Le loup-garou dans la littérature

Exposé Le Loup-garou dans la littérature

Le lycanthrope, du grec ancien lukánthrôpos, plus connu en français sous le nom de loup-garou est connu pour être une créature énigmatique et terrifiante. Elle a longtemps était présente dans les pages de la littérature, regroupant mystère et transformation à travers les siècles. A la croisée des mythes, des légendes et de la psyché humaine, le loup-garou incarne la dualité de l’homme et de la bête, offrant énormément d’inspiration pour les écrivains à la recherche de métamorphoses et d’obscurité. Selon la légende, le loup-garou est un homme qui, grâce à des pouvoirs particuliers, se métamorphose en loup et qui en prend toutes les caractéristiques : férocité, ruse, agilité, puissance musculaire de la bête sauvage tout en conservant la voix et le regard de l'homme. Cette forme animale peut être temporaire ou définitive. En principe, elle se développe lors des nuits de pleine lune obligeant l'individu à errer jusqu'aux premiers rayons du soleil.

Dans cette introduction, nous plongerons dans les racines de cette figure emblématique et explorerons son évolution au fil du temps dans la littérature, révélant ainsi son pouvoir durable en tant que symbole littéraire complexe.

Dans un premier temps nous verrons la naissance du loup-garou dans la littérature, puis, dans une deuxième partie nous étudierons l’apogée de celui-ci dans le Moyen-Age et enfin nous terminerons avec son évolution à travers les Temps Moderne.

La naissance du loup-garou en littérature remonte à des temps anciens et est étroitement liée à des mythes et légendes populaires. Les premières mentions de créatures similaires aux loup-garous peuvent être retracées dans les récits de différentes cultures, notamment dans la mythologie grecque avec la légende de Lycaon.

Cette légende raconte l’histoire de Lycaon qui était le roi d'Arcadie. Il était connu comme un roi cruel, qui ne respectait rien ni personne, pas même les dieux. Jupiter a appris de ses espions que les hommes étaient mauvais. Désireux de voir cela par soit même, il décida de quitter l’Olympe et de descendre sur Terre sous la forme d’un simple mortel. Il arriva en Arcadie, sur le territoire du roi Lycaon. Zeus compris qu’on ne lui avait pas menti. Il vit un monde où les plus forts usent et abusent des plus faibles, un monde où la compassion semble ne pas avoir sa place. Très vite, le peuple comprit que sous les traits de ce vieillard vêtu de loques se cache en réalité un dieu. Alors, tous se mettent en prière et implorent son pardon pour la noirceur de leur âme et l’horreur de leurs actes. Seulement, Lycaon refuse et décide de défier le prétendu dieu. Il décide alors d'inviter celui-ci à venir manger le soir chez lui. Le roi décida de lui offrir en repas un jeune esclave qu’il avait fait cuir. Jupiter s’en rendit compte et le puni pour s'être comporter en anthropophage, en meurtrier et pour avoir voulu tromper un dieu. Il le transforma en loup.

À partir de cette époque et dans les histoires qui vont suivre celle-ci, nous retrouvons l’idée que la lycanthropie est une sorte de malédiction et de punition.

Cependant, le terme "lycanthrope" signifiant "homme-loup", a été popularisé plus tard en Europe. Le folklore médiéval européen a contribué à façonner l'image du loup-garou comme une personne qui se métamorphosait en loup, souvent à la suite d'une malédiction ou d'un pacte avec des forces surnaturelles. Ces récits étaient souvent utilisés pour expliquer des comportements violents ou bizarres, et les loup-garous sont devenus un élément de l'imaginaire collectif.

La littérature, au fil des siècles, a adopté et adapté cette figure. On peut citer des œuvres classiques telle que "Le Loup-garou" de Marie de France, un lai médiéval du XIIe siècle ou bien dans son lai nommé “Bisclavret”.

L'apogée de la croyance du loup-garou pendant le Moyen ge s'est produite principalement entre les XIVe et XVIe siècles en Europe. Ces histoires lycanthropes étaient souvent intégrées dans des textes littéraires et des récits oraux liés à la magie, à la sorcellerie et à la mythologie. La peur du loup-garou était alimentée par des croyances superstitieuses et religieuses. Plusieurs facteurs ont contribué à cette peur, comme par exemple à cause des persécutions liées à la sorcellerie; les chasses aux sorcières ont atteint leur apogée à la fin du Moyen ge et à la Renaissance. Les loups-garous étaient souvent associés aux sorcières et étaient accusés de participer à des rituels magiques maléfiques. Ou bien à cause des épidémies de maladies graves qui ont provoqué la méfiance et la peur, et de nombreux comportements inhabituels étaient attribués à des malédictions ou à des formes de métamorphose. Les loups-garous étaient souvent décrits comme des individus qui, par le biais de rituels ou de malédictions, se transformaient en loups pendant la nuit pour commettre des actes de violence. Ces croyances ont entraîné des persécutions, des procès en sorcellerie et des exécutions, où des personnes soupçonnées de lycanthropie étaient accusées de pactes avec le diable.

Cependant, Marie de France dans son lai “Bisclavret” écrit au XIIe siècle fait preuve d'une grande originalité par rapport à la tradition. Bisclavret qui donne son nom au lai est un baron qui se transforme, pour une raison que l’on

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