Horaires des ouvriers maçons
Mémoire : Horaires des ouvriers maçons. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lfouchy • 9 Mai 2016 • Mémoire • 3 389 Mots (14 Pages) • 1 086 Vues
A.L.G.D.G.A.D.L.U
- Frère 1er Surveillant, pendant combien de temps les Apprentis Maçons travaillent-ils dans le temple de la Sagesse ?
- De Midi plein à Minuit plein, Vénérable Maître.
La question est posée, pourquoi ne travaillent-ils pas le matin, à l’heure du déjeuner ou même de 5 à 7 ou, plus sérieusement, de Minuit à Midi ?
Pour approcher ce symbolisme et bien que tous les F et S présents « ce midi » le connaissent déjà, pour l’avoir vécue de nombreuses fois, je pense qu’il faut commencer par évoquer le cadre spatio-temporelle du système M⁂. Je vous invite, tout d’abord, à faire un voyage dans, le temple et le rite, dans l’espace, le temps, la manifestation et la conscience de l’homme pour mieux comprendre le processus initiatique.
1 – ESPACE - TEMPS SYMBOLIQUE (Voyage dans le temple)
Le temple maçonnique symbolise l’espace ;
- Le pavé mosaïque, tout d’abord, représente le monde matériel et la dualité de sa manifestation.
- Il est encadré par les 4 points cardinaux qui orientent le temple de l’orient vers l’occident entre le midi et le septentrion. (Les 4 faces de dieu)
- Les rôles de chacun, officiers, compagnons et apprentis sont disposés méthodiquement autour de cette rosace.
- Les déplacements dans le temple donnent une dimension verticale. Ils définissent un axe vertical en leur centre. Sénestrogyre tout au long de la tenue, ils donnent une impulsion vers le haut puis dextrogyre à la sortie du temple, ils nous nous font redescendre sur le plan matériel profane.
- La représentation du soleil et de la lune nous positionnent dans l’univers
Mais l’espace que représente le temple ne se limite pas à l’espace matériel dans lequel nous vivons tous les jours. Le toit inachevé à travers lequel on peut distinguer la voûte céleste (Nout) montre que l’espace dans lequel nous vivons est limité, on y est comme emprisonnés. On peut regarder les étoiles, le soleil et la lune mais il est impossible de s’en approcher. Associé à la porte étroite qui marque l’entrée du temple et en fait un espace difficile d’accès, le toit inachevé le fait apparaître comme une sorte de matrice. Cette caverne, cet espace intérieur, cet espace dans l’espace, est un ventre au sein duquel il est possible de se libérer. La voûte céleste nous indique aussi que l’espace du temple est relié à ce qui est en haut et donc à ce qui est en bas. C’est pourquoi il représente aussi le temple de l’homme, espace intérieur si il en est. Le chemin de la liberté passe donc pars la conquête de notre monde intérieur. Et, à l’image du temple qui le symbolise et qui est un lieu de théâtralisation rituelique, cet espace intérieur est fictif, c'est-à-dire qu’il est un espace de fictions. Notre monde intérieur est un lieu peuplé de nombreux personnages qui sont les multiples facettes de l’ego.
Le rituel dont on parle ici évoque immanquablement le temps puisqu’il met en scène un certain nombre d’événements, de déplacements et de des voyages. En particulier, deux phases du rituels sont essentiels et intimement lié aux temps; l’ouverture et la fermeture.
A midi, c’est l’ouverture des travaux :
- F⁂ 2nd sur⁂, à quelle heure les maçons d’Egypte ont-ils coutume d’ouvrir leurs travaux ?
- Lorsque le soleil culmine sur les sables de Memphis, lorsqu’il est Midi et que l’Ombre est la + courte, alors les Maçons d’Egypte ouvrent leurs travaux, Vénérable Maître.
A minuit, c’est la fermeture des travaux :
- F⁂ 1er Sur⁂, pendant combien de temps les Apprentis Maçons travaillent-ils dans le temple de la Sagesse ?
- De Midi plein à Minuit plein, Vénérable Maître.
- Frère 2nd surveillant, quelle heure est-il ?
- Vénérable maître, il est minuit plein, la nuit règne sur la terre d’Egypte et l’astre des nuits baigne de sa lumière les sanctuaires endormis.
Le temps s’écoule donc bien pendant le rituel puisqu’il fait jour lorsqu’on ouvre et qu’il fait nuit à la fermeture. Cet espace qu’est le temple n’est donc pas hors du temps mais soumis comme toute chose manifesté à la loi inexorable de celui-ci. On retrouve cette notion d’écoulement du temps dans les rituels solsticiaux des deux St jean. Le solstice d’été, Saint Jean Baptiste, jour le plus long, marque le début d’une phase de décroissance de la lumière extérieure et de croissance de la lumière intérieure. « Il faut qu’il diminue pour que je croisse ». C’est le passage de la porte des hommes. A contrario, le solstice d’hiver, Saint Jean l’évangéliste (Jésus), nuit la plus longue, marque le début d’une phase de décroissance de la lumière intérieur et de croissance de la lumière extérieur. C’est le passage de la porte des dieux. D’un solstice à l’autre, le temps s’écoule de manière circulaire. Ainsi, ces jalons de l’année m⁂ symbolisent l’’aspect cyclique du temps et nous indique que la période qui s’écoule de 12h à 24h n’est que la moitié d’un cycle complet.
On l’entend bien quand il est dit qu’à midi « l’ombre est la plus courte » et qu’à minuit « l’astre des nuits baigne de sa lumière », le temps maçonnique est intimement lié à la notion de lumière. Et à l’instar du temple représentant ce qui est en bas qui reflète le monde intérieur de l’homme, la lumière dont on parle ici, n’est, à mon sens, rien d’autre que la conscience ou « les consciences » de l’homme
CONSCIENCE.
Temps et espace sont indissociables l’un de l’autre et indispensables à la manifestation. Car sans temps et sans espace il ne peut y avoir de vibration et sans vibration, pas de manifestation. Le temps et l’espace sont aussi intimement liés à la notion de conscience. Ils permettent à l’homme au travers de ses sens et de son intellect d’être conscient. Ce qui n’est pas manifesté ne peut pas être connaissable donc, s’il n’y a ni temps, ni espace, il n’y a pas de manifestation et l’homme ne peut avoir de conscience puisqu’il n’a rien à connaitre. (C’est le symbolisme de l’arbre de la connaissance du bien et du mal). A moins que ce ne soit l’inverse comme pourrait laisser croire l’expérience du chat de. Selon la théorie qu’en a déduite Eugène Wigner, il serait possible qu’un troisième élément soit indispensable à la manifestation ; c’est l’observateur, l’être conscient qui contemple l’objet manifesté.
...