Les Objectifs D'une Politique De Flexicurité (raisonnement à L'aide De Documents)
Mémoires Gratuits : Les Objectifs D'une Politique De Flexicurité (raisonnement à L'aide De Documents). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mlncl • 23 Novembre 2014 • 845 Mots (4 Pages) • 2 333 Vues
À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez quels sont les objectifs d’une politique de flexicurité.
Le concept de « flexicurité » émerge à la fin du XXe siècle notamment avec l’adoption de la loi « Flexibilité et Sécurité » en 1999 aux Pays-Bas. « La flexicurité » ou encore « flexisécurité » est une politique pour l’emploi visant à combiner flexibilité du marché du travail et sécurisation des travailleurs. Les politiques de l’emploi sont l’ensemble des interventions publiques sur le marché du travail. Il en existe de deux types : les politiques actives et passives. Les politiques actives de l’emploi ont pour but de faire baisser le chômage, ce serait donc la flexibilité, tandis que les politiques passives ont pour but de le rendre socialement acceptable, ce serait donc la sécurisation. Le Danemark est l’exemple même du pays de la flexicurité, alliant politiques actives et passives de l’emploi, tout en ne protégeant pas ce dernier, c’est-à-dire en alliant flexibilité et sécurité. Mais quels sont les objectifs d’une politique de flexicurité ? Si dans un premier temps elle vise à baisser le chômage en accroissant la flexibilité des entreprises, elle permet aussi de le rendre socialement plus acceptable en sécurisant les salariés qui seraient licenciés.
La politique de flexicurité est une politique pour l’emploi, elle cherche donc à soutenir l’emploi et baisser le chômage, et ce en augmentant la flexibilité pour les entreprises. L’objectif de la flexibilité est d’adapter la quantité de travail utilisé aux fluctuations de la demande. La flexibilité implique donc que l’emploi ne soit pas trop protégé par des conditions d’embauche ou de licenciement par exemple. On constate que les pays où l’emploi est le moins protégé sont en général les pays où le taux d’emploi est le plus fort et, à l’inverse, les pays où l’emploi est le plus protégé sont en général ceux où le taux d’emploi est le plus faible. En effet, on voit qu’aux Etats-Unis, pays où le poids de la protection de l’emploi dans l’ensemble des mesures est très faible, le taux d’emploi est très fort : le taux d’emploi aux Etats-Unis en 2008 était de 70% tandis que l’indice de protection de l’emploi était de moins de un. A l’inverse, en 2008 en Turquie, le taux d’emploi était de 45% tandis que l’indice de protection de l’emploi était de presque 3,5, sachant que plus l’indice est proche de quatre, plus la législation protège l’emploi (documents 1 et 2). On peut donc dire que la politique de flexicurité, de part son volet de la flexibilité, permet aux pays d’augmenter leur taux d’emploi et donc de baisser le chômage, mais elle a aussi pour but de sécuriser les salariés licenciés.
Le deuxième objectif de la politique de flexicurité qui complète la flexibilité est donc la sécurisation des travailleurs. Ainsi, si la politique de flexicurité permet aux entreprises de licencier facilement leurs travailleurs, elle prévoit par ailleurs de conférer aux salariés licenciés des indemnités longues et importantes afin de rendre le chômage socialement acceptable. Ce sont les politiques « passives » de l’emploi qui en sont chargées, correspondant à l’indemnisation du chômage et des préretraites. En effet, ce sont dans les
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