Le statut de l'Animal autours de l'Eglise catholique

Valentin Witas

L1 Histoire

1. Les controverses contemporaines sur le statut de L' animal. L'exemple de l'Eglise catholique, France, 1940- 1990

Nous allons nous intéresser à un article relevant de la question animale entre 1940 et 1990.

En effet, Eric Baratay, spécialiste de l'histoire des relations entre l'Homme et les animaux a rédigé un article sur la question du statut de l'animal et en particulier du point de vue de l'Eglise catholique en 1994. Cet article fait partie de la Revue d'Histoire moderne et contemporaine Tome 42 numéro 2 paru en Avril-Juin 1995.

Dans cet article Baratay va donc grandement débattre sur la disparition progressive de l'animal et de tous les symboles qu'ils entourent dans le culte catholique.

Il va d'abord discuter de trois exemples de sujets qui reviennent sur la question animale, question animale qui est selon lui de plus en plus médiatisée tout au long du XXème siècle.

La zoophilie en premier lieu, où il explique que le terme n'est devenu péjoratif qu'à partir des années 1920, où le terme servant à l'origine à montrer que l'on est défenseur des animaux est devenu un terme inapproprié représentant l'Homme qui montre une attirance physique pour un animal.

Son deuxième exemple, la vivisection est un exemple inverse au terme de zoophilie. La vivisection était à l'époque en 1980 bien accueillis, pratique qui était au XIXème siècle l'objet de scandales.

La corrida fut son dernier exemple. Exemple qui est d'ailleurs, de nos jours, toujours débattu sur la question de la souffrance animale. En 1980, la pratique était tolérée alors que dans seconde moitié du XIXème siècle elle y était opposée.

Baratay se penche ensuite sur le sujet principal, à savoir les rapports en l'Église catholique et le monde animal entre 1940 et 1990.

Il commence en relatant la présence de l'animal dans les écrits, les mentions dans les ouvrages ou leur présence iconographique ou bestiaires qui se résument à quasiment rien puisqu'il n'y a que très peu de présence entre 1940 et 1990, ce qui est anecdotique puisque l'animal avait auparavant une place significative dans ce que propose cette religion. Il y eut entre 1920 et 1950 une disparition progressive de l'animal dans la religion catholique liée en partie aux phénomènes sociaux divers ainsi qu'à l'urbanisation, renvoyant une certaine forme de modernité qui montre l'envie de l'Eglise catholique de repartir à la conquête de fidèles qui, pour beaucoup, se sont écartés de la religion catholique qui était restée attachée aux traditions de l'Ancien Régime, refusant auparavant d'avancer avec son temps.

Il était temps pour l'Eglise catholique de séparer l'Homme de l'animal : les avancées scientifiques et intellectuelles de l'époque avait créée autour de la religion catholique une controverse sur laquelle l'animal n'étant pas une œuvre de Dieu. L'animal ne pouvant pas dépasser le stade la noosphère ne ferait donc pas partie des créations de Dieu, ce qui place donc l'Homme qui lui a dépassé le stade de la pensée comme la création unique de Dieu sur Terre. Le fait d'affirmer ce changement autours des animaux est donc également une sorte d'avancée pour l'Eglise catholique et permet de rester plausible face à leur vision du fondement de l'Humanité. Ce grand changement idéologique va avoir des répercussions sur certains passages de la Bible afin d'y apporter un tout autre sens, à savoir le fait que l'animal doit craindre l'Homme et que l'animal n'est plus une espèce "sacrée" où le tuer sans but particulier serait quasiment semblable à l'assassinat d'un homme. C'est également une technique de rapprochement du peuple, rendre les curés un peu plus accessibles, un peu plus proche afin de favoriser la rechristianisation et redevenir crédible auprès des fidèles en prenant une position farouchement opposée à celle qu'elle l'était avant cette découverte, à savoir le sort des animaux.

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