Religion catholique
Commentaire de texte : Religion catholique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar werner75 • 22 Février 2015 • Commentaire de texte • 525 Mots (3 Pages) • 846 Vues
Dans la religion catholique, les péchés capitaux correspondent aux péchés dont découlent tous les autres1. Ainsi, le mot capital n'est pas en rapport avec la gravité (par exemple, le meurtre n’y figure pas ; le blasphème non plus)2. Il vient du latin caput (« tête »), par comparaison à cette partie du corps qui dirige l’ensemble : le péché capital conduit à d’autres péchés. Pour cette raison, la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin indique que l’appellation de « vices » serait plus appropriée que celle de « péchés ».
Les sept péchés capitaux identifiés par Thomas d'Aquin sont l’acédie (ou la paresse spirituelle), l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie.
Le premier à reconnaître un certain nombre de ce qu'il appelait des passions fut Évagre le Pontique, moine et théologien ascétique (né dans le Pont en 345 - mort en Égypte en 399), élève de Grégoire de Naziance, qui s'est inspiré de listes moins formalisées d'Origène. Évagre divise l'âme en trois parties : partie concupiscible, partie irascible, intellect. De ces trois parties découlent toutes les pensées et passions. Évagre identifia huit passions ou pensées mauvaises (λογισμοί / logismoí en grec), sources de tous les paroles, pensées, actes impropres3 :
Les « concupiscibles », ou désirs de possession
Γαστριμαργία / Gastrimargía (Cassien : gastrimargia ; gourmandise, ivrognerie) ;
Πορνεία / Porneía (Cassien : fornicatio ; luxure, toutes déviances sexuelles) ;
Φιλαργυρία / Philarguría (Cassien : philarguria ; avarice, amour de l'argent) ;
Κενοδοξία / Kenodoxía (Cassien : cenodoxia ; vaine gloire, enflure de l'ego).
Les « irascibles », ou privations, frustrations
Ὀργή / Orgế (Cassien : ira ; colère) ;
Λύπη / Lúpê (Cassien : tristitia ; tristesse)
Ἀκηδία / Akêdía (Cassien : acedia ; acédie, dépression profonde, désespoir)
Ὑπερηφανία / Huperêphanía (Cassien : superbia ; orgueil)
Exemple de développement sur ce sujet (noter l'absence d'acédie et de luxure, et à la place la rancune et l'égoïsme) :
« Les pensées génériques provenant de la partie concupiscible sont trois : celle de gourmandise, celle d'avarice et celle de vaine gloire, car on désire soit des nourritures, soit de l'argent, soit la gloire ; mais la cupidité, la vaine gloire et les autres pensées de la partie concupiscible sont précédées par l'égoïsme (philautia). Seule la pensée de tristesse ne comporte pas de plaisir. Celle de l'orgueil est sans matières. À celles de rancune (μνησικακία / mnêsikakía) et de colère est liée la tristesse. Toutes aboutissent à celle d'orgueil, mais se ramènent à celle d'égoïsme. Celui donc qui n'est pas égoïste est forcément aussi ennemi du plaisir, car devenu maître de lui, il les a évidemment toutes maîtrisées. »
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