Les tentatives de rencontres entre l’Islam et l’hindouisme

Les tentatives de rencontres entre l’Islam et l’hindouisme

Introduction :

De 1200 à 1700 qu’est la période musulmane, il y a eu différents type de coexistence entre l’hindouisme et d’Islam. Ces deux religions sont très différents l’une de l’autre, mais ont coexisté à une certaine époque. Plusieurs personnages vont également jouer un rôle important, durant cette période.

L’islamisation de l’Inde :

Il y avait déjà eu des invasions auparavant, mais les envahisseurs ont été assimilés et se sont adaptés au système des castes. Il en va autrement avec les musulmans, et cela pour deux raisons : premièrement, l’islam est, de toutes les religions, la plus rebelle à une adaptation et deuxièmement, les envahisseurs étaient d’origine turque et, de tous les convertis à l’islam, les Turcs étaient les plus fanatiques.

La première vague de la conquête au VII et VIIIe s. fait perdre à l’Inde une de ses provinces (Sind).

Au début du VIIIe s., Hajjaj, organise plusieurs raids qui se déroulent sous le commandement de Kasim, avec des ravages considérables (destruction de temples hindous, beaucoup d’hommes sont tués, femmes et enfants sont emmenés en esclavage). Après cette vague de violence, Kasim tente de rétablir l’ordre et la loi, et autorise ainsi une certaine tolérance religieuse. Mais Hajjaj est mis courant et lui rappelle qu’il doit tuer les incroyants et n’en épargner aucun, en prétextant se baser sur le Coran, (prétexte, car le Coran n’a jamais ordonné de tuer quiconque et encore moins les non-croyants, excepté lorsque ceux-ci s’attaquent à l’Islam, dans ce cas il est permis d’intervenir, c’est ce que le Coran précise (47. 4) « Lorsque vous rencontrez (heurtez, au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c'est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d'Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions. » C’est ce verset que Hajjaj et Kasim ont interpreté pour eux-même.

Voici quelques autres versets qui contredisent l’acte de ces musulmans-là :

18.29 « Et dis: ‹La vérité émane de votre Seigneur›. Quiconque le veut, qu'il croit, et quiconque le veut qu'il mécroie›. Nous avons préparé pour les injustes un Feu dont les flammes les cernent. Et s'ils implorent à boire on les abreuvera d'une eau comme du métal fondu brûlant les visages. Quelle mauvaise boisson et quelle détestable demeure! »  

2. 256 « Nulle contrainte en religion!

28. 54. « Voilà ceux qui recevront deux fois leur récompense pour leur endurance, pour avoir répondu au mal par le bien. »

28. 55. « Et quand ils (les croyants) entendent des futilités, ils s'en détournent et disent: ‹A nous nos actions, et à vous les vôtres. Paix sur vous. Nous ne recherchons pas les ignorants›. »

Ce qui veut dire que chacun est libre de croire ou non. On ne doit pas imposer la religion et encore moins tuer les gens afin qu’ils se convertissent comme l’ont fait Hajjaj et Kasim, que l’on peut qualifier  d’extrémistes.  

Entre 1000 et 1027, Mahmûd de Ghazna organise 17 expéditions en Inde, où il pille, brûle et ravage tout sur son passage. Mahmûd  Il croit réellement rendre service à Dieu en détruisant les grands temples de l’Inde du Nord. Il réussit à prendre le Penjab, mais à part des dommages considérables, le reste de l’Inde est relativement tranquille.

L’expansion musulmane est toutefois stoppée pour un temps par la croissance, en 1340, d’un nouveau royaume hindou.

En 1525, Bâbar, souverain moghol de Kaboul, envahit l’Inde. Les victoires se succèdent, et ce n’est que durant la seconde moitié du XVIIe s. que les Hindous réussissent à préparer une contre-attaque. Le grand héros de ce mouvement est un Marâthâ nommé Shivajî. L’Empire marathe est donc en quelque sorte un sursaut hindou contre la domination musulmane des Moghols.

Les musulmans parviennent à convertir des Hindous, par la force, mais il y a également beaucoup de conversions volontaires, surtout parmi les parias et les intouchables, qui peuvent ainsi échapper à leur dégradation sociale. De plus, l’Islam est une religion très simple avec un monothéisme sans compromis, ce que certains trouvent plus attirant que la complexité et les imprécisions du dharma.

Le XVIIe s. marque l’effondrement définitif de la culture islamique en Inde, qui est alors restée plusieurs siècles sous la domination musulmane. Malgré cette longue période de domination, il y a encore une grande majorité d’hindous en Inde (82%), ce qui montre la grande solidité de leur système culturel et religieux.

A cause de tous les massacres ayant été perpétrés contre les Hindous, ceux-ci nourrissent désormais une aversion à l’encontre des musulmans. A l’heure actuelle, les citoyens de Bombay, New Delhi, Calcutta, Bangalore vivent dans la crainte du Pakistan, pays politiquement instable et possédant l’arme nucléaire.

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