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Stage en creche

Étude de cas : Stage en creche. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Novembre 2021  •  Étude de cas  •  1 982 Mots (8 Pages)  •  648 Vues

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Introduction :

Afin de respecter le secret professionnel et dans l’intérêt de l’enfant, le lieu de stage ne sera pas cité. L’enfant et les professionnelles seront nommées par l’initiale de leur prénom.

Lors  de mon premier stage en crèche et à l’occasion d’un temps d’activité en extérieur, ma tutrice me propose de l’accompagner pour vêtir les enfants.

Après en avoir aidé quelques-uns, je m’aperçois qu’une petite fille est assise       -seule- sur le banc, ses chaussures à la main. Je m’approche d’elle et lui propose mon assistance. Refusant celle-ci, elle se met à pleurer en me tournant le dos.

Ayant dû faire face à cette situation inconfortable, j’ai instinctivement mis en place différents mécanismes de défense, sujet que j’ai choisi d’exposer ici afin de comprendre la raison pour laquelle ceux-ci se sont installés.

Je décrirai tout d’abord la situation de communication à laquelle j’ai été confrontée, j’exposerai ensuite mon analyse des émotions que l’enfant et moi-même avons ressenties durant cette communication; enfin, je présenterai mon travail sur les mécanismes de défense et le « coping » établis face aux émotions éprouvées.


  1. Description :

Nous sommes le Mardi 23 Octobre, c’est donc ma seconde semaine au sein de cet établissement. Il est 14h35, je suis affectée à la section des « aventuriers » avec E -auxiliaire de puériculture- ainsi que S et V -titulaires du CAP petite enfance. Les enfants ont terminé leur sieste et ma tutrice, E, propose de sortir les enfants pour qu’ils jouent à l’extérieur et s’aérer. Elle me demande de l’accompagner et l’aider à les vêtir.

Ma tutrice et moi, accompagnons donc les enfants dans la pièce qui sépare les deux sections et où sont situés les porte-manteaux. Cette pièce dispose de grandes fenêtres avec une baie vitrée qui permet d’accéder au jardin et de faire entrer la lumière. Au fond à gauche dans un renfoncement se trouve une pataugeoire  protégée par un muret assez haut. Cette partie commune aux deux sections est utilisée lors de l’accueil des enfants et parents et lors des départs, mais aussi lorsque certains enfants ne font pas la sieste. Du côté de la porte des « aventuriers » (côté droit) on trouve deux rangées de casiers bleus leur appartenant. Sur chaque porte de casier, sont collées les photos de chaque enfant pour indiquer à qui il appartient. En dessous se trouvent des porte-manteaux fixés sur un mur blanc où sont scotchées des étiquettes avec les prénoms des enfants. Sur chaque étiquette se trouvent deux prénoms car les porte-manteaux doivent être partagés. Sous les porte-manteaux, un banc constitué de petites cases permet de ranger les chaussures de chaque enfant de la section.

En face, du côté de la porte d’entrée de la section des « explorateurs », on retrouve la même disposition pour les casiers, porte-manteaux et banc mais de couleur orange.

Cette salle est fermée par une porte vitrée de couleur rose, qui ne peut être ouverte qu’à l’aide d’un badge distribué aux parents par la crèche.

Les enfants sachant où se situe leur casier s’y rendent directement. Chacun prend ses affaires (chaussures, vestes, etc…). Certains commencent à se vêtir seuls et demandent de l’aide lorsque nécessaire. Nous avons donc habillé presque tous les enfants et ils sont fins prêts lorsque je m’aperçois –étonnée- qu’une petite fille est toujours assise sur le banc bleu, vêtue de sa veste mais ses chaussures dans les mains.

De suite, je vais pour l’aider et lui dis :

  • « Tu n’as pas mis tes chaussures G. ? Je vais t’aider. »

Tout à coup elle grimace, se met en boule, sert ses chaussures contre elle, me tourne la tête puis son dos et se met à pleurer.

Surprise de sa réaction je lui demande :

  • «  Qu’est-ce qu’il se passe G., pourquoi tu pleures ? Je veux juste t’aider à mettre tes chaussures pour que tu ailles jouer dehors avec les autres. »

Elle ne me répond pas et continue à sangloter sans me regarder, toujours dos à moi.

Désarmée, ne sachant plus quoi lui dire, ni quoi faire, je décide de demander de l’aide à ma tutrice qui se trouve à côté et observe la situation.

Consciente de mon embarras, cette dernière lui explique que je souhaite l’aider à mettre ses chaussures mais G. refuse encore.

Ma tutrice prend donc le relais pour la chausser ce que G. a immédiatement accepté.

Je suis dans l’embarras car je n’ai jamais rencontré une telle situation. Jusqu’à présent je parvenais toujours à rassurer l’enfant et il finissait par accepter mon aide.

Après cet incident, ma tutrice m’a expliqué que cette enfant était très timide et qu’il lui fallait un temps d’adaptation avec les nouvelles personnes. J’ai donc compris pourquoi elle avait réagi de la sorte ce qui m’a rassurée.


  1. Questionnement :

Lors de cet épisode de communication avec l’enfant, j’ai fait face à plusieurs émotions telles que la surprise, se traduisant par  « état de quelqu’un qui est frappé par quelque chose d’inattendu »[1] et la confusion, correspondant à l’état d’une personne qui « est troublé, embarrassé par le sentiment d’une maladresse, d’une erreur ; désolé, navré »[2].

J’ai ressenti un rejet de la part de l’enfant, correspondant au « fait de repousser quelque chose/quelqu’un, résultat de cette action »[3] mais aussi un sentiment de fâcherie c’est à dire « fais d’être fâché contre quelqu’un»[4].


  1. Développement de l’axe de travail : Les mécanismes de défense et le « coping » :

J’ai orienté mon axe de travail vers les mécanismes de défense et le « coping » car durant la situation dans laquelle je me trouvais, j’ai inconsciemment et involontairement mis en place des mécanismes de défense afin de protéger ma conscience des émotions auxquelles je faisais face. J’ai notamment appliqué un processus de « coping » de façon plus ou moins consciente, qui m’a permis de m’adapter au stress.

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