Phèdre, Racine, acte I, scène 3
Guide pratique : Phèdre, Racine, acte I, scène 3. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lgsclem • 10 Février 2020 • Guide pratique • 1 061 Mots (5 Pages) • 445 Vues
Phèdre est une tragédie de Racine, dramaturge du XVIIème représentatif du classicisme. Cette pièce est publiée en 1677, elle est inspirée par les tragédies d’Euripide et de Sophocle. Elle raconte l’histoire d’une reine nommée Phèdre, victime d’une malédiction lancée par Vénus sur toute sa famille la poussant à aimer malgré elle son beau-fils Hippolyte. Dans cet extrait qu’est la première partie de l’acte IV scène 6, Phèdre apprend l’amour d’Hippolyte pour Aricie, l’ennemie héréditaire du royaume. Devant cette découverte, Phèdre va laisser éclater sa colère et le désespoir qu’elle ressent. Il donne à voir quelles sont les conséquences de cet amour.
Nous verrons en quoi cet extrait est un réelle déchirure pour Phèdre.
Pour ce faire, dans un premier temps nous aborderons l’aveux difficile de Phèdre de la première ligne 1216 jusqu’à la ligne 1224, puis dans un second temps les réactions passionnelles à travers son incontrôlable jalousie des lignes 1225 aux lignes 1240 et enfin l’expression de son profond désarroi des lignes 1241 aux dernières lignes de l’extrait.
L’extrait débute sur deux questions rhétoriques qui sont posées par Phèdre. elles sont révélatrices de son désordre intérieur comme sa réflexion « qui l’eut cru?, j’avais une rivale» (v.1216). Cette question générale montre la surprise universelle. L’exclamation accentue cette impression, et dévoile le contenue de la surprise « une rivale ! ». la réaction d’Oenone montre là encore la surprise. Elle ne semble pas non plus être au courant: son interjection « comment ! »(v. 1217) et son incrédulité en parlant de la concernée « Aricie ? » comme si celle-ci n’y croyait pas. Le portrait d’Hippolyte est dressé par Phèdre dans sa troisième réplique est une métaphore animale « dompter, tigre, apprivoisé ». Dans le vers 1218 et 1220, son portait est également établi sur des parallélismes. Ce procédé insiste sur la transformation d’Hippolyte, de son ancien visage à son nouveau visage. On remarque l’emploi de l’imparfait qui est celui du récit « pouvait »v. 1219 « offensait »(v. 1220) et « importunait »(v.1220). Le caractère sauvage d’Hippolyte décrit comme « farouche »v.1219, comparable à celui du « tigre » , qui inspirait la peur comme le relève le champ lexical « ennemie, plainte, crainte »(v.1219-20-21) a finalement disparu dans un deuxième temps. Ces deux verbes au présent simple « aime »v.1218, « reconnait »(v. 1222), ainsi qu’« abordait »(v.1221) conjuré au passé simple marque l’opposition de temps et décrivent son état actuel: « soumis, apprivoisé »(v. 1222), comme si l’animal féroce, sauvage s’était transformé en animal domestique, sous-entendant que celui-ci aurait perdu toute sa fierté, dignité. La raison de cette transformation serait l’effet d’Aricie qui l’aurait rendu amoureux alors qu’il avait refusé jusqu’alors de se laisser séduire. Ceci se traduit par les vers « Hippolyte aime » (v. 1218), « Aricie a trouvé le chemin de son coeur »(v.1223). Enfin, l’utilisation du terme rivale marqué par le point d’exclamation montre la colère, l’adversité de Phèdre vis-à-vis d’Aricie et renforce l’effet de jalousie ressentie par Phèdre.
Dans ce deuxième mouvement, nombreux procédés rhétoriques insistent sur la souffrance et la difficulté de cette situation. Une ponctuation expressive marque le désespoir de Phèdre qui a l’impression de vivre un cauchemar. L’interjection « ah » (v.1225), « éprouvée »(v. 1225), « réservée »(v. 1226) et « hélas »(v. 1237). De plus, les allitérations en « r » et en « f » évoque la
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