Le Cid de Corneille Acte 2, scène 2
Lettre type : Le Cid de Corneille Acte 2, scène 2. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar claraaaguillou • 31 Mars 2019 • Lettre type • 480 Mots (2 Pages) • 1 862 Vues
Dans cette scène de conflit, nous pouvons voir que Corneille exploite le potentiel dramatique du duel pour plusieurs raisons distinctes.
Tout d'abord, cette scène de conflit laisse apparaître les formes d'un duel malgré les interdits. Notamment au v.1: "A moi, compte, deux mots" qui montre de manières explicite l'engagement du duel grâce à cette phrase non-verbale, séparée en trois fragments qui présentent un rythme nettement saccadé.
De plus le duel au 17ème siècle présente des caractéristiques strictes, comme le rappel de l'offense qui est visible das la deuxième partie du v.1: "Ôte-moi d'un doute. Connais-tu bien Don Diègue?"
Deuxièmement, le potentiel dramatique de la scène du conflit est exploité du v.1 au v.8 avec plusieurs suites de phrases très courtes qui peuvent se présenter comme étant une relancé, ici dans un combat uniquement verbal.
Nous pouvons lire ces éléments comme étant des références aux interdits du duel. De même, malgré la mise en place du combat verbal, Corneille décidé de ne pas s'arrêter là, pour ne pas perdre l'intensité dramatique.
Enfin la possibilité du duel apporte à cette scène une grande tension, puisque comme indiqué précédemment, nous reconnaissons le déroulement du duel. Cette pièce est séparée en trois temps. Nous distinguons donc la deuxième étape du (V.15 au v.40), où se situent deux tirades qui permettent à chaque personnage de faire l'éloge de son adversaire, tout en poursuivant la provocation en duel. Puisque chacun souhaite protéger son honneur. Le processus permet de laisser au lecteur en l'attente d'une action concrète de l'un des deux personnages.
Dans un deuxième temps, cette scène de conflit réunit deux adversaires qui présentent des traits communs. D'abord dans les deux grandes tirades, chacun fait l'éloge de son adversaire. Par exemple v.23: "Ce grand cœur qui paraît aux discours que tu tiens, par tes yeux, chaque jours, se découvrait aux miens"
Cet éloge s'affirme également aux v.29 et v.30 et v.31 grâce à eux, nous voyons tour à tour que chaque personnage énonce des lois liées ) la famille, à la fidélité vis-à-vis du père, et de l'honneur.
En effet, le Comte et Rodrigue appartiennent à un monde régi par les mêmes valeurs et les mêmes lois avec d'abord l'exemple précédemment cité mais aussi au v.21 "A qui venge son père il n'est rien d'impossible" et v,38 :"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"
Ces deux vers sont présentés sous formes de maximes qui ont tout deux des caractères Corneillens qui sont l'honneur et le dépassement de soi.
La dernière maxime suppose que ce qui fait l'adversaire est donc la capacité de savoir se mettre en danger.
Pour conclure, les deux personnages sont animés par l'orgueil de sa conscience individuelle. Il est possible de l'apercevoir lors des v.15 : "Tout autre que moi" et v.20:" j'aurais trop de force" avec la marque définie de la première personne du singulier. Mais également aux v.26, v.37 et v.39 avec l'emploi des pronoms personnels "ma" et "moi"
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