanguin, ce que je fais. L’ide me rappelle l’importance de vérifier l’identité du patient et également d’avoir son consentement. Gênée et stressée je présente mes excuses à Mme D et la remercie d’acceptée. Je m’installe donc auprès de Mme D, j’installe une allaise jetable sous son bras, j’effectue une friction de SHA et je recherche en premier lieu une veine qui me permettrais d’effectuer une ponction sanguine, pour m’aider je palpe les veines visible comme m’avais conseillée une ide, une fois la veine choisi je désinfecte la partie concernée je mets mes gants, place le garrot a environ 10 cm du point de ponction,  je place une compresse stérile sous l’aiguilles à ailettes et procède a la ponction en informant la patiente, dès le retour veineux je desserre le garrot et rempli les flacons nécessaire  demandé sur la prescription médicale en prenant bien soins de les retourner 2-3 fois  après prélèvement afin d’éviter les micro caillots dans les échantillons.

Une fois terminé je place une compresse stérile sur la zone de ponction et enlève délicatement l’aiguille et remonte avec difficulté la sécurité de l’aiguille et l’évacue dans le collecteur OCPT, je sollicite l’aide de Mme D pour qu’elle appuie sur le point de ponction et je pose un sparadrap sur la compresse, je me passe du SHA, j’aide Mme D à se réinstaller et la remercie. Je vérifie la prescription médicale, le bon pour le laboratoire et j’identifie les flacons avec les étiquettes identifiant Mme D. j’éteins la présence et quitte la chambre j’évacue le haricot contenant le matériel usagé dans la poubelle DAOM (déchets assimilés aux ordures ménages) range le collecteur OCPT dans l’infirmerie. Je place dans un bac contenant une solution désinfectante, le matériel réutilisable (garrot et plateau de soin) je désinfecte mon chariot et effectue un lavage simple des mains. Je vais très rapidement déposer le bon d’analyse avec les flacons dans la panière prévue a cet effet se trouvant dans le service des urgences.

Je m’entretiens avec l’ide et revient sur l’importance d’avoir le consentement du patient et surtout de bien vérifier son identité.

 J’ai choisi cette situation car j’ai dû très rapidement me remettre en question sur l’importance de bien rester vigilante et concentré lors de tout soin effectuer même en tant qu’étudiante de 1ere année infirmière, j’avais tellement hâte de pratiquer ce prélèvement que j’ai complètement mis de côté inconsciemment, par manque de connaissance et de pratique la vérification de l’identité de la patiente : l’identitovigilance^[3]. Ce qui aurait pu avoir d’importantes conséquences, que ce soit pour la patiente, le personnel soignant ou pour moi-même (document mis en annexe sur les risques pour le patient concernant les erreurs d’identification « patient »)

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