Quelle est la différence entre le relativisme et le pluralisme critique ? En quoi consiste, d’après Popper, la véritable tolérance ?

1)-Quelle est la différence entre le relativisme et le pluralisme critique ? En quoi consiste, d’après Popper, la véritable tolérance ?

• Le relativisme se définit par le fait que toute les théories sont équivalentes et que la vérité est subjective. En effet, lorsque Popper dit « on peut tout affirmer ou presque tout », cela signifie que chaque personne a une opinion différente et de ce fait chacune de ces opinions peuvent être vrais et défendable. Elle varie et dépend du sujet. Ainsi Cette doctrine nie toute connaissance de la vérité absolue et objective, c’est-à-dire qu’il n’y peut avoir de vérité universelle valable pour tous les hommes, que celle-ci dépend de chaque individu, c’est donc pour cela que Popper dit que « la vérité est alors sans signification ».

Le pluralisme critique désigne le fait d’être à la recherche d’une vérité à partir de la confrontation de plusieurs théories. Pour se rapprocher le plus de la vérité, nous devons discuter, écouter ce que nous avance les autres. Il faut alors analyser, critiquer, comparer les théories pour parvenir à la vérité. Nous ne pouvons affirmer la véracité d’une théorie sans passer par ces étapes. De ce fait, cette doctrine valorise surtout la recherche d’une vérité en faisant un « examen critique » des théories pour ainsi atteindre une vérité plus ou moins objective.

Donc ces deux principes n’ont pas la même conception de la vérité. Le pluralisme critique nécessite une réflexion dans la recherche d’une vérité. Celle-ci se veut alors le plus possible objective, selon Popper

C’est donc pour cela qu’elle nécessite une confrontation des théories lors d’une discussion, suivi ensuite d’un examen critique. Le relativisme donne une vérité plus subjective car chacun a sa propre vérité, que celle-ci varie d’un individu à un autre. Elle finit donc par créer une anarchie car personne ne sera d’accord sur un sujet. Cela pourrait alors engendrer la violence

• Pour parler de la tolérance, Popper commence en citant Voltaire : « La tolérance est la conséquence nécessaire de la conscience que nous avons d’être faillibles. L’erreur est humaine, et nous faisons tous sans cesse des fautes. Pardonnons-nous réciproquement nos bêtises. C’est la première loi de la nature. » Il soutient alors la définition de Voltaire car selon lui, nous reconnaissons que l’être humain est faillible, c’est-à-dire que nous sommes sujet à multiple erreurs car celle-ci est humaine. Tout homme commet des erreurs. Donc en reconnaissant que j’ai fait une erreur, je reconnais que les autres peuvent aussi en faire. Lorsque nous sommes tolérant, nous faisons appelle à notre « honnêteté intellectuelle ». Nous reconnaissons que nous avons tord, que nous nous sommes trompé. Ainsi, nous devons faire preuve d’indulgence face aux autres. La tolérance vient du pluralisme critique car elle oblige un examen critique de sa propre personne qui mène à faire ressortir notre « honnêteté intellectuelle » décrit précédemment. Selon Popper, il ne faut pas une tolérance trop laxiste, c’est-à-dire, trop indulgente, car elle finit par mener à la violence étant donné qu’elle vient du relativisme créant l’anarchie.

2)- Qui était Xénophane ? Pourquoi Popper le considère-t-il comme son précurseur ?

• Xénophane était un philosophe, rhapsode (poète allant de cité en cité en chantant des poèmes épiques) grec né approximativement en l’an 571 av J.C dans l’Ionie en Asie Mineur. Il est connu pour avoir été le premier à développer une théorie critique du savoir humain et à adhérer à la croyance en un seul Dieu ou en un seul, le monothéisme allant pourtant à l’école d’Homère et Hésiode. Il fait partie des principaux fondateurs du « scepticisme » qui signifie en grec, contrairement au sens donné par le Duden, « examiner » ou comme le dit Popper « porter un regard critique, examiner, peser, analyser, chercher, explorer ».

• Popper le considère comme son précurseur car il a fondé une forme de pensée appelé « le scepticisme. Au sens grec, ce dernier désigne le fait d’examiner une théorie, « porter un regard critique, examiner, peser, analyser, chercher, explorer ». Cette signification du mot est alors reprise dans les principes du pluralisme critique, c'est-à-dire, rechercher la vérité en comparant plusieurs théories entre elle. Il applique l’examen des théories lorsqu’il critique

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