Neron Lol
Note de Recherches : Neron Lol. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Avril 2013 • 956 Mots (4 Pages) • 937 Vues
L'impatient Néron cesse de se contraindre ;
..............Las de se faire aimer, il veut se faire craindre."
Agrippine - Acte I, Sc 1, v. 11 et 12
.....Le fils d'Agrippine, devenu empereur par les intrigues et les crimes de sa mère, ne supporte plus les contraintes de la raison et de la vertu ; il fait enlever Junie au milieu de la nuit et tombre amoureux d'elle: d'elle ou de ses larmes et de sa tristesse? amoureux ou dominé par ses pulsions cruelles?
J'aimais jusqu'à ces pleurs que je faisais couler
Néron, Acte II, sc 2, v. 402
Car Néron, élevé par Agrippine, l'implacable Romaine, est-il capable d'amour?
Ou bien est-ce jalousie vis-à-vis de Britannicus, son demi-frère?
Que veut-il? Est-ce haine, est-ce amour qui l'inspire?
Cherche-t-il seulement le plaisir de leur nuire?
Agrippine, Acte I, sc 1, v. 51 et 52
Oui, que veut César? La liberté de gouverner, la force de devenir un homme? Toujours est-il que sa haine ne cesse de croître et ce qu'il prend pour son émancipation n'est autre que la libération de ses instincts cruels. Le noeud de la tragédie se noue alors, il faut un crime initial :
Tant qu'il respirera, je ne vis qu'à demi.
Néron, Acte IV, Sc3, v. 1317Britannicus représente un moment dans la vie des personnages, une crise : le moment où Néron bascule, et devient un "monstre naissant".
Une psychologie conventionnelle
Britannicus est un amant inquiet, prêt à douter (II, 5) mais passionné (III, 7), un jeune homme brave (III, 8) mais naïf.
Junie a le même profil : elle est l'héroïne tragique type. Tous deux correspondent à un schéma récurrent chez Racine : l'innocence persécutée. Contrairement à la définition d'Aristote, qui veut que les héros ne soient "ni absolument coupables, ni totalement innocents", Britannicus et Junie incarnent l'innocence même, comme, dans Phèdre, Hippolyte et Aricie ; en cela, ils forment un violent contraste avec les "monstres", Agrippine et Néron.
Burrhus est le "vieux soldat romain", franc, qui n'aime guère les subtilités de la rhétorique, mais doué de bon sens.
Narcisse est l'agent double, le méchant parfait, sans rien qui puisse le sauver.
Des personnages plus complexes
Néron, en fait le personnage principal :
Les rapports avec sa mère : il supporte plus ou moins impatiemment sa soumission (II, 1, II, 2, IV, 2 : il cède à sa mère) ; il n'est pas maître du langage (IV, 2). C'est un personnage qui agit (le seul de la pièce !) ou plutôt qui réagit ("gardes !") ; il a surtout des stratégies de fuite (II, 2)
Les rapports avec Junie :
Un amour fondé sur le regard : coup de foudre (II, 2) et scène de voyeurisme (II, 6) ;
Un amour qui ne peut s'exprimer que dans la violence : emprisonnement, arrestation et mort de Britannicus... Néron est impuissant à se faire aimer, peut-être parce qu'il aime avant tout en Junie sa victime.
Les
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