AUTOCONTROLE ET EVALUATION
TD : AUTOCONTROLE ET EVALUATION. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cou_bema • 6 Décembre 2016 • TD • 2 134 Mots (9 Pages) • 1 197 Vues
SUJET D’EXPOSE : AUTO CONTROLE ET EVALUATION
I. INTRODUCTION
Peter Drucker, décédé le 11 novembre 2005 à l’âge de 95 ans à son domicile californien de Claremont, nous laisse une œuvre monumentale.
La formalisation des principes du Management Par Objectif, en est l’un des piliers. En 1940, observant le management d’Alfred Sloan à la General Motors, il remarque l’expression « Management By Objectives ». Un peu plus tard, dans le cadre de la décentralisation de la General Electric cette fois, à laquelle il participe activement, le consultant américain insiste sur la nécessité de fixer des objectifs, des critères de couts et de délais pour évaluer les résultats. En 1954, il publie The Practice of Management avec son célèbre chapitre : « Management by Objectives and Self Control ». Peter Drucker y présente le Management Par Objectif comme « (…) un principe de direction qui donne libre cours à la capacité de production et à la responsabilité individuelle, qui établit le travail en entreprise et qui harmonise les intérêts personnels et le bienêtre commun ».
Le Management Par Objectif possède une grande caractéristique dans laquelle chaque manager doit être tenu responsable des résultats de son activité, c’est à lui, et à lui seul, de contrôler ce qu’il fait pour atteindre ses objectif : l’autocontrôle.
II. 1. QUESQUE L’AUTO CONTROLE ?
Dans le cadre d'une démarche de gestion, l’autocontrôle est le contrôle, par l’exécutant lui-même, du travail qu’il a accompli.
Il peut s'agir de démarches conventionnelles (audits internes par exemple) ou de contrôles ciblés sur un produit (test de résistance du béton, par exemple).
Ce peut être un des gages ou critères de crédibilité de l’entreprise.
2. LES OBJECTIFS DE L’AUTOCONTROLE
• Détecter les défaillances le plus tôt possible.
Une détection rapide des défaillances permet de garantir que les bâtiments sont construits dans les règles de l’art. Cela aura un impact financier évident puisqu'aucune réserve ne sera apportée à un bâtiment construit conformément aux spécifications.
• Impliquer l’opérateur dans son travail.
Le fait de donner à l’opérateur le rôle de contrôler son propre travail le responsabilise. En effet, s’il fournit au chantier du matériel non conforme, il se sentira concerné par la
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COULIBALY N’GOLO BEMA – AUDITEUR AU CNAM – INGENIERIE BATIMENT ET AMENAGEMENT
défaillance et fera tout pour éviter que cela se renouvèle. De plus l’opérateur voit immédiatement le résultat de sa production. S’il constate qu’il fournit du béton de bonne qualité, il en résultera, à juste titre, une satisfaction personnelle qui le motivera davantage dans son travail. Cela lui permettra aussi de montrer la qualité de son travail et d'en apporter des preuves.
• Réduire le contrôle final des produits.
Dans le cas où un processus est entièrement sous autocontrôle, le contrôle final peut se résumer à un simple contrôle.
3. LES ETAPES DE LA MISE EN PLACE DE L'AUTOCONTROLE:
Pour la mise en place de l'autocontrôle, il faut : 1. Choisir un secteur de mise en place 2. Analyser l'existant dans le secteur 3. Choisir les opérations 4. Elaborer les modes opératoires et instructions, définir les moyens 5. Elaborer les enregistrements 6. Former 7. Mettre à l'essai et valider 8. Etendre le dispositif
3.1. Choisir un secteur de mise en place
Il ne faut pas généraliser tout de suite la mise en place de l’autocontrôle sur l’ensemble du chantier. Dans un premier temps il faut choisir un secteur qui peut être soit le matériel, soit les matériaux, qui fera l’objet de la première démarche.
Il existe 2 approches possibles pour le choix du secteur de mise en place de l'autocontrôle :
o choisir une zone qui pose un problème et où la mise en place de l'autocontrôle pourrait amener un réel gain à l’entreprise. L’avantage de cette solution est de montrer une amélioration importante entre la situation de départ et la situation après la mise en place. o choisir une zone où la mise en place de l'autocontrôle est à priori aisée et où les résultats apparaitront rapidement. Cette solution aura, elle, l’avantage de montrer la facilité de la démarche.
Dans les deux cas ce secteur vitrine aura pour but de montrer l’efficacité de l’autocontrôle. Cette expérience servira d’exemple et montrera l’intérêt de la mise en place de l’autocontrôle qui pourra ensuite s’étendre à tout le chantier.
Cette démarche devra être conduite par un groupe de travail comprenant :
o les opérateurs (entreprise)
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o les agents de méthode (bureau d’étude) o les agents de maintenance (sil en existe) o des représentants de la qualité (bureau de contrôle) o …..
Ce groupe doit être exclusivement composé de personnes favorables au projet. Le choix d’un groupe motivé est un aspect important qui ne peut être négligé sous peine de voir la tentative se solder par un échec.
3.2. Analyser l’existant dans le secteur
Cette étape est importante car elle va être la base du travail à accomplir. Certaines questions sont à se poser :
o Quels sont les contrôles existants ? o Sont-ils pertinents et suffisants ? o Les tolérances sont-elles justifiées? o Quels sont les moyens disponibles?
3.3. Choisir les opérations
Dans cette étape il faut choisir les opérations qui pourront être prises en charge par l’autocontrôle. De la même manière, il faudra aussi voir quelles sont les opérations qui devront faire l'objet de contrôles spécifiques. Il faut limiter le nombre de caractéristiques suivies par l’autocontrôle et donc choisir les plus critiques c-a-d celles liées aux couts de production du bâtiment.
3.4. Elaborer les modes opératoires et instructions, définir les moyens
Les questions à se poser sont :
o Les moyens de contrôle actuels suffisent-ils à contrôler le chantier? o Est-il possible de créer des contrôles simples tels que des gabarits ou des aides visuelles qui peuvent faciliter le contrôle?
Dans un deuxième temps il faut rédiger les modes opératoires pour expliquer comment utiliser les moyens. Ces instructions doivent permettre aux opérateurs de comprendre comment ils doivent procéder, et comment ils doivent intégrer l'autocontrôle en tant qu’opération à part entière. Pour être efficaces, les instructions doivent être schématiques et adaptées à l'opérateur. Elles doivent aussi être conformes aux dispositions prises pour maitriser les documents de l’entreprise.
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