Analyse pratique professionnelle
Rapport de stage : Analyse pratique professionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elsa Arthaud • 1 Janvier 2023 • Rapport de stage • 1 132 Mots (5 Pages) • 355 Vues
Analyse de pratique professionnelle 1
Stage 4
Filière Infirmière, PROMO 2020-2023
J’effectue mon stage durant 7 semaines et demie dans un service de soins de suite et réadaptation cardiologique d’un centre hospitalier de Hyères. Le service assure des soins de longue durée en hospitalisation complète 24h/24 et 7j/7. Les admissions s’effectuent de manière programmée soit par mutation d’un autre centre hospitalier ou bien par entrée directe du domicile. Le service accueil des patients majeurs pouvant être atteints de diverses pathologies cardiaques et ayant eu ou devant subir une intervention chirurgicale telle que : PAC (Pontage aorto cornarien), Infarctus du myocarde /décompensation cardiaque, OAP (Œdème Aigu du poumon), Pathologie coronarienne, Remplacements valvulaires Aortique ou Mitrale (bio ou méca), Pose de pace Maker, Life Vest, Heart Mate, Plastie mitrale. Le service a une capacité d’accueil totale, de 37 patients en chambres individuelles.
La situation que je vais vous présenter, se déroule dans ce même service de SSR cardiologie. Elle concerne un patient que je nommerai Monsieur G, âgé de 74 ans, sa femme et moi-même.
Un après-midi, après la fin des transmissions de l’équipe du matin, il est environ 14h et je m’apprête à aller faire l’entrée de Monsieur G dans le service. Je prends tout le matériel dont j’ai besoin (Dynamap, thermomètre, papiers administratifs, électrocardiogramme) et je me dirige dans la chambre du patient. Je toque à la porte, le patient me donne l’accord d’entrer, je rentre et me présente puis lui explique pourquoi je viens le voir. A côté de lui se trouve sa femme. Je demande à Monsieur G si le trajet c’est bien passé car il venait d’un hôpital de Marseille, il me répond que oui. Puis au fur et à mesure de la discussion, j’apprends que le patient et sa femme viennent de Corse. Environ 5 minutes après, je demande à sa femme si elle veut bien sortir de la chambre 5 minutes le temps que je fasse l’électrocardiogramme à son mari. Monsieur G et sa femme refusent ma demande. A ce moment-là, j’étais à la fois dans un sentiment d’incompréhension mais je me sentais aussi gênée. J’ai donc rien dit et fait ce que j’avais à faire (ECG). La femme du patient regardait tous les moindres faits et gestes que j’effectuais. Au départ je ne l’ai pas pris comme quelque chose de néfaste, je me suis dit c’est sûrement de la curiosité de sa part, c’est vrai que l’on ne voit pas tous les jours quelqu’un effectuer un électrocardiogramme. Puis vient le moment où je prends ses constantes (Pouls, Tension artérielle, Saturation, Température), les constantes affichées étaient dans les normes sauf sa saturation qui était à 92% en air ambiant car il venait de subir un drainage pleural. Tout à coup, pendant que je continuais à poser des questions à Monsieur G, sa femme prend en photo les constantes qui venaient de s’afficher sur le Dynamap. A ce moment-là, un sentiment d’oppression m’a envahie et plusieurs questions me sont passées par la tête. Mon interrogation va donc traiter, « la réalisation d’un soin à un patient avec la présence de proches autour ».
Le terme de proche renvoie à une réalité subjective et affective mais aussi à une notion légale. Subjectivement, peut-être dite proche toute personne de l’entourage d’un patient, ce qui est assez vague. Aussi la loi du 4 mars 2002 a-t-elle cherché à analyser la notion et distingue ainsi dans l’entourage du patient la famille, la personne de confiance, les ayants droit et enfin le proche au sens restreint. Dans ma situation actuelle, la femme de Monsieur G a été désignée comme sa personne de confiance. Dans mon cas où j’ai demandé à sa femme si elle voulait bien sortir de la chambre le temps de l’électrocardiogramme et qu’ils ont tous les deux refusé, je ne pouvais rien dire car devant la place de plus en plus importante qu’occupe la famille du patient hospitalisé en France, il a fallu créer un cadre législatif afin que chacun trouve sa place : soignants et proches. Les Lois françaises intègrent la notion de proche depuis peu. Le texte de référence dans les services de soins est la Charte du patient hospitalisé, actualisée en 2006. On y trouve les droits du patient hospitalisé. Mais c’est dans la Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé que la notion de personne de confiance est introduite. L’article L. 1111-6 de la Loi du 4 mars 2002 définit le rôle de la personne de confiance :
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