LE SUAIRE DE TURIN
Dissertation : LE SUAIRE DE TURIN. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie-Alizée Gossart • 15 Février 2016 • Dissertation • 1 368 Mots (6 Pages) • 746 Vues
Q
Ue représente le Suaire de Turin
aux yeux de la science, de l’Eglise et
des croyants ? Est-ce une relique authentique ou une vraie icone provenant du passé ?
[pic 1] Le Suaire de Turin, également appelé linceul de Turin est un drap de lin qui aurait enveloppé un corps mort, celui du Christ. Il aurait été ramené de Constantinople par des Croisés, il est vrai que Constantinople a été prise par les croisés en 1204 et qu’elle a largement été pillée. De nombreux textes dont une lettre datée de 1205, par Théodore Ange Comnène, qui se plaignait des pillages des croisés "... aux Français ce qu'il y avait de plus sacré...: le Linceul où fut enveloppé après sa mort et avant sa résurrection Notre Seigneur Jésus Christ. Nous savons que ces choses sacrées sont conservées à Venise, en France, et autres pays des pillards, le sacré Linceul étant à Athènes..."
Il n y a aucun document avant 1389 conservé ou découvert à ce jour qui parle du linceul, ses propriétaires, son obtention. Dans les années 1400, le linceul appartiendra à la France et fera quelques voyages (comme à Liège par exemple). En 1502, il sera déposé dans la Sainte Chapelle à Chambéry mais en 1532, un incendie frappe la Chapelle et abîme beaucoup le linceul. Plus tard il sera consolidé par de la toile pour, pour finir, en 1578 définitivement installé à Turin d'où il fera l'objet de nombreuses ostensions publiques ou privées.
Le linceul montre l’image d’un homme présentant certains détails de la Crucifixion de Jésus de Nazareth, décrite dans les évangiles canoniques. Selon la datation de
carbone 14 de 1988 il serait bien daté du Moyen-Âge. Pourtant, il y a peu, de nombreuses autres recherches scientifiques qui ont été effectuées sur ce fameux saint Suaire
de Turin et elles ont révélé que cette
étoffe où on voit la silhouette d’un
homme barbu porteurs des blessures du Christ ne serait pas qu’un simple
bout de tissu médiéval mais qu’elle serait plutôt datée de 300 ou 400
après Jésus Christ.
Mais donc, est-ce une relique authentique ou une fausse relique ? Personne n’est en mesure d’expliquer comment une silhouette aussi nette peut être imprimée sur un bout de tissu. Certains seraient à deux doigts de parler d’un miracle.
C’est en 1355 que l’évêque de Poitiers s’est mis en quête de savoir si le linceul avait vraiment enveloppé le corps de Christ et celui-ci a été catégorique, pour lui, il était faux. Mais c'est le 28 mai 1898, que commence vraiment l'histoire scientifique de linceul de Turin. À l'occasion de l'exposition de 1898, le photographe amateur Secondo Pia prend pour la première fois une photo du linceul de Turin. Le négatif photographique le bouleverse. La science s’intéresse d’autant plus au linceul et tente de savoir si oui ou non, c’est le Christ qui a laissé son empreinte sur le drap. En 1973, le linceul est examiné pour la première fois par des scientifiques et des prélèvements sont effectués pour effectuer des analyses. C'est notamment Gilbert Raes qui découpera un échantillon de tissu pour en déterminer la composition. Il sera le premier à trouver des traces de coton dans cet échantillon, un élément capital à l'étude du linceul et à la datation qui sera effectuée en 1988. C’est en 1988, la datation au carbone 14 conclut
à une origine médiévale et donc à un faux Saint Suaire. Même si cette idée est validée par de nombreux scientifiques, plusieurs partisans de l’authenticité la rejettent. Dès qu'ils ont été publiés, les résultats de l'analyse au carbone 14 ont été acceptés par le pape Jean-Paul II. Et ce grâce à la fiabilité de la méthode maintenant très généralement utilisée en archéologie, même pour les périodes récentes. Malgré ca, les avis à propos de l’authenticité du linge restent très partagés, certaines voix se sont élevées pour mettre en doute la fiabilité de ce résultat en considérant, soit la procédure de l’étude, soit les matériaux pour la réaliser.
Relevons des arguments favorables à l’authenticité du Suaire ;
-Le Codex de Pray est le plus ancien manuscrit écrit en langue hongroise. Il a pu être daté historiquement avec certitude de la fin du XIIe siècle. Il contient une miniature montrant sans ambiguïté le suaire de Turin. Elle représente l’ensevelissement du Christ, nu dans un linceul, exactement dans la position retrouvée sur l’image du suaire. Mais la certitude provient de la représentation exacte de petits ronds sur le tissu, qui correspondent vraiment à des trous de brûlures encore visibles sur le suaire.[pic 2]
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