Lettre motivation pilote
Résumé : Lettre motivation pilote. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ozcan Tas • 6 Août 2021 • Résumé • 1 014 Mots (5 Pages) • 373 Vues
REPONSE ARDA:
On fait d'abord une très courte phrase introductive avant d'insérer le plaidoyer, ça valorisera ta copie:
Le vieux peintre Wang-Fô, imperturbable et écoutant en sang-froid malgré la réquisitoire de l'Empereur, parvient finalement à décrocher le droit de répondre de la part de l'Empereur:« Ô mon Empereur, vos paroles me sont précieux mais ô que très perturbant et difficle à écouter, puisque je me rends compte comment je vous ai bouleversé les attentes, et vous ai rendu triste, malheureux dans votre esprit. Je comprends votre désir de vangence, je me consens et j'accepterai votre décision sans la moindre crainte à une condition: s’il peut vous procurer un quelconque soulagement. Cependant, de votre côté, vos reproches me semblent si éloignés de mes intentions, puisque, laissé moi au moins le temps de m'expliquer ces dernières heures, mon Empereur, moi, qui à toujours voulu agir avec sagesse et raison.
L’Empereur, haussant un de ses sourcil, la main au menton, avec une posture de supériorité, consent à ce que le vieux peintre se justifie. « Mon Empereur, d'après votre réquisitoire, je suis accusé d’avoir rendu votre vie triste et malheureux, je suis donc un imposteur selon votre point de vue, qui peut-être trompeur comme vous l'avez remarqué. Je vous aurais trompé sur la réalité, en ne te montrant qu’une image illusoire et trompeur. Je vous aurais fait croire à la beauté, alors que tout ne serait, selon toi, que laid, hideux. Mais, jamais l'exécution de mes idées fut de gâcher l’existence de quiconque, surtout pas la votre, ô mon cher Empereur. Au contraire, j’ai toujours voulu apporter à l'humanité, grâce à mes œuvres, la joie que j’éprouve dans la contemplation de ce qui m’entoure. Car l’univers est digne d’être considéré avec une assiduité qui engage les sens, digne d'admiration, cher Empereur ! Certes, comme vous, j’ai longtemps trouvé le monde que nous habitons repoussant de laideur et de hideux morale. Mais la rencontre de mon maître en peinture, a changé mon point de vue. Ce dernier m’apprit à voir dans les lieux d'une saleté repoussante, avec une misère extrême, dans les choses les plus dégoûtantes, dans les êtres les plus rejetés par la société, une grandeur sublime. Ceci m'a convaincu que le but de l’art était de révéler aux hommes ce trésor enfoui, et qu’un grand peintre est celui qui, grâce à son degré de sensibilité, de son regard et à la maîtrise de sa technique, réussit à rendre visible ce trésor combinés mais caché. Mon devoir était ensuite de tenté d’éduquer le regard de Ling à son tour, mon disciple, pour qu’il perçoive ces trésors enfouis au-delà des faits et de ses apparences. Ling a réussi à les connaîtres. Je ne pense donc pas qu'il soit utile d’être jaloux des paysages et des êtres qui vivent sur mes toiles. Il s’agit des mêmes que ceux sur lesquels vous règnez ! Certes, ils se révèlent à vous sous un nouveau jour, quand ils sont représentés par mes pinceaux. Mais si l’apparence qu’ils revêtent dans la réalité te déplaît, n’avez vous pas, vous ,le pouvoir de façonner la réalité ? Vous enviez mon pouvoir de représenter la beauté et de fixer les êtres dans l’immortalité, mais votre pouvoir n’est pas moindre que le mien : vous pouvez sauver la nation si elle est menacée par des guerres, améliorer le sort des hommes s’ils sont malheureux, éclairer les esprits s’ils sont obscurcis, tu peux être le véritable maître… Vous pouvez ainsi améliorer les routes, améliorer les écoles, améliorer la nature détruite, vous , ô mon empereur, vous pourrez agir pour transformer le monde, moi je ne peux que le représenter à travers ces toiles. Le monde s’impose à moi, à vous, il vous est soumis ! » Les paroles du peintre mettent le suspense à l’Empereur. Ce dernier se heurte à la sincérité de Wang-Fô qui lui apparaît de moins en moins comme un dangereux manipulateur de par la fluidité de son discours non réfléchi. L'empereur invite le vieil homme à poursuivre son plaidoyer :« J’aurais aimé vous rencontrer lorsque vous étiez sorti de votre palais à l’âge de seize ans. J’aurais alors essayé de vous montrer que ce n’est pas moi qui vous ai trompé dans mes peintures mais que c’est bien vous qui vous trompez en croyant que la réalité ne contient rien d’admirable. Mais réfléchissez, rien n'est trop tard. Votre réquisitoire révèle plusieurs choses sur vous et votre sensibilité : vous êtes attaché à la beauté ! Vous semblez donc avoir de véritables dispositions pour contempler la vie et vous réconcilier avec votre empire qui, jusqu’ici, vous repousse. Mais je pense, sous vous offenser, mon Empereur, que vos parents eurent une part de responsabilité dans votre inaptitude actuelle à goûter aux joies de ce monde, puisqu'après tout, chaque bébé nait innocent, manipulé ensuite par ses parents ? Vous avez vécus, jusqu’à seize ans, confiné dans un palais,tel un prisonnier, sans que jamais on ne vous ouvrît les fenêtres sur l’extérieur. Et puis, tout à coup, vous êtes jeté dans ce monde inconnu et hostile, comme un condamné dans la nature féroce. Je comprends votre souffrance. Être empereur demande de l'expérience, une connaissance de la société que vous destinez à diriger. Très tôt, vous auriez dû parcourir les chemins de votre Empire, visiter ses villes et ses villages, ses campagnes, observer l’existence des personnes… Vous auriez même pu vous initier à l’art d’assembler les couleurs et de former les traits à votre façon, en rêvant de votre objectif pour plus tard en étant Empereur, à la façon de manier les pinceaux sur la soie. Vous auriez pû vous aussi être peintre ! J’aurais été profondément honoré d’être votre maître, vous qui, en cet instant, êtes le maître de ma vie ! »
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