La science et la Bible : un hasard pensé
Dissertation : La science et la Bible : un hasard pensé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar koumolou1 • 9 Novembre 2019 • Dissertation • 2 171 Mots (9 Pages) • 689 Vues
Luc.B.KOUMOLOU, Toxicologue de l’Environnement.
Contact: heraluc@yahoo.fr
« Je pense, donc je suis » Descartes.[pic 1]
La Science et la Bible2
Un hasard pensé
Tout ce qui arrive en dehors des normes objectives ou subjectives, tout jeu où calcul et habileté n’ont aucune part, tout ce qui échappe au contrôle de la pensée est appelé hasard. Le hasard n’est pas prémédité, n’est pas moralement délibéré, n’est pas pensé. Il est aveugle, sans réflexion, sans choix, sans règle, sans intelligence.
La bible ne connaît pas le hasard. La science, paradoxalement, en parle, peut-être un peu trop. Elle le connaît, le définit, le calcule, le laisse même dépasser certaines limites sans le retenir, lui accorde une attention plutôt scrupuleuse, le vénère.
Le hasard aurait commencé avec les protéines…
Pour la science, le hasard peut produire des choses
étonnantes : poser une feuille de pommier sur la pointe d’une aiguille de pin, tirer au premier coup un numéro gagnant parmi des milliers de billets, déposer le pollen d’une fleur mâle dioïque sur le pistil de sa femelle à dix mille lieux, attirer et piéger une mouche dans la toile d’une araignée au milieu des feuilles d’un séquoia…
Ce qui manquait au tableau, c’était l’apparition de la vie. La science n’a pas hésité à l’attribuer aussi au hasard, mais ce fut le pavé dans la mare. Elle n’a pas éclaboussé la bible mais la science elle-même.
Le grand problème que voulait résoudre la science de l’évolution consistait à remonter à un commencement simple, c'est-à-dire, trouver la matière vivante la plus simple possible et par laquelle la vie aurait commencé. Le chapeau a été porté tout naturellement au hasard : il aurait produit la vie à partir des protéines.
Dans son livre le gène égoïste, Richard Dawkins résume l’apparition de la vie selon l’explication évolutionniste couramment admise. Il laisse entendre qu’au commencement, l’atmosphère de la terre se composait de bioxyde de carbone, de méthane, d’ammoniac et d’eau. Grâce à l’énergie solaire, et peut-être aussi sous l’action des éclairs et d’explosions volcaniques, ces éléments simples se seraient alors décomposés puis recomposés pour former des acides aminés. Plusieurs variétés de ces aminoacides se seraient accumulées dans l’océan pour se combiner ensuite et constituer des protéines. Finalement, explique-t-il, l’océan est devenu une soupe organique mais toujours inanimée. C’est alors que, selon Dawkins, à un certain moment, il se forma par accident une molécule particulièrement remarquable, une molécule capable de se reproduire : les nucléotides. Des molécules identiques se sont ensuite combinées puis, de nouveau par un accident très improbable, se sont entourées d’une membrane protectrice constituée d’autres molécules protéiques, après quoi elles développent un code génétique et commencent à se répliquer. ‘C’est ainsi, affirme-t-il, que la première cellule vivante est née spontanément, par le
hasard’1.
Quand le hasard devient la religion de la science…
Quand la science a persisté pour attribuer au hasard une théorie contre la raison de la science, quand elle a décidé
d’accorder au hasard une attention plutôt scrupuleuse, dès qu’elle a commencé par le révérer, elle en a fait sa religion. En fait, la science s’est accrochée au hasard comme le croyant à sa bible. Toutes les attaques que la science a opposées à la science pour qu’elle renie le hasard de l’apparition de la vie ont été de simples persécutions.
Tout d’abord, cet océan ou atmosphère primitive dans laquelle les acides aminés se seraient formés, selon des scientifiques, pose un problème : s’il y a avait eu de
l’oxygène dans l’air, le premier acide aminé n’aurait jamais
vu le jour à cause de l’oxydation ; et sans l’oxygène, il aurait été anéanti par les rayons cosmiques. De plus, l’eau aurait empêché le développement de molécules plus complexes. L’eau est un solvant qui favorise les réactions d’hydrolyse (cassure de grosses molécules en de petites) et non des réactions de polymérisation. Par rapport à cette contradiction, Georges Wald, le célèbre biochimiste et partisan de la théorie évolutionniste, reconnaît : ‘C’est le problème le plus tenace que nous ayons à résoudre’. Mais quand on lui demanda ce à quoi il croyait, il répondit: ‘Pourtant, je crois que nous sommes le résultat de la
génération spontanée’2.
Comme quoi, la science qui a toujours reproché à la bible la foi, venait de professer fermement la sienne
qu’elle s’était fondée. A chacun donc sa foi !
Par ailleurs, le hasard de l’apparition de la vie rencontre un autre problème tout aussi tenace, mais la science, tel Saint Etienne, le premier martyr, ne voulait pas se séparer de sa croyance.
Il existe plus de 100 acides aminés, mais seulement
20 sont nécessaires à la formation des protéines indispensables à la vie. De plus, ils se présentent sous deux formes, images l’une de l’autre : les formes D (dextrogyre) et L (lévogyre), de même que dans un miroir la main
gauche est l’image de la main droite3. S’ils s’étaient formés par hasard dans une certaine soupe organique, il y aurait eu
probablement des aminoacides de forme D et d’autres de forme L. On ne sait pas pourquoi et ce n’est pas un secret
pour la science : les 20 acides aminés indispensables à la production des protéines nécessaires à notre vie sont tous
de la série L !
Quelles chances y avait-il pour que les acides aminés appropriés, comme le suggère Dawkins, s’unissent pour former une molécule protéique? En guise d’illustration imaginons un gros tas de haricots rouges et de haricots blancs en nombre égal que l’on aurait bien mélangés et qui représenteraient les acides aminés dans la soupe primitive. Il y a également dans ce tas plus de 100 variétés de haricot. Maintenant, prenez une poignée de haricot. Pour fabriquer des protéines à l’image des acides aminés dans la soupe primitive, vous devez retrouver dans votre main uniquement des haricots rouges, appartenant seulement à 20 variétés différentes, chaque variété représentée autant de fois qu’il est nécessaire et la place des haricots, l’un à côté de l’autre, et leur point de fixation doivent être définis d’avance. Dans la réalité si une seule des conditions ci-dessus n’est pas remplie, la fonction de la
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