La Destruction

Introduction du poème

Charles Baudelaire est un poète français du 19e siècle né à Paris le 9 avril 1821, il meurt le 31 août 1867. Il est précurseur du romantisme et du symbolisme. Charles Baudelaire a écrit de nombreux poèmes dont « La Destruction » que nous allons analyser.

Ce poème parle du gout que le poète a pour le mal et l’autodestruction. Comment Baudelaire utilise le Démon pour évoquer le mal ? Comment ce poème décrit la souffrance du poète ?

La Destruction

Charles Baudelaire

Sans cesse à mes côtés s’agite le Démon ;

Il nage autour de moi comme un air impalpable ;

Je l’avale et le sens qui brûle mon poumon

Et l’emplit d’un désir éternel et coupable.

Parfois il prend, sachant mon grand amour de l’Art,

La forme de la plus séduisante des femmes,

Et, sous de spécieux prétextes de cafard,

Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.

Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,

Haletant et brisé de fatigue, au milieu

Des plaines de l’Ennui, profondes et désertes,

Et jette dans mes yeux pleins de confusion

Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,

Et l’appareil sanglant de la Destruction !

Source : Charles Baudelaire, La Destruction, Les Fleurs du mal, 1857 https://www.poetica.fr/poeme-3290/charles-baudelaire-la-destruction/

L’analyse du poème

1) La forme

- Les deux premières strophes sont des quatrains et les deux dernières sont des tercets

- La disposition des rimes est croisée (ABAB)dans les deux premières strophes. Dans la 3e strophe, la disposition des rimes sont en « CCD » et dans la dernière strophe la disposition est en « ECE ». On peut remarquer que le dernier ver de la strophe 3 (ver 11) rime avec le 2e ver de la dernière strophe (ver 13)

- La forme générale du poème est donc un sonnet car il y a deux quatrains et deux tercets

2) Le contenu

- Dans la première strophe, le poète introduit un démon qui lui tournerait autour et le « hante ». Ce Démon sert ici à démontrer son gout pour le mal. Du ver 2 au ver 4 « Il nage autour de moi comme un air impalpable. Je l’avale et le sens qui brûle mon poumon et l’emplit d’un désir éternel et coupable. » on peut deviner que Baudelaire parle de la cigarette, de l’alcool ou de la drogue. Dans le ver 4 « Et l’emplit d’un désir éternel et coupable » on peut deviner que le poète parle d’une addiction qui l’autodétruit et qui le rend coupable car il ne peut pas s’en défaire.

- Dans la deuxième strophe, dans le ver 5 et 6 « Parfois il prend, sachant mon grand amour

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