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Analyse de pratique professionnelle IDE Urgences

Étude de cas : Analyse de pratique professionnelle IDE Urgences. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2019  •  Étude de cas  •  1 472 Mots (6 Pages)  •  1 663 Vues

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APP n°6 – Stage en réanimation / Unité de soins continus de nuit – 2ème année

Lieu de la situation :

Étudiante infirmière en service de réanimation en hôpital public situé dans la région j’ai rejoint une unité de soins continus durant une période de 5 semaines. Elle est composée de 4 chambres dans laquelle travaillent tous les jours en poste de 12 heures, 1 infirmier ainsi qu’un aide-soignant et un cadre de santé la journée. La nuit, 1 infirmier et 1 aide-soignant assure la continuité de soins. Un médecin anesthésiste-réanimateur est présent en journée, et la nuit il y a un anesthésiste de garde. Les patients sont amenés dans ce service pour diverses raisons dont dégradation de l'état général, dépression respiratoire, tentative d’autolyse médicamenteuse, surveillance post opératoire… Les patients présentent plus généralement des défaillances viscérales et vitales dont la durée d'hospitalisation dépend de chaque cas.

Situation :

Mr M est un patient âgé de 78 ans, insuffisant rénal et respiratoire, il est présent dans le service depuis plus de deux semaines. Il nécessite une prise en charge lourde et complexe. Arrivé aux urgences suite à une dégradation de son état général, il a été envoyé́ par sa maison de retraite suite à une infection pulmonaire. Devant l'aggravation de son état de santé, il a été transféré́ dans notre unité́. Ce patient a immédiatement été mis sous oxygénothérapie de haut débit. Devant une tension de plus en plus basse, il a été mis sous noradrénaline par le médecin. Son Glasgow est de 4.

Le médecin pose un avis pessimiste quant à ses chances de récupération et décide donc de consulter soignants et pairs afin de statuer sur la prise en charge à venir. Suite à un consensus global des équipes, le médecin du service décide de convoquer la famille du patient afin de s'entretenir avec elle quant aux mesures à prendre.

Devant la situation décrite par les professionnels de santé́ et suite à l'approbation de la famille au vu de l'état de santé du patient, il a été décidé́ qu’aucun acharnement thérapeutique ne devra être pratiquer, de limiter toute gêne et toute souffrance du patient.

Le médecin décide alors de stopper tout thérapeutique actuel pour remplacer par une prescription d’Hypnovel avec association de morphine.
L’accompagnement du patient sera maintenue encore quelques jours en service de réanimation, où il mourra au bout de 3 jours.

Ce cas n'est pas un cas isolé. J'ai pu le retrouver une fois de plus lors de mon stage. La loi Léonetti permet la limitation thérapeutique. J'ai été impressionné par le dispositif rodé et organisé par le médecin et l’équipe qui au vu de la situation de ce patient on démontrer un réel sérieux et professionnalisme face à̀ un tel cas éthique ainsi que par la gestion de l'évènement.

La famille fut accueillie, toutes les informations lui ont été transmises, un temps de réflexion a été accordé afin que la décision soit murement réfléchie au vu de toutes les données en leur possession.

Tout a été fait dans le respect du patient et de la famille au vu de de la situation.

Remarques, questionnements

A partir de quel moment peut-on envisager de lancer cette procédure ?

De quels paramètres tient-on réellement compte pour en arriver à̀ cette conclusion ?

Quelles sont les différentes options offertes à la famille et aux soignants ?

À quels dilemmes sont confrontés ceux-ci ? Quelles sont les limites de ce type de décision ?

Quel rôle va avoir à̀ jouer l'IDE dans cette situation ? Comment va-t-on accompagner le patient ? Quelles méthodes et quels moyens va-t-on utiliser pour cela ?

Difficultés, point à approfondir, réajustements envisagés :

La confusion entre le droit de laisser mourir et le droit de donner la mort (euthanasie), mais aussi par l’ambiguïté́ entre les recommandations du code de déontologie médicale de non acharnement thérapeutique et le code pénal assimilant tout lien entre un geste et la mort à un potentiel homicide.

Dans ce contexte, la réflexion actuelle doit être vécue comme positive et considérée comme la réappropriation par le patient de ses droits fondamentaux, en particulier le respect de ses souhaits et de son accompagnement par les proches dans ses derniers instants.

La prise en charge dans les unités de réanimation de patients en urgence vitale implique un nombre de décès plus important que dans d’autres spécialités. Et parce que dans cette spécialité́, basée sur le recours à des supports artificiels d’organes défaillants, le risque d’acharnement thérapeutique est très présent, des lors que le maintien des appareils n’a plus de bénéfice attendu, en termes de qualité́ de vie ou de survie, et qu’il prolonge l’agonie des patients.

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