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La Rose, fleur pleine de symboles

Étude de cas : La Rose, fleur pleine de symboles. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2012  •  Étude de cas  •  2 021 Mots (9 Pages)  •  1 468 Vues

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Un titre un peu osé pour une planche de rentrée, pour un retour sur le chantier ?

Même le nom de cette fleur est beau « ROSE ». C’est aussi un prénom répandu dans le monde, et un qualificatif pour évoquer la couleur intermédiaire entre le Blanc et le Rouge … le rose.

Depuis toujours, les traditions utilisent la rose comme symbole. C’est vrai en occident, mais aussi en Asie et chez les musulmans. La rose semble être partout un symbole de régénération. C’est aussi le soleil, l’amour.

- Que ce soit dans les mots, dans la pierre ou dans les arts graphiques …,

- Que ce soit dans la communication politique,

- Mais aussi dans la poésie,

- Dans les chansons aussi,

- Mais surtout dans la mythologie chrétienne.

Il s’agit d’une esquisse très sommaire ; un approfondissement est nécessaire, puisque les données sont discrètes. La rose est secrète, comme la vie …

Dès le 13ème siècle, le prieur de Florence en a vanté les qualités pour traduire sa passion intense pour sa muse. Malgré les sanctions, Dante Alighieri est devenu le plus grand poète italien.

Parce que cette fleur ne laisse personne indifférent, des générations des rosiéristes, de rosophiles, de rosomanes, se sont succédées, apportant leur talent à entretenir, soigner et faire naître de nouvelles espèces. Avec passion, en solitaires ou dans des associations spécialisées.

Les FM y ont joué un rôle : par exemple au 18ème siècle, le frère botaniste Thory, qui échangea ses compétences avec l’impératrice Joséphine.

1/ L’ABONDANTE SYMBOLIQUE DE LA ROSE

Dans la littérature, mais aussi dans les rituels maçonniques et religieux, la rose est constamment utilisée comme symbole :

- De la beauté, de l’amour, du secret, du silence,

- De la régénération, de la connaissance libératrice,

- De la perfection,

- De la féminité (c’est-à-dire les deux facettes de l’amour : morale et sexuelle). Ceci a amené, pendant longtemps, la condamnation pour hérétisme par l’église catholique.

C’est l’extraordinaire splendeur de sa forme, de sa couleur et de son parfum qui en constitue la valeur signifiante. Et elle est éphémère, donc précieuse et rare. De surcroît, elle demeure surprenante, voire mystérieuse. La rose est parfois qualifiée de « sub rosa » (le dessous de la rose).

La rose rouge sert à évoquer souvent le soleil, voire la lumière. Dès le 17ème siècle, des mouvements sectaires pratiquant l’occultisme ont vu le jour dans le monde entier ; Se démarquant très légèrement de la doctrine romaine et se référant à des textes anciens légendaires, ils ont cherché en réunissant une croix et des roses. René Guénon, auteur catholique fécond, a pratiqué la FM entre 1907 et 1914. Il a été assez sévère dans sa critique du mouvement rosicrucien qui aurait des effectifs supérieurs aux obédiences maçonniques. Il les a qualifiés « d’illuminés analphabètes ». Pas gentil pour les héritiers de Rosenkreuz !!

Notons que le « Nom de la Rose », aventure ésotérique écrite par le Frère Umberto Ecco, a acquis une notoriété mondiale due au succès de son adaptation cinématographique par Jean-Jacques Annaud (avec Sean Connery dans le rôle titre).

2/ LA ROSE, SYMBOLE POLITIQUE REGENERATEUR

Entre 1880 et 1914, les fleurs de l’églantier et du rosier sont devenues des emblèmes politiques.

En 1848, l’églantine rouge était déjà arborée aux vestons des « partageux » réclamant contre les canons la réduction de la journée de travail à 11 heures…

Tous courants confondus, les hommes politiques réformistes, tels Jean Jaurès ou Jules Guesde haranguaient, roses à la main, les auditeurs de leurs « meetings ».

Jules Ferry aussi qui, se contentant des « épines » de la colonisation, affirmait que ses « roses étaient intérieures ».Après la scission, en 1920, du mouvement socialiste, la SFIO adopta le rose, la rose rouge étant accaparée par les communistes. Aragon écrivait alors que la « rose naît du mal qu’a le rosier »…

En 1981, un graphiste a créé « le poing et la rose » qui ont joué, grâce à la télévision, un rôle essentiel dans le succès de François Mitterrand aux élections présidentielles. Des enquêtes très sérieuses l’ont confirmé et le PSOE l’a acheté. Et l’expression « les doigts unis pour le combat et la rose pour le bonheur » qui constituait l’interprétation du Président Mitterrand a disparu avec lui …

3/ LA ROSE OMNIPRESENTE CHEZ LES POETES ET LES ECRIVAINS

La poésie a couronné la rose comme identité de la passion amoureuse, constamment appelée à être capable de convaincre de la puissance sentimentale de l’auteur.

1. Pierre RONSARD, ce tourangeau du 16ème siècle, l’a utilisée dans plusieurs de ses poèmes d’amour. Il fut peu connu pendant deux siècles, puis réhabilité et « célébrissime ».

« Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avait éclose

Sa robe de pourpre au soleil

A point perdu cette vesprée

Les plis de sa robe pourprée

Et son teint au vôtre pareil » (« Odes à Cassandre »)

Et dans ses « Sonnets pour Hélène », il conseille :

« Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :

Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie ! … »

2. Pierre CORNEILLE, avocat normand, son « presque contemporain » du 17ème siècle, dans ses stances :

« Le temps aux plus belles choses

Se plaît à faire un affront

Et saura faner vos roses

Comme il a ridé mon front ».

3. Angélus SILESIUS, mystique allemand du 17ème siècle, qui sévissait également comme médecin, écrivit que

«

...

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