Rex Flammae
Note de Recherches : Rex Flammae. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar llllllll0 • 7 Janvier 2013 • 1 169 Mots (5 Pages) • 982 Vues
- le curé Peiper : À sa manière, c’est un homme brisé par la vie. Prêtre, il ne croit plus en Dieu : « Je sais
maintenant qu’Il n’existe pas, ou qu’Il est parti pour toujours, ce qui revient au même » p. 163 mais il continue à faire
comme si de rien n’était, « à entretenir la Boutique » p. 163, non par opportunisme mais parce qu’ « il y a ici quelques
vieilles âmes qui seraient encore bien plus seules et bien plus abandonnées si je laissais tomber le théâtre » p.163. Ce qui l’a
brisé c’est la connaissance de l’âme humaine : recevant les confessions des villageois, il sait ce qu’ils ont fait et ce qu’ils
cachent ; ce qu’il a entendu, dans le secret de la confession semble très lourd puisqu’il dit à Brodeck : « Je sais tout Brodeck.
Tout. Et tu ne peux même âs imaginer ce que Tout veut dire. » p. 163. Il se considère comme « l’homme-égout », celui qui
reçoit toutes les bassesses de l’être humain. Son opinion sur les hommes est très dure : les hommes se confessent « et
ensuite, ils repartent comme si de rien n’était. Tout neufs. Bien propres. Prêts à recommencer » p. 164 , C’est cette lucidité
qui le mène à l’alcoolisme : le vin, dit-il, « c’est mon seul ami. Il m’endort et me fait oublier, durant quelques instants, toute
cette masse immonde que je transporte en moi, ce chargement putride qu’ils m’ont tous confié » p. 164 et qui le fait
désespérer de l’humanité : ainsi il caractérise la guerre comme « le lieu où triomphe le médiocre », où « le criminel » est
considéré comme « un saint », il sait aussi que ce qui gouverne les hommes, c’est la peur p. 165.
Pourquoi peut-on rassembler ces trois personnages ?
Ces trois personnages ont en commun la connaissance de l’être humain, les uns et les autres, malgré leurs qualités
réelles ont failli : Diodème a trahi, Limmat collabore au crime, Peiper sombre dans l’alcoolisme. Mais ils agissent
différemment : Diodème ne pouvant supporter sa trahison se suicide, Peiper, malgré ce qui lui en coûte, continue à écouter
les hommes se confesser, Limmat tombe du cöté des bourreaux.
Troisième groupe :
- Gunther Beckenfür : Habitant du village, beau-frère de Cathor, celui qui fut décapité par ordre de Büller, il
n’apparaît dans le roman que comme témoin de l’arrivée de l’Anderer. Comme la plupart des villageois, il est décrit comme
une personne frustre par son langage très familier, voire grossier « putain de chiure de merde de route », « ces merdes
vertes » p. 61 et par son comportement : « il mâchouille une cigarette (…) qui lance dans la pièce une puanteur de corne
brûlée » p. 60 ou plus loin : il « siffla cul sec son cinquième verre de bière. Puis il fixa d’un air abruti… ». Son père est
comparé à un animal « secouant continuellement sa tête d’étourneau » p. 61
- Stern : C’est un homme solitaire, qui vit à l’écart du village, dans la forêt comme tous les Stern avant lui. Son
unique revenu provient des « peaux qu’il tanne » p. 115. Sa seule compagnie, c’est « un furet, qu’il avait apprivoisé » p. 118.
Il semble bien comprendre les animaux sauvages , les loups et les renards dont il dit : « Peut-être qu’il n’y a pas que les
hommes qui pensent trop.
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