Stage de découverte ASS
Rapport de stage : Stage de découverte ASS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laire • 21 Mai 2017 • Rapport de stage • 2 951 Mots (12 Pages) • 757 Vues
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1/ Contexte institutionnel de l’institution :
J’ai effectué mon stage de découverte du métier d’Assistante de Service Social du 23 février 2017 au 12 avril 2017 dans les services des Urgences Adultes de l’Hôpital Louis Mourier à Colombes auprès d’une assistante de service sociale nommée Delphine. Cet hôpital est un établissement public, définit comme centre hospitalier universitaire. Cet hôpital comme 38 autres hôpitaux, fait partie de l’AP-HP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris)
Le cœur de métier de l’institution n’est pas le social mais le soin, les professionnels de l’institution sont donc essentiellement des personnels médicaux et paramédicaux : médecins, infirmier (-ères), aides-soignants (-tes), brancardiers, psychologues, radiologues, mais aussi du personnel administratif comme sont considérés les assistants sociaux, les secrétaires, etc
Les missions de l’institution énoncées sur le site internet de l’AP-HP (http://www.aphp.fr/nous-connaitre) sont : le soin, la recherche, l’enseignement et la formation :
« Nous offrons toutes les spécialités médicales et chirurgicales et nous nous appuyons sur toutes les possibilités diagnostiques et thérapeutiques.
Nous soignons toutes les personnes malades qui se présentent dans nos hôpitaux, indépendamment de leurs revenus : l’accès aux meilleurs soins dans nos hôpitaux ne dépend pas de votre situation sociale ou financière. […] . Nous assurons des missions essentielles de dépistage et de prévention, et facilitons l’accès des plus démunis aux soins hospitaliers en les accompagnant dans les démarches nécessaires à la reconnaissance de leurs droits.
Nous dispensons des soins de haut niveau, y compris pour les maladies rares, mal prises en charge, ou des traitements extrêmement coûteux, comme les greffes ou les soins aux grands brûlés.
Nous faisons de la recherche pour améliorer en permanence les soins et mettre au point de nouveaux traitements.
Nous formons des médecins, des sages-femmes, des pharmaciens et des préparateurs en pharmacie, […].
La loi 2002-2 met l’accent sur l’idée de placer l’usager au centre du dispositif d’accompagnement. En effet, « il s’agit de passer d’un « modèle protecteur » qui maintient les personnes dans l’assistance et la dépendance aux institutions à un « modèle promoteur » qui vise à développer les potentialités des usagers et à les accompagner, quand c’est possible, dans une dynamique d’insertion sociale »
2/ Missions du service social et place dans l’institution :
La mission principale de l’Assistante de Service Sociale à l’hôpital est globalement d’aider à résoudre des difficultés sociales liées à l’hospitalisation, en effet, elle facilite la résolution des difficultés matérielles et familiales liées à la maladie.
Une de ses autres missions est l’accompagnement du patient dans les démarches d’accès aux droits (assurance maladie, PUMA (Protection Universelle Maladie), AME (Aide Médicale d’Etat), CMUC (Couverture Maladie Universelle Complémentaire), ACS (Aide à la Complémentaire Santé) ou tiers payant, ou l’orientation vers les structures adaptées à la poursuite de l’accompagnement. Elle est en mesure de proposer aux patients ne bénéficiant pas d’une prise en charge sécurité sociale l’accès aux soins de santé par le biais de la PASS (Permanence d’Accès aux Soins de Santé).
Elle organise également, avec le patient, sa sortie de l’hôpital :
- un retour à domicile avec les aides nécessaires : aides ménagères, auxiliaires de vie, portage de repas, téléassistance…
- la poursuite des soins : hospitalisation à domicile, service SSR (Soins de Suite et de Réadaptation), centre de convalescence…
- une entrée en institution : EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personne Agées Dépendantes) ou en établissement spécialisé.
Dans une autre mesure, elle peut avoir simplement un rôle d’écoute. Les personnes se présentant quelques fois simplement car elles ont besoin de parler plus que pour une difficulté sociale.
Sa particularité par rapport aux autres métiers dans cette institution est évidente. Les autres professionnels de l’institution s’occupent du patient en priorité d’un point de vue médical. Les médecins traitent l’information médicale et établissent un diagnostic puis un projet de soins ; les infirmier (-ères) administrent les soins nécessaires, etc.
L’assistante sociale, elle, s’intéresse au patient sur le champ social, c’est-à-dire savoir s’il a ou non une prise en charge sociale de l’hospitalisation et/ou des soins administrés ; mais également de savoir si le patient a des problèmes financiers, de logement, s’il est possiblement victime de violences, etc.
