Joseph-Armand Bombardier cas

L’organisation

C’est en 1937 qu’est né Bombardier. Joseph-Armand Bombardier, mécanicien de formation, lance son premier grand succès commercial, l’autoneige B7 . C’était le début d’un empire québécois qui venait d’inventer un nouveau mode de transport. Joseph-Armand avait le désir profond d’innover en proposant une nouvelle façon de se déplacer sur la neige, afin de faire face à nos hivers québécois. D’abord spécialisé en motoneige, « Joseph-Armand Bombardier fonde en 1942 l’entreprise L’Auto-Neige Bombardier (qui deviendra simplement Bombardier) . » À cette époque, le monde est plongé dans la Deuxième Guerre mondiale. Bombardier reçoit des demandes des autorités canadiennes pour des véhicules militaires, il met alors au point des motoneiges à chenille blindées, Mark I, Mark II et Mark III . Par la suite, la période d’après-guerre est marquée d’une période très prospère pour Bombardier, qui voit ses profits et sa popularité augmenter, notamment grâce au modèle B12, très populaire pour les transports dans les régions éloignées et pour le transport de matériaux, ainsi que le modèle C18, pouvant contenir jusqu’à 18 personnes3.

Vers 1948, Bombardier fait face à un nouveau défi. Le gouvernement québécois applique des lois de déneigement rurales, ce qui pousse l’entreprise a développé d’autres types de transport que celui sur la neige. Durant cette période, on voit naître des véhicules tout-terrains comme le BT, adapté pour l’industrie forestière, ainsi que le Série R, qui est doté d’un système interchangeable de roues et de patins3. Après plusieurs innovations et recherches, Joseph-Armand Bombardier meurt en 1964. Le gendre de M. Bombardier, Laurent Beaudoin reprend alors les reines de la compagnie1.

C’est le début d’une nouvelle ère chez Bombardier. Laurent Beaudoin est un visionnaire qui apporte plusieurs changements, notamment l’inscription en bourse de l’entreprise en 19691. Bombardier entre dans le marché du rail en achetant une société viennoise, Lohnerwerke en 1970, ainsi que la société montréalaise MLW-Worthington ltd en 19761. Avec la crise du pétrole de 1973, la société décide alors de se diversifier grâce au transport en commun et obtient le contrat pour les voitures du métro de Montréal en 19741. Toujours en respectant l’objectif d’innovation initial de Joseph-Armand, M. Beaudoin apporte chez Bombardier des idées de grandeurs et d’évolution. Il a le désir de faire grossir l’entreprise en dehors du Canada.

Dans les années 80, Bombardier connaît un succès mondiale grâce à sa branche ferroviaire. L’entreprise obtient un contrat de 1 milliard $ US et s’étend en Europe en achetant le deuxième fabricant en importance, ANF-industrie1. C’est en 1986 que Bombardier se lance dans l’aéronautique en achetant la compagnie canadienne Canadair. Division qu’il lance en Enrope en 1989 avec l’achat de Short Brothers PLC suivi en 1990 par l’achat de Procor Engineering Limited1. La flotte aéronautique connaît un grand succès dans les années 90, grâce à la gamme Learjet, Global Express et Flexjet, ainsi qu’à l’avion amphibie Bombardier 4151. Ces deux décennies sont symbole d’expansion chez Bombardier, l’entreprise devient mondiale.

En 2003, Bombardier prend la décision de se concentrer plus particulièrement sur le domaine du rail et de l’aéronautique, le secteur des produits récréatifs est alors vendu, suite à la nomination de Paul Tellier comme PDG. Cette décision fut bénéfique pour Bombardier, qui continue d’innover et de s’agrandir, maintenant dans des domaines plus spécifiques, voulant offrir à ses clients les meilleures technologies en matière de transport. L’entreprise innove encore dans le domaine du train, avec des trains à très grande vitesse (TGV).

En 2008, on assiste encore à une restructuration de la haute direction, Pierre Beaudoin est nommé président et chef de la direction1. Pierre Beaudoin effectue lui aussi des changements avec le lancement du cadre stratégique Cap sur notre avenir : « Bombardier met le cap sur cinq priorités stratégiques : excellence dans l’exécution, racines locales bien ancrées, talents inégalables, risques calculés, plus grande responsabilité sociale d’entreprise1. » Sous la direction de Beaudoin fils, l’entreprise lance entre autres le programme célèbre C Series ainsi que le programme de technologie de mobilité électrique Primove1.

Malheureusement pour Pierre Beaudoin, 2008 marque aussi le début d’une grande crise économique mondiale. La crise débute aux États-Unis, avec le surendettement des particuliers qui empruntaient sans être aptes à être capables de rembourser, ce qu’on appelait les « subprimes ». La crise a causé la faillite de plusieurs banques américaines, donc Lehman Brothers, avant de s’étendre au monde entier . Jusqu’en 2015, cette crise a grandement affecté Bombardier et freiné ses idées de grandeur. En février 2015, l’entreprise accuse beaucoup de retard dans le développement de C Series et accuse des pertes en bourse de 1,6 milliard $ . Afin de remédier à cette situation, Bombardier effectue des changements au niveau de la haute direction.

Alain Bellemare succède à Pierre Beaudoin à titre de président et chef de la direction le 6 février 20155. M. Bellemare a beaucoup d’expérience dans le domaine de l’aéronautique avec plus de 18 années d’expérience derrière lui chez United Technologies Corp. (UTC)5. Il est engagé pour remettre Bombardier dans le bon chemin, c’est-à-dire celui du succès et de la rentabilité. Avec Bellemare, l’entreprise met sur pieds un plan de financement pour réduire sa dette.

La nomination de Bellemare n’est que le début d’une grande vague de changement. Entre février et août 2015, Bombardier change 70 % de son équipe de direction, notamment les dirigeants à la tête des divisions de transports et d'aéronautiques . Axé sur la performance, Alain Bellemare définit les nouveaux objectifs d’entreprise comme l’évolution de ce qu’était déjà Bombardier :

Bombardier est une entreprise au passé phénoménal et à l’avenir prometteur. La voie que nous suivons aujourd’hui est celle qui permettra à Bombardier de redevenir forte, d’être un formidable employeur, un créateur constant de valeur pour nos actionnaires, un champion dans les communautés où nous exerçons nos activités et le leader de la fabrication de solutions de mobilité durable5.

Selon lui, les objectifs originaux de Bombardier sont gagés de succès. Bombardier a toujours été chef de file en matière de transport grâce à son esprit d’innovation,

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