Religions et spéritualité
Mémoire : Religions et spéritualité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar palpay • 3 Décembre 2013 • 1 331 Mots (6 Pages) • 829 Vues
Religions et spiritualité[modifier | modifier le code]
Bien que les aspirations et pratiques spiritualistes se soient développées de façon souvent très normative (dans le cadre d’Églises établies, ou de rites traditionnels) au point de rendre les termes religion et spiritualité synonymes pendant plusieurs siècles, la notion de spiritualité s'est de plus en plus appliquée dans les travaux de théologiens10,11 ou de sociologues12 pour désigner des croyances et comportements humains universels antérieurs13 ou postérieurs14 aux religions historiques et dont la motivation serait liée à l'idée d'une survie après la mort physique, à une notion plus ou moins apparentée à celle de l'âme, en tant qu'entité cohérente et indépendante du corps15, ainsi qu'à des rites propitiatoires proches du chamanisme (pour appeler une bonne chasse, de bonnes récoltes etc., voir les rites funéraires préhistoriques). Certains voient dans la spiritualité une simple expression de l'instinct de survie, voire un moyen de ne pas se confronter à la réalité de notre condition de mortels16; selon d’autres, elle révèle la mémoire intrinsèque de l’immortalité de l’âme17. Si toute religion est fondée dans une spiritualité, toute spiritualité n'est donc pas une religion. Selon certains auteurs, la distinction se ferait ainsi : il y aurait dans la religion une perspective collective et dans la spiritualité une démarche plus individuelle18.
La Nébuleuse de l'hélice, parfois appelée « Œil de Dieu »
La spiritualité dans le cadre de la religion[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Religion.
La spiritualité religieuse est généralement associée à l'aspiration à se « relier » (du latin religare, racine possible du mot religion). Il s'agit alors essentiellement de se relier à Dieu, au Divin, à une réalité transcendante19; un lien qui conduirait, par extension, l'homme à se relier aussi à lui-même, aux autres, à la nature ou à l'univers20.
Après avoir supplanté les spiritualités plus ou moins structurées du paganisme ou de l'animisme, les spiritualités juive, bouddhique, chrétienne, musulmane, se sont développées sans véritable concurrence pendant de nombreux siècles, jusqu'au siècle des Lumières. Dans tous les pays où ces religions n'étaient pas parvenues à s'imposer, des spiritualités locales ont cependant continué à se développer.
Pratiques associées[modifier | modifier le code]
Différentes pratiques sont issues des spiritualités religieuses :
la méditation, la prière, la lecture (de textes sacrés (voir lectio divina) et leurs commentaires, de livres de piété), l'audition (lectures à voix haute, prêches);
le travail manuel ou intellectuel, la lecture (d'ouvrages savants ou d'autres traditions), l'écriture, le chant (musique sacrée), les « bonnes œuvres » (secours aux nécessiteux ou aux malheureux, prêche, instruction);
la réflexion, l'engagement dans la société, la rencontre et surtout le dialogue.
Certaines de ces activités sont solitaires, d'autres collectives, certaines se vivent dans la réclusion volontaire (cellule monastique) et d'autres « à l'extérieur » (dans la société civile). Certaines sont contemplatives, d'autres plus pratiques. Le choix des activités et l'importance relative donnée à chacune permettent d'approcher la « spiritualité » qui diffère à chaque courant spirituel.
Photographie d'un derviche extatique pendant un rituel soufi
Toutes ces activités sont expressément définies et organisées lorsque l'expérience spirituelle est vécue au sein d'un monastère (ou son équivalent couvent, ashram, confrérie), les tâches domestiques sont alors également incluses dans le champ de la pratique spirituelle et donc stipulées par la Règle monastique.
La notion « d'expérience spirituelle »[modifier | modifier le code]
La spiritualité n'est pas limitée à une démarche conceptuelle ou dogmatique. L'expérience spirituelle (ou expérience mystique), par la recherche d'intériorité, de connaissance de soi, de transcendance, de sagesse, ou de dépassement des limitations de la condition humaine18 est indissociable de la démarche intellectuelle. C'est pourquoi la spiritualité débouche généralement sur des démarches corporelles, émotionnelles et mystiques, cherchant à générer une expérience transcendante, une relation (selon l'une des étymologies de religion) avec Dieu, le Soi, la Conscience, l’Âme, le Monde, le Devenir etc. Pour certains, le but de la spiritualité est une exploration profonde de l'intériorité,
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