L'évaluation du mémoire
Mémoire : L'évaluation du mémoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Géraldin Bali • 2 Janvier 2019 • Mémoire • 5 335 Mots (22 Pages) • 505 Vues
Géraldine Leturcq, FSTG anglais
Mémoire 2017
Percevoir l’évaluation autrement , intégrer les élèves au processus d’évaluation
- Exposition du sujet
- Problème de terrain: moment problématique du cours en classe de cinquième= les élèves n’écoutent pas la présentation de leurs pairs lors de l’évaluation de la tâche finale orale
- 2Objet d’étude: l’évaluation
- Question de départ: pourquoi n//comment rendre les élèves actifs pendant l’évaluation de leurs pairs?
- Lectures/exploration: l’intégration des élèves au processus d’évaluation peut contribuer à developper leur autonomie et donner du sens à l’évaluation en les rendant acteurs et ,responsables ;
- 5 Problématique : dans quelle mesure l’intégration des élèves dans le processus d’évaluation améliore l’écoute des élèves pendant l’évaluation d’une tâche finale orale de leurs pairs mais aussi de développer des qualités métacognitives tout en leur permettant de s’approprier les critères d’évaluation ? Nous essayerons de voir si la participation des élèves à l’évaluation (dans cette situation mais aussi dans d’autres situations: évaluations formatives, auto-évaluation ) permet d’améliorer non seulement ses compétences sociolinguistiques (écoute..) mais aussi pragmatiques et linguistiques ?
- Plan du mémoire
- Introduction:
M’appuyant sur mes diverses expériences d’enseignement , j’ai remarqué, et ce quelque soit le public d’élèves concernés et quelque soit le niveau concerné( 1er er 2nd), la difficulté des élèves à écouter les productions orales d’autres élèves et à en tirer profit.
Et, j’ai pu faire le même constat parmi les élèves des 3 classes de cinquième, dont j’ai la charge cette année au sein du Collège Flora Tristan .
Fervente partisane de l’évaluation positive, inclure les élèves dans le processus d’évaluation me parait fondamental. Si l’élève doit être acteur dans le processus d’apprentissage, il doit l’être aussi dans l’évaluation. L’évaluation est encore trop souvent perçue comme inhérente de la notation dont le professeur aurait seul l’usufruit. Si les compétences évaluées nécessitent la transparence des critères d’évaluation, il importe aussi que les élèves s’approprient ces critères .
Aussi, comment rendre les élèves actifs pendant l’évaluation de leurs pairs?
Et, dans quelle mesure l’intégration des élèves dans le processus d’évaluation améliore l’écoute des élèves pendant l’évaluation d’une tâche finale orale de leurs pairs mais aussi de développer des qualités métacognitives tout en leur permettant de s’approprier les critères d’évaluation ? Nous essayerons de voir si la participation des élèves à l’évaluation (dans cette situation mais aussi dans d’autres situations: évaluations formatives, auto-évaluation ) permet d’améliorer non seulement ses compétences sociolinguistiques (écoute..) mais aussi pragmatiques et linguistiques ?
A partir de différentes lectures , j’analyserai dans un premier temps l’importance de l’intégration des élèves au processus d’évaluation. Ce qui m’amènera ensuite à présenter les dispositifs pédagogiques mis en oeuvre afin de répondre aux questions que je me suis posées pour enfin tenter de conclure au travers d’un bilan.
- L’évaluation
- 1.La notion d’évaluation: définition et constat.
Toutes les définitions du mot évaluer convergent vers la même idée qui est d’émettre une valeur. L’évaluation permet, plus ou moins précisément, de juger le degré de réussite de l’élève.
L’évaluation doit permettre de repérer les acquis mais également les compétences qui restent à acquérir.
Ainsi, selon, Michel Barlow,(Barlot , M, L’évaluation scolaire, mythes et réalités, 2003, ESF éditeur.) “Evaluer c’est repérer le degré de réussite, en même temps que les possibilités encore ouvertes d’un mieux, d’un accomplissement.” La mission de l’évaluateur vise donc au constat des acquis de l’apprenant ainsi qu’au repérage d’une progression possible.
Deux façons d’envisager l’évaluation prédominent aujourd’hui et rencontrent des dissonances: l’évaluation classique ou normative versus une évaluation plus moderne ou formative. L’évaluation “classique “permet avant tout de classer les élèves par rapport à leurs notes. A cette vision, s’oppose une conception plus moderne de l’évaluation qui doit être positive et valoriser les progrès des élèves. Ainsi, l’annexe de la loi du 8 juillet 2013 dite de refondation de l’école de la République invite à: “faire évoluer les modalités d’évaluation et de notation des élèves” en privilégiant “une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible pour les familles”. La circulaire de préparation à la rentrée 2014 ( n°2014-068 du 20 mai 2014)abonde en ce sens, elle incite à une “évolution des pratiques d’évaluation” pour que cette dernière ne soit pas “vécue par l’élève et sa famille comme un moyen de classement , de sanction ou bien réduite à la seule notation.” Dans un autre rapport (Rapport - n° 2013-072Juillet 2013 , Inspection générale de l’éducation nationale ,La notation et l’évaluation des élèves éclairées par des comparaisons internationales ), il est fait état de pratiques innovantes de certains établissements qui ont fait le choix d’une suppression des notes au profit d’une évaluation par compétences.
Alors, existerait-t-il un consensus possible dans la manière de percevoir l’évaluation parmi les différents acteurs de l’école (élèves, professeurs et ministères)?
- 2.Les perceptions de l’évaluation par les acteurs de l’école
1.2.1.Les professeurs/ les ministères
Dans un dossier réalisé d’après une étude (Les pratiques d’évaluation des enseignants en collège, Nicole BRAXMEYER, Jean-Claude GUILLAUME, Thierry LAIREZ et Jean-François LEVY,Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Direction de l’évaluation et de la prospective, janvier 2005) , il existe trois profils d’enseignants , 50% des enseignants envisagent l’évaluation de façon plus normative, 38 % d’entre eux évoluent vers une pratique plus formative de l’évaluation et pour les 12 % restants, l’évaluation est avant tout formative et diagnostique. Concernant les enseignants de langues vivantes, 12 % d’entre eux pensent que l’évaluation vise à situer les élèves les uns par rapport aux autres mais une majorité (67 %) pense que l’évaluation permet de mesurer les progrès des élèves. 10, 4% ont recours à des pratiques traditionnelles et insistent sur la nécessiter de donner des notes chiffrées aux élèves. Le rapport précise aussi que 50% (63% sont des professeurs de lettres et langues vivantes) des professeurs interrogés intègrent les élèves dans le processus d’évaluation lors de la correction.
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