Coran
Fiche de lecture : Coran. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar soso2323 • 5 Janvier 2014 • Fiche de lecture • 2 219 Mots (9 Pages) • 1 172 Vues
en d’autres mots, sa naissance serait étroitement associée au Coran, qui est le contenu de cette prédication. Mais comme la prédication de Muḥammad, ajoutent les oulémas, est loin de se réduire au Coran et comprend également ce qu’ils appellent la Sunna, celle-ci interviendrait ainsi également dans la formation du droit islamique dès cette époque. J. S. commence par séparer les deux sources scripturaires. S’il continue à admettre que le Coran est le texte prêché par Muḥammad tout le long de sa carrière prophétique, après avoir étudié les chaînes de transmission (isnād) des hadiths, qui constituent le corpus littéraire de la Sunna, il est parvenu à la conclusion que la plupart de ces derniers doivent plutôt être datés du second quart de la première moitié du second siècle de l’Hégire. Cela revient donc à soutenir que le hadith est postérieur au Coran ; cette conclusion fournit un excellent outil de lecture comparée du Coran, du hadith et des écrits juridiques. Si on retient cette hypothèse, on peut mettre en relation le Coran avec l’enseignement du Prophète, tandis que le hadith constitue le moyen par lequel des autorités postérieures, diverses d’ailleurs, sont intervenues dans la fabrication de la loi islamique. On peut ainsi établir une chronologie fondée sur des faits textuels. Le second résultat auquel a abouti J. S est que s’il y a des écarts, des divergences, voire des contradictions, entre ce que dit la loi islamique achevée et ce que prescrit le Coran, cela veut dire que ce dernier n’a pas constitué au départ l’origine de la loi islamique et que celle-ci plonge ses racines ailleurs. Si les juristes classiques, notamment après l’élaboration de la discipline des uṣūl al-fiqh, ont posé que le Coran constitue la première source du droit, et si après cela les spécialistes du droit positif (furūʿ) ne manquent jamais de s’y référer, cela ne signifie pas qu’il en a été toujours ainsi. La thèse de J. S. est que le droit islamique prend sa source dans la pratique des gouvernants umayyades et que c’est seulement après cette phase, vers la fin de cette dynastie, que l’on a jugé nécessaire de lui donner comme base le Coran. La thèse d’ensemble de J. S., même si elle ne touche pas à plusieurs assertions de la vision traditionnelle (comme l’ancienneté de la vulgate ou le caractère central du Hijāz), est proprement révolutionnaire. On sait que c’est sur cette base que vingt ans plus tard plusieurs auteurs ont impulsé un mouvement de remise en question de l’ensemble de la vision traditionnelle jusqu’à parfois déboucher sur une impasse, comme dans le cas de la biographie d
D’où provient la notion de shari’a en tant que loi islamique ? Quelles sont les différentes façons de la définir qui co-existent à l’heure actuelle ? Pourquoi et à quel moment la distinction entre les concepts de fiqh et de shari’a a-t-elle commencé à s’estomper dans les écrits et les discours ?
Ce séminaire d’introduction au droit consacré à la shari’a dans l’histoire à travers les textes fera le lien entre la genèse du concept de shari’a au sein du droit musulman établi par les juristes (fiqh) et la signification qu’elle a prise de nos jours. Il sera organisé autour des points suivants :
• les sources des études historiques sur la shari’a et leur portée normative ;
• les significations et usages du mot "šarīʿa" dans l'histoire (coranique, dans le fiqh, la lexicographie arabe, les modernistes du XIXe siècle, aujourd'hui) ;
• shari'a et fiqh (historiquement) ;
• le fiqh (sa structuration en écoles juridiques, ses survivances contemporaines) ;
• le concept de shari’a de nos jours (dans l’enseignement universitaire, les textes juridiques) ;
• le Coran dans le fiqh (comment les juristes ont intégré le Coran dans le droit musulman) ;
• le hadith dans le fiqh (comment les juristes ont intégré le hadith dans le droit musulman) ;
• le concept d’ijtihad hier et aujourd’hui.
Afin de bien situer le rapport entre sources et analyses conceptuelles, nous fonderons notre étude sur des textes en arabe et, le cas échéant, sur leur traduction.
Et apres la révélation le prophéte a met dix ans pour instaurer des régle de droit pour un besoin de vie sociale de la nouvelle société musulman, et apres sa mort en 632 c’est les phaqih qui reprenent les rénes pour
Plan
L’Islam, une religion et un droit
Les sources et les techniques du droit musulman
L’élaboration du droit musulman : les quatre écoles et l’ijtihâd
Les revendications contemporaines d’application de la shari’a
L’Islam, une religion et un droit
La religion musulman est une double compétence, à la fois des règles juridique et morales, la loi islamique est le miroir de la pensée islamique, l’usage du terme shari’a à pour désigner le droit musulman, un mélange de religion et d’identité pour ce terme internationalisé. Le droit et ses règles tiennent leurs sources du saint Coran.
L’appartenance des caractéristique du droit sont renvoyé à sa source : la religion, cette dernière est une unité qui se réfère au coran, qui possède un seul sens valide, l’intégralité du droit musulman est mise en relation avec la toute puissance de Dieu, qui est le seul et unique souverain législateur. Il n’existe pas d’autre loi sur terre que celle de Dieu. L’unique législateur qui a tout prévu pour les êtres humain.
Le droit musulman est stigmatisé et fortement critiqué, par les autres hommes, la stigmatisation la stigmatisation va porter sur une shari’a présentée comme un droit archaïque, immobile, figé, incapable de s’adapter à la modernité et incompatible avec les droits de l’homme.
la stigmatisation va porter sur une shari’a présentée comme un droit archaïque, immobile, figé, incapable de s’adapter à la modernité et incompatible avec les droits de l’homme. Sont particulièrement
Ce processus de cristallisation du droit dans la foi donne une assise particulièrement forte aux représentations identitaires. Des représentations qui sont confortées par le jeu de miroirs auquel se livrent actuellement l’Islam et l’Occident, autour des thématiques du choc des cultures
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