Lecume Des Jours
Commentaires Composés : Lecume Des Jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hollaa123 • 27 Novembre 2013 • 451 Mots (2 Pages) • 837 Vues
« Le plus poignant des romans d'amour contemporains » : c'est ainsi que Raymond Queneau définissait « L'écume des jours ». Queneau, le « pote » de Vian au « Collège de ’Pataphysique ». Queneau qui concluait ainsi l’avant-propos de « L’arrache-cœur » : « Boris Vian va devenir Boris Vian ». Boris n'aura pas eu le temps de réaliser cette prophétie. Boris emporté par une crise cardiaque, en 1959, durant la projection du film qui trahissait son roman le plus décrié : « J’irai cracher sur vos tombes ».
Faut-il raconter « L'écume des jours » ? Qui ne connaît l’argument de cette célèbre histoire ? Colin est jeune et riche, et il attend l’amour. Il rencontre Chloé, qui porte le nom de son morceau préféré, un standard du jazz interprété par Duke Ellington. Ils tombent amoureux, ils se marient. Mais Chloé se met à tousser. Son ami Chick, de son côté, séduit Alise, l’amie de Chloé. Chick est pauvre. Qu’à cela ne tienne, Colin lui avance les doublezons nécessaire au mariage, c'est-à-dire au bonheur. Mais Chick est dévoré par une passion plus forte que son amour : celle qu’il porte à la personne et à l’oeuvre de Jean-Sol Partre.
Ces deux histoires parallèles – plus celle, à peine esquissée, qui évoque le troisième couple constitué par Isis et Nicolas – se développent dans une atmosphère surréaliste où les murs des maisons rétrécissent, où les souris se taillent des sucettes dans le savon des salles de bains, où les carreaux cassés repoussent, où les appareils digestifs des lapins servent aux pharmaciens pour la préparation des pilules.
Comme le dit « bison ravi » dans son avant-propos : « Il y a seulement deux choses : c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. »
« L'écume des jours » : un roman toujours moderne malgré son gros demi-siècle. Un roman que l'on peut lire aussi comme un livre de morale, si l'on en croit la note inédite que Vian songeait à insérer dans sa préface : « il y a deux périodes, celle où l’on s'habille soigneusement, et alors la vie consiste à s'habiller presque tout le temps, c'est avant qu’on soit marié, et on guette, le samedi soir, la venue du bouton qu'on aura sur le nez le dimanche, et ensuite on n'est plus tranquille, c’est-à-dire qu’on commence à avoir des malheurs parce qu’on a cessé de ne penser qu'à soi. »
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