LES FRATRIES
Étude de cas : LES FRATRIES. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amelie.x3 • 1 Mars 2017 • Étude de cas • 6 725 Mots (27 Pages) • 913 Vues
- INTRODUCTION
J’ai réalisé mon stage dans une MECS, situé dans le département du Puy-de-Dôme. J’interviens dans un groupe âgé de quatre à onze ans. Cette maison d’enfants est gérée par l’Association Départementale de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence de Puy-de-Dôme (ADSEA 63). Elle est habilitée par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE, Conseil Général) et par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PIJJ, Ministère de la Justice).
L'objectif est de permettre aux enfants et aux jeunes accueillis de vivre leur vie, de les aider dans la traversée d’un moment difficile, de renforcer leur estime de soi, d’être accompagnés avec l’aide de l’extérieur et de grandir.
Ele accueille actuellement des enfants et des jeunes de 3 à 18 ans, dans le cadre de la Protection de l’Enfance. Toutefois les adolescents de plus de 14 ans ne sont admis qu’avec leurs frères et sœurs plus jeunes, afin de préserver les liens de la fratrie. C'est une particularité de la Maison d'Enfants. Depuis 10 ans, l'équipe éducative se concentre sur l'accueille des fratries, et les liens entre les fratries qui sont séparées également.
L’équipe pluridisciplinaire peut aussi assurer des accompagnements de jeunes dans leurs familles, pendant quelques mois, afin de faciliter le retour après une période de placement.
J'ai pris un temps d'observation et de réflexion pour connaître la structure, les enfants et l'équipe. Cette maison d'enfants accueille principalement les fratries pour préserver autant que possible les relations avec ses frères et sœurs.
Plusieurs situations m'ont interpellées, dont une qui m'a questionné ;
Un enfant est placé depuis à peine un an dans la Maison d'enfants, il est âgé de 4 ans. Il a deux grandes sœurs, qui, sont placées dans une autre maison d'enfants. Le plus grand est agé de 7 ans et la deuxième âgée de 5 ans Ces placements n'ont pas été décidés au même moment. Le petit garçon a été placé par le Juge des enfants et ses grandes sœurs par l'ASE. Chacun des enfants ont été placé pour différentes situations de dangers.
Les enfants de cette fratrie ne se voient que chez leur mère, et tous les week-ends. Le père étant décédé depuis peu de temps, la mère aimerait que ses enfants soient placés dans la même maison d'enfants.
Elle remarque que lorsque ses enfants se retrouvent le week-end chez elle, il y très peu de relation entre eux. Elle aimerait que le lien affectif soit travaillé dans la même structure.J'ai pu constater également, que ce petit garçon parle beaucoup de sa mère mais très peu de ses grandes sœurs. Il me semble percevoir les mêmes observations que l'équipe et la mère de cette fratrie.
Lors des activités individuelles et en groupe ou même au coucher, il parle de sa maman. Il explique ce qu’elle a pu lui apprendre, ou ce qu’elle a pu lui dire par rapport aux respects des règles. Concernant ses deux grandes sœurs, il en parle peu. Il explique même que l’une d’entre elles s'est mise à l’écart parce que sa mère la trouve différente. D’après les éducateurs, sa sœur est dans sa bulle. Elle a énormément du mal à aller au contact des autres.
L'équipe d’éducateurs et l'autre maison d'enfants, où sont placées les deux jeunes filles, se posent la question sur le fait de rassembler la fratrie dans l'une des deux structures. Une réunion a été mise en place entre les deux structures pour parler de rapprochement de la fratrie. J'ai donc pu participer à cette réunion qui m'a amener à me poser plusieurs questions concernant ce sujet.
Beaucoup d’enfants sont placés avec ou sans leurs frères et sœurs, en institution. Est-ce judicieux de placé une fratrie ensemble dans la même structure ? Est-ce une sécurité pour la fratrie d'être ensemble ? …
D'autres situations m'ont interpelé. Il existe des fratries qui vivent ensemble dans l'instutition et d'autres sont separés dans différentes maison d'enfants, mais aussi dans des lieux de vie et d'accueil, foyer de l'enfance, et parfois dans des familles d'accueil.
J'ai pu discuter avec l'équipe sur ces liens de la Fratrie en insituion. L'équipe se questionne concernant l'accueil fratrie pour preserver où pas ce lien. J'ai donc envisagé de choisir réaliser mon dossier thématique sur " La fratrie au sein d'une Maison d'Enfant à caractere social ; effet du placement conjoint et impact de l'éloignement de ces derniers". Mon dossier permettra peut être à apporter un nouveau regard et de nouvelle precision sur ce sujet.
- LA FRATRIE
- Qu’est-ce que la fratrie ?
Il me semble important de définir ce qu'est une fratrie pour comprendre la globalité du sujet choisi ;
D’après le dictionnaire le Larousse : « ensemble de frère et sœur d'une même famille ». (1)
D’après une définition de Mr. DELAY, psychiatre : « Ensemble des frères et sœurs d’un même famille. Des réactions initiales d’amour, de haine, de rivalités vis-à-vis des parents ou de la fratrie. (2)
D’après le livre « Vocabulaire Juridique » de Gérard CORNU : « fils d’un même père et/ou d’une même mère ». (3)
D’après Eveline FALVARD : « Les membres d'une fratrie classique sont issus d'un même couple parental, tout du moins d'un point de vue juridique, tous n'étant pas germains pour autant, par exemple en cas d'adoption. Ils portent le même patronyme. Lorsque ordre biologique et juridique se confondent, on parle alors de « frères et sœurs de sang », représentation métaphorique selon laquelle une substance identique, le sang, leur serait commune. »
La fratrie désigne un ensemble de frères et de sœurs qui tissent des liens, avec des relations qu’entretient chaque personne au sein de la famille. Suivant l’intensité des liens crées. La fratrie trouve une place privilégiée dans le cadre familial.
La fratrie dite classique est issue du même père et de la même mère, et a alors le même sang.
- http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/fratrie/35118
- http://ww.cnrtl.fr/lexicographie/fratrie
- Gerard CORNU, « Vocabulaire Juridique »
- Évelyne Favart, « Désigner les frères et sœurs : différences lexicales et sémantiques », Informations sociales 2012/5 (n° 173).
- .Historique de la Fratrie
De nos jours la fratrie recomposée est courante depuis de longues années.
« La fréquence des séparations et des divorces, dans l’Europe de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle, multiplie en effet le nombre de «demi-frères» et de «demi-sœurs». Ce phénomène n’a rien de nouveau. Malgré les difficultés et les réticences et interdictions ecclésiastiques, il arrivait également autrefois que des couples se séparent. Les Coutumes de Beauvaisis de Philippe de Beaumanoir, rédigées vers 1283, consacrent ainsi un chapitre entier aux différentes formes d’animosité qui peuvent exister au sein de la cellule conjugale et aux raisons qui mettent parfois fin à cette union. Quelques articles examinent le sort des enfants en cas de séparation et stipulent que si les époux ont plusieurs enfants de plus de 7 ans, ils s’en partagent la garde par moitié. Par contre, si leur union n’a donné naissance qu’à un seul enfant de plus de 7 ans, le père en aura la garde s’il le souhaite, auquel cas la mère doit participer à sa «nourriture» par moitié. Si les frères et sœurs n’ont pas atteint l’âge de 7 ans, la garde doit en être confiée à la mère et c’est au père de «payer la moitié de leur raisonnable subsistance».
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