La mort et les douleurs

La mort :

Les malades qui vont mourir sont avant tout confrontés à la douleur et à la solitude, et c'est une épreuve terrible. Actuellement, 95% des souffrances physiques de la fin de vie peuvent être soulagés ; les autres peuvent être rendues supportables. À ce stade, il ne s'agit plus de traiter la maladie, mais de soulager les douleurs morales et physiques du mourant. Depuis quelques années, des structures de soins palliatifs ont été créées et développées afin d'assurer aux malades en phase terminale un maximum de confort, de soulagement et de soutient moral. Elles permettent donc de voir venir la mort dans le calme en supprimant les souffrances.

Les douleurs physiques :

On parvient le plus souvent à la contrôler grâce  aux analgésiques associés aux techniques de décontraction et de relaxation. On n'hésite plus aujourd'hui à donner à un malade des doses croissantes de morphine, car on considère que l'accoutumance n'a plus d'importance à ce stade.

La douleur morale :

A l'approche de la mort, elle est toujours associée à la douleur physique. Elle peut être soulagée par des médicaments psychotropes, par l'assistance des proches et du personnel soignat, et par l'évolution mentale du mourant.

L'évolution morale de l'agonisant se fait en cinq étapes :

• La première étape se traduit par le refus de la proximité de la mort. Le malade refuse le diagnostic médical et rejette toute communication avec son entourage.
• Lors de la deuxième étape se manifeste la colère contre l'inéluctable et, souvent, contre les proches et le personnel soignant.
• La troisième étape est une dernière tentative de négociation avec le destin : le mourant espère encore qu'il pourra le contourner moyennant des engagements sur l'avenir, des promesses ou d’efforts.

Devant l'échec de cette négociation, le mourant s'installe dans la quatrième phase, purement dépressive, avant d'entrer dans la cinquième phase, faite d'acceptation et d'indifférence sereine et lucide.

Bien sûr, les choses ne se passent pas toujours de façon aussi schématique mais on retrouve en général, même s'ils se superposent ou semblent occultés, les thèmes essentiels de ces cinq phases.

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