Dans chaque unité de soin, on retrouve une ou deux assistantes sociales. Les unités de soins sont au nombre de seize : Maternité, Néonatologie, Maladies infectieuses mère-enfant, PASS généraliste, PASS bucco-dentaire, Urgences adultes, Urgences Pédiatriques, Pneumologie, Pédopsychiatrie, Psychiatrie, Médecine Interne, UGA (Unité de Gériatrie Aigue), Chirurgie, Hépato Gastro-Entérologie, SSR, Maladies Infectieuses. Et des équipes mobiles qui ont des permanences comme par exemple l’ELSA (Equipe de Liaison et de Soins en Addictologie) ou l’association Escale.
Les patients ne bénéficiant pas d’une prise en charge sociale et/ou en attente de la régularisation de leurs droits peuvent être orienté vers la PASS pour leur permettre d’avoir accès aux soins qui leur sont nécessaires. L’assistante sociale leur délivre un carton qui permet ainsi :
- de mettre en attente la facturation des soins le temps que les droits soient régularisés
- de bénéficier pour le patient d’une aide de l’ARS (Agence Régionale de Santé)
« Les permanences d'accès aux soins de santé - PASS - permettent une prise en charge médicale et sociale pour des personnes ayant besoin de soins mais ayant du mal à y accéder, du fait de l’absence de protection sociale, de leurs conditions de vie, ou de leurs difficultés financières. Elles donnent accès à des consultations de médecine générale ou spécialisée.
Les permanences d'accès aux soins de santé permettent aux plus démunis :
- d’avoir une consultation de médecine générale ou spécialisée ;
- de recevoir des soins dentaires dans une PASS bucco-dentaire ;
- de bénéficier de soins infirmiers, de prises de sang, d’examens radiologiques ;
- d'obtenir des médicaments prescrits par le médecin dans le cadre de la PASS. »
(source : site de L’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. http://www.aphp.fr/)
Par le fait que j’ai effectué mon stage dans un hôpital, les caractéristiques du public changent beaucoup d’un service à un autre. Il y a des services par exemple où le public est très homogène car la spécificité du service est basée sur les caractéristiques des personnes. Pour faire simple, en SSR par exemple on trouve exclusivement des personnes âgées de plus de 75 ans. J’ai effectué mon stage au service des Urgences Adultes, la particularité des urgences est basée sur le fait que c’est un service où transitent beaucoup de patients qui, dans la plupart des cas, rentreront à domicile ou seront orientés vers d’autres services assez rapidement.
Le public y est donc très hétérogène, les deux sexes sont représentés équitablement, l’âge varie beaucoup. Les patients sont parfois des personnes très isolées ou au contraire très entourées par la famille mais rencontrant des difficultés.
Dans la quasi-totalité des cas, les personnes qui se présentent au bureau de l’assistante sociale sont des proches des patients (conjoint(e), enfants). D’après quelques observations, ils sont pour la plupart orientés par le médecin ou par le personnel d’admission.
J’ai pu identifier trois problématiques qui reviennent assez souvent dans le service social des urgences.
● Des personnes qui viennent pour l’ouverture ou la régularisation de leurs droits :
- De nationalité française ou étrangère en situation régulière, bénéficiant ou pouvant prétendre à l’assurance maladie ou à la PUMA.
- De nationalité étrangère, en situation irrégulière bénéficiant ou pouvant prétendre à l’AME.
● Des personnes qui viennent pour des factures très élevées car ils n’étaient pas couvert au moment des soins ou n’ont pas présenté leur carte vitale. La régularisation de leur situation est faite, avec demande de rétroactivité si cela est possible.
● Des personnes âgées, avec lesquelles il est nécessaire de faire un rapport social pour identifier s’il est utile de mettre en place des aides à domicile ou si la continuité des soins est préconisée et ainsi l’orienter vers un SSR ou un EHPAD en fonction des établissements et de la proximité géographique.
Afin d’établir un rapport social sur le patient, l’assistante sociale met en œuvre des outils et pratiques :
- Entretiens : entre 15 et 20 minutes dans son bureau ou au chevet du patient si nécessaire ; création d’un dossier pour la personne où sont renseignés les éléments importants pour la compréhension/résolution du problème; photocopies des documents personnels (carte d’identité, passeport, rapport des droits)
- Recherches internet : contact de la famille, médecin traitant, hébergeant, commissariats.
- Appels à différents interlocuteurs pour récolter des informations :
● Structures d’accompagnement : EDAS (Etablissement Départemental d’Action Sociale), CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), PMI (Protection Maternelle et Infantile), ASE (Aide Sociale a l’Enfance), MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), etc
● Partenaires extérieurs : CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination), La Passerelle 92, l’Escale, ADAVIP-92, CHAPSA, etc
● Proches du patient : famille, amis, voisinage, tuteur (-trice), curateur (-trice)
● Echanges avec les collègues : discussions sur des situations complexes avec les autres assistantes sociales ; demande de renseignements auprès du personnel soignant.
3/ Questionnement
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