Etude de situation professionnelle
Étude de cas : Etude de situation professionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pierre-elie Gasquez • 2 Juin 2019 • Étude de cas • 1 665 Mots (7 Pages) • 762 Vues
Etude de situation professionnelle
Etude réalisé au sein d’un Centre de Soins d’Accompagnement
et Prevention en Addictologie Gardois
Présentation de la structure et du public accueilli :
Le Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie se compose d’une équipe pluriprofessionnelle comportant Médecins addictologues, psychologues, infirmiers et éducateurs. Les différents acteurs rencontrent chacun des usagers, avant de définir le meilleur parcours de soins possible.
Le public accueilli au CSAPA, est composé, d’une part, d’homme et de femmes rencontrant une problématique liée à l’addiction, avec produits (par exemple alcool, tabac, cannabis etc…) ou sans produits (exemple : trouble du comportement alimentaire, jeux vidéo etc…). Il accueille aussi l’entourage de personne souffrant de comportement addictif, ainsi que des personnes ayant des questions vis-à-vis des comportements addictifs. Ce CSAPA est habilité à intervenir pour des actions de préventions au sein d’établissement scolaire. Des actions de préventions peuvent se dérouler aussi dans le milieu professionnel privé et public.
Il se compose aussi de professionnelles ayant le souhait de se former à l’approche des gens ayant des comportements addictifs. La majeure partie des usagers viennent pour des problématiques liées à l’alcool, qui est l’addiction traité historiquement par l’association, viens par la suite les drogues puis le tabac.
Une partie du public viens « contraint » suite a une décision de justice, l’obligation de soins. Quelques-uns y voient l’occasion de sauter le pas, et de faire réellement quelque chose vis-à-vis de leur problématique, les autres attendent patiemment la fin des rendez-vous afin d’avoir une attestation. L’équipe essaye tout de même de les mobiliser via, des groupes de paroles et des entretiens individuelles dans l’espoir de les faire réagir quant à leurs pratiques addictives.
Addiction et trouble psychologique ne sont pas forcement dissocié, un certain nombre des personnes accompagnées sont suivit pour des troubles psychologiques.
La Situation
La situation se déroule dans la salle d’accueil du centre. J’ai pris l’habitude, lorsque nous n’avons pas d’usager en entretien, d’accueillir toute personne entrante, en leur proposant une boisson chaude et, si cela se présente d’engager la conversation (il n’y a pas toujours de secrétaire). Selon moi, le fait d’aborder celui ou celle qui a réussi à passer la porte du centre, quel qu’en soit son objectif, de l’accueillir, avec un sourire, un bonjour, est une étape primordiale. Cela permet de créer un premier lien, qui, et les personnes accueillies nous l’ont dit, important.
Arrive donc une nouvelle usagère, venant pour « en finir avec le tabac ». Je me présente donc à elle, d’une soixantaine d’années, comme stagiaire éducateur spécialisé, lui signifiant qu’elle serra reçu par mon référent de stage et, si elle l’accepte par moi-même.
En faisant cela, je l’informe de ma position de mon statut, je joue l’honnêteté, et comme je suis la première personne lui ayant adressé la parole, je montre de par cette position mon éthique et celle de l’institution qu’elle a sollicité.
L’usager, que nous appellerons Elise accepte (volontiers) que j’assiste à l’entretien, et face a tant d’enthousiasme, mon tuteur de stage lui propose même que je mène l’entretien, en argumentant sur mes capacités, et sur le fait qu’il sera présent. Elle accepte volontiers. Nous nous dirigeons donc vers le bureau, pour plus de confidentialité, et nous commençons donc l’entretien.
Je commence l’entrevue en lui présentant le déroulé de l’entretien, cela permettant de poser un cadre, ce qui rassure l’usager. Je lui remets le livret d’accueil de la structure, lui présentant ce que l’on fait, le règlement de la structure, et la charte des droits des usagers, cela afin qu’elle ait la possibilité de les lire. Ces documents présentent les droits de l’usager, les règles de l’institution. C’est une obligation mise en place par la loi 2002 – 2 traitant de la rénovation du secteur sociale.
Une fois chose faite, je lui demande de me parler de sa consommation de tabac. À ce moment-là, je suis prêt à noter tout ce qui pourra m’être utile pour établir le bilan de cette dame, en me positionnant en écoute active. Elle commence par me dire qu’elle consomme 15 à 20 cigarettes par jour, principalement l’après-midi et le soir. Rentrant dans des détails de sa vie qui, de prime abord ne me semblait pas lier à sa consommation de tabac, elle me livre un récit de vie difficile qui lui pèse. Un mari récemment décédé, de sa relation conflictuelle avec l’une de ses filles qui n’attendait d’Elise uniquement qu’elle s’occupe de ces enfants et qu’elle là dépanne à la demande. Elle me parla aussi de ces problèmes de santé qu’elle a eus suite à un cancer du sein qui a été soigné.
Toutes ces angoisses qu’elle partageait, tout ses doutes, ses peurs, éveillait en moi d’autre signaux d’alarme que les conséquences d’un tabagisme soutenue. Il me semblait évident que l’ensemble des maux qui la tracassait entretenaient le fait qu’elle souhaitait se « distraire » à travers le tabac. Je note donc toutes ces informations dans le but de les transmettre à la psychologue, afin qu’elle puisse avoir des informations avant de rencontrer Elise. Bien évidemment, j’informe Elise de mes intentions, toujours par soucis de transparence et d’éthique et dans le but qu’elle ne pense pas que je trahisse sa confiance. Elle me répond que c’est très bien, et continue.
